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5 juin 1993, 24 militaires pakistanais meurent dans une embuscade


Contingent pakistanais

Le 5 juin 1993, le contingent pakistanais est victime de plusieurs agressions simultanées dans Mogadiscio sud. La plus importante s'est produite lors de la tentative de contrôle d'une zone autorisée de stockage d'armement à proximité des installations de Radio Mogadiscio controlée par la faction du Général Aïdeed. Au cours de ces actions 24 militaires pakistanais trouvent la mort.
La méthode employée par les rebelles sur l'avenue du 21 octocbre a consisté a entourer l'unité pakistanaise par une foule exubérante de femmes et d'enfants qui, tout en manifestant, se presse contre les cordons de militaires pour essayer de dérober des pièces d'équipements (armements, combiné radio, etc...). Obliger d'effectuer des tirs de semonce, l'unité est alors soumise à un tir croisé d'éléments rebelles postés sur les immeubles voisins et de tireurs dissimulés dans la foule.
A la suite de ces incidents, des manifestations hostiles se dévéloppent contre différentes patrouilles, les véhicules et les convois de l'UNOSOM dans Mogadiscio sud. Une véritable psychose s'empare des unités des différents contingents ONU de Mogadiscio, qui s'enferment dans leurs différents cantonnements. Seuls les italiens poursuivent leurs activités de patrouille et de contrôle habituelles.

VCC-1 italien en patrouille dans Mogadiscio

Bersaglier à la point50 de son VCC-1, sur un check-point.
Mogadiscio 1993


"Green Monkey"

Le samedi 27 mars 1993, l'opération "Green Monkey" est déclenchée. Opération de recherche dans la vallée de la Jubba, sous commandement belge. A fin d'épauler la mission, la 24th MEU débarque sur "China Beach" et prend le contrôle des points clés de Kismayo. Le PC de l'Esc F s'installe dans le village de Baar, au plus près de ses éléments engagés dans la vallée.

Le 24th MEU en vue de China Beach
Les premiers Marines à débarquer sont
des Recces à bord de CH-46 SeaKnight
suivi des AAVP-7
pour terminer par les LCAC
amenant le matériel roulant (Hummer, LAV-25, camions,...)
le débarquement du matériel dura toute la journée
précédent l'opération "Green Monkey"
un LAV-25 de la 24th MEU se prépare à faire
mouvement pour prendre position en ville 
les éléments mécanisés de l'USMC rentrent dans Kismayo.
Sur cette photo, deux Hummers passant le Check Point
principal de la Log Base (camp principal) belge
Toute cette mise en place fut, en permanence protégée,
par le survol permanent des AH-1W Cobra au-dessus
de la ville


Kismayo

Kismayo est une ville du sud-est de la Somalie (province du Jubada Hoose dans la région du Jubaland), proche de l’embouchure du fleuve Juba. La population est estimé à environ 70 000 habitants en 2008. Elle est depuis août 2008 sous le contrôle des shebab, un groupe islamiste intégriste qui y a établi la sharia.


Entrée dans Kismayo à partir du port (Belgian Base)

Kismayo 1993

Kismayo 1993. Chantier naval.

Kismayo 1993.
La ville fut fondée par des Bajuni, ethnie bantoue avant que les clans somalis s’installent dans la région.
Kismaayo fut administrée par le sultanat de Zanzibar en 1835, puis occupée par l’Égypte de 1875 à 1876, sous Mehemet Ali. Le 1er juillet 1895, elle fut annexée au protectorat britannique d’Afrique de l’est, avant d’être cédée à l’Italie le 15 juillet 1924. Deux ans plus tard, la ville fut incorporée à la Somalie italienne et devint la capitale de la région de Jubaland.
La Kismaayo moderne doit son développement au savoir-faire de ses habitants qui ont su tisser des relations commerciales avec les comptoirs d'échanges commerciaux de la côte orientale d'Afrique tout au long des siècles passés. Elle devint, au lendemain de l'effondrement de l'État somalien, en janvier 1991, un haut lieu de résistance avant de tomber sous le contrôle des miliciens des chefs de guerre Aîdid et Omar Jesse. Plusieurs centaines de civils, dont un grand nombre de médecins et d'intellectuels, y furent massacrés de manière systématique et ce dans l'objectif de faire fuir par la terreur les citadins. Ville martyre jusqu'à l'arrivée des soldats belges dans le cadre de l'opération Restore Hope à l'automne 1993. Deux ans plus tard, lors de la fin de la mission de l'ONU, l'administration de la ville fut confiée au général Morgan, gendre de l'ancien président de Somalie Siad Barre, et homme lige du clan de ce dernier. Après avoir échoué dans la mission de pacification des clans de la région, le général Morgan a été révoqué mais il s'est maintenu à la tête de l'administration de la région. Il a fallu une grande offensive militaire appuyée par les habitants de Kismaayo et dirigé par le Colonel Barre Hiiraale pour le destituer en 2001.
Cette ville a été le dernier bastion des combattants de l'Union des tribunaux islamiques avant leur chute début 2007 lors d'une offensive conjointe des forces somaliennes et éthiopiennes.
Après une bataille au mois d'août 2008 qui a fait au moins 89 morts, la ville est retombée sous la domination des shebab, qui ont désarmé les milices locales afin de rétablir l'ordre. Parallèlement, ils instauraient la sharia dans sa version la plus radicale, y compris pénale. Ils y ont aussi détruit des sites religieux (chrétiens et soufis).
Source: WorldStatesmen- Somalia

Kismayo 1993.
Kismayo 1993.
Kismayo 1993.
Kismayo 1993.
Kismayo 1993.


"Clean Express"

Le 25 février, Kismayo est déclarée "weapon free zone".
Le 1 Para organise une vaste opération de ratissage en ville et dans la vallée de la Juba, afin de poursuivre la démilitarisation de la ville et de récupérer un maximum d'armes. Cette opération est baptisée "CLEAN EXPRESS". C'est un succès, en effet, 400 armes et 6 tonnes de munitions diverses sont confisquées.

Lors de lcette opération, le PC Foxtrot prend position en ville, à proximité d'un bâtiment occupée par une ONG (et protégée par un peloton de l'USMC), pour rassurer cette organisation qui a peur des représailles somaliennes, malgré la présence en force des marines US dans leur batiment et dans tout Kismayo. En effet, l'USMC a déployé une MEU (Marines Expeditionary Unit) complète dans la ville, pour reprendre les missions du détachement belge (garde et protection des ONG, controle des entrées et des points sensibles de Kismayo).

Le PC "F" en position dans un batiment abandonné
surnommé "le Castel", qui cotoye celui d'une ONG.
Les AAVP-7 de la MEU, sur "China Beach". Plage sécurisée
de la base militaire belge
Un Marine US de garde en bordure d'Hamburger Hill,
le cantonnement des "Vikings".
Patrouille montée US sur Hummer, près du carrefour K2,
à la jonction des axes Tiger et Lion, dans Kismayo.
La mission de protection de l'Airfield fut également reprise
par les soldats américains pendant "Clean Express".

La cellule Etat-Major de l'Escadron F

Dans un Esc, on ne trouve qu'une cellule commandement (2 CVR-T Sultan), ici les F66 (Foxtrot six six) et F55 (Foxtrot five five). Le véhicule prend la lettre de l'Escadron.

Tandis qu'au niveau Bataillon (Bn), il y a deux cellules, celle du Chef de Corps (S66-S33 : Sierra six-six - Sierra three-three) et celle du commandant en second, le Co2 (S55-S22).

Sur le terrain, les deux véhicules se mettent dos à dos, ensuite on "tire" les deux tentes PC entre ceux-ci.

Lors d'un mouvement Bn, la cellule du Co2, prends le relais de la cellule du Co qui est en déplacement. Une fois en position, la première cellule (Co) reprends sa fonction de commandement. Au niveau Esc, le "66" fait mouvement pendant que le "55" reste en position et surtout en liaison radio avec tous les éléments de l'unité. Quand le "66" s'est installé sur sa nouvelle position, il prend le relai pour permettre au "55" de le rejoindre.

Les 2 Sultans dos à dos, devant le bloc qui sert de logement à l'EM de l'Esc,
forment le PC. Le CVR-T à l'avant-plan est celui du commandant (Co) d'Esc,
le F66 (lire : Foxtrot six-six).

Après les évènements des 22-23 et 24 février 1993, la vie se résuma essentiellement aux patrouilles, gardes, QRF (Quick Response Force), escortes de convois, road blocks, P.O. (Poste d'observation et d'écoute), interpositions entre clans, permanences radio, maintenances de l'armement et véhicules, ... , jusqu'au moment des "troubles" suivant.

Moi, de garde, à l'entrée principale de la base belge.
Section Recce pour une patrouille montée dans Kismayo.
Départ pour Kismayo, d'un CVR-T Spartan pour
le ravitaillement des différents Road Blocks et
Sections de garde/protection dans les ONG.
Le Commandant d'Escadron lors
d'une recconaissance de Kismayo.
Escorte de convoi entre Jilib et Kismayo.

Patrouille montée (ici un CVR-T Spartan) au carrefour K2
dans Kismayo.

De retour de patrouille...