Pages

Somalie : premiers soldats de l'Amisom déployés hors de Mogadiscio

5 avril 2012

La force de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), qui intervient en soutien des fragiles autorités de transition somaliennes contre les insurgés islamistes shebab, a affirmé avoir déployé jeudi un premier groupe d'hommes hors de la capitale Mogadiscio.


"Aujourd'hui, les premiers soldats de la force de l'Amisom à Mogadiscio ont été déployés à Baïdoa", une ville du sud somalien récemment prise aux shebab par l'armée éthiopienne, a affirmé l'Amisom dans un communiqué. "Ce sont les premiers hommes envoyés dans un grand centre urbain à l'extérieur de la capitale depuis que la mission de l'Union africaine a été déployée en Somalie en 2007."
Source : AFP

Les troupes kényanes et somaliennes tuent 40 combattants shebabs

NAIROBI (Xinhua) - Les troupes kényanes et somaliennes ont tué mercredi au moins 40 combattants shebabs et en blessant plusieurs autres lors d'une opération dans le sud de la Somalie, a annoncé un responsable militaire kényan.


 Selon le porte-parole de l'armée kényane, le major Emmanuel Chrichir, les troupes kényanes et somaliennes, appuyées par des avions de combat, ont attaqué mercredi matin une base des milices shebabs dans le sud de la Somalie, tuant 40 combattants et saisissant 30 fusils AK-47.
Cette opération a été menée après que le Kenya ait rejoint officiellement la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).
L'armée kényane est entrée sur le territoire somalien en octobre dernier pour combattre les shebabs, accusés d'être responsables d'une série d'enlèvement d'étrangers au Kenya.
Durant l'opération, plusieurs terroristes ont été également blessés", a ajouté le porte-parole, affirmant que cette base rebelle a été complètement détruite.
Depuis son entrée sur le sol somalien, l'armée kényane a libéré plusieurs villes dans le sud de la Somalie contrôlées par les Shebab. Mais son but ultime est de prendre Kismayo, considéré comme le centre opérationnel des Shebabs dans la région.


Explosion kills 10 in Somalia

April 5, 2012

http://s1.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20120321&t=2&i=585135889&w=&fh=&fw=&ll=460&pl=300&r=CBRE82K0OI100

Two weeks ago, Somalia’s National Theater reopened for the first time in 20 years for a concert that drew an audience in festive colors in a city trying to rise above war.

On Wednesday, the theater was turned into a scene of chaos and blood when a suicide bomber attacked another high-profile event, killing 10 people, wounding dozens and shattering a tentative peace in the capital of Mogadishu.

The blast occurred as Prime Minister Abdiweli Mohamed Ali stood to deliver a speech. He was, however, unharmed, said government spokesman Abdirahman Omar Osman.

The Islamist militant group al-Shabab used its official Twitter feed to claim responsibility for the bombing.
The al-Qaeda-linked organization said explosives had been planted in the theater before the event, but an Associated Press journalist at the scene said there was no large blast crater, making a suicide bombing more likely.

“It was a cowardly act and that will not deter the government from performing its national duties,” Osman said.

Fighters belonging to al-Shabab were pushed out of Mogadishu in August by government and African Union troops after two decades of violence that have gripped the Somali capital.

Source:  The Associated Press

Somalie: l'attaque de Mogadiscio perpétrée par une "sympathisante" shebab

mercredi 04 avril 2012 à 15h39

(Belga) L'attaque-suicide qui a fait quatre morts mercredi lors d'une cérémonie officielle au Théâtre national de Mogadiscio a été perpétrée par une "sympathisante" des shebab, a affirmé le porte-parole des rebelles islamistes sur une radio somalienne.

"L'attaque a été menée par une sympathisante des shebab. L'acte a été perpétré par des gens qui soutiennent les shebab", a-t-il déclaré à la radio Al-Andalus, une station pro-rebelles islamistes. Le responsable n'a cependant pas directement revendiqué les attentats au nom des shebab, un groupe récemment rallié à Al-Qaïda qui a juré la perte du gouvernement de transition somalien. Les insurgés n'ont pas non plus revendiqué l'attaque sur leur compte twitter. L'attentat de mercredi a été commis par une jeune femme kamikaze. Le Théâtre national de Mogadiscio avait rouvert le mois dernier, après vingt ans de fermeture en raison de la guerre civile. Le Premier ministre somalien, Abdiweli Mohamed Ali, qui venait de prendre la parole au moment de l'attentat, n'a pas été touché. Mais parmi les victimes figurent deux importants responsables du monde sportif somalien, le président du comité olympique du pays, Aden Yabarow Wiish, et le président de sa fédération de football, Said Mohamed Nur. (DGO)
Source: Belga

Somalie-piraterie : Les missions d'escorte chinoises sont un succès complet

04/04/12



Les missions d''escorte de la marine chinoise dans les eaux somaliennes ont "réussi à 100%", a déclaré le représentant permanent adjoint de la Chine auprès de l'ONU, Wang Min.


M. Wang a fait ces remarques jeudi dernier au cours de la onzième réunion plénière du Groupe de liaison sur la piraterie au large des côtes de la Somalie. La Chine a commencé à envoyer des navires de guerre pour servir d'escorte dans le golfe d'Aden et les zones côtières de la Somalie en janvier 2009.

A la fin du mois de mars 2012, la Chine aura au ainsi envoyé au total onze contingents composés de 28 navires de guerre, qui ont escorté 4 543 bateaux, dont plus de la moitié étaient des navires étrangers, a déclaré M. Wang. Les missions d'escorte sont un succès à 100%, a-t-il ajouté. La marine chinoise a sauvé 48 navires qui avaient été attaqués et pris en chasse par des pirates, et escorté huit navires libérés après avoir été détournés, a indiqué l'ambassadeur chinois.

La Chine a également coopéré à de nombreuses reprises avec l'Union européenne, notamment pour escorter les navires venant livrer l'aide alimentaire du Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

La responsabilité de la communauté internationale

La Chine salue par ailleurs les progrès accomplis par le Gouvernement fédéral de transition de la Somalie dans la mise en œuvre de l'Accord de Kampala et de la Feuille de route pour la fin de la transition en Somalie. Elle espère que les parties concernées (en Somalie) pourront renforcer leur coopération, résoudre leurs différends, et mettre fin à la période de transition dans les délais prévus, a ajouté M. Wang.

Le diplomate chinois a également appelé la communauté internationale à continuer à prêter attention à la situation en Somalie, à fournir un appui global tangible au pays à différentes échelles et dans toutes sortes de domaines, et à respecter fidèlement ses engagements envers la Somalie.

La communauté internationale devrait aussi renforcer la capacité des mécanismes régionaux à répondre aux problèmes somaliens, et apporter un soutien vigoureux et une aide appropriée aux pays côtiers dans leurs efforts pour renforcer leurs capacités d'intervention, selon M. Wang.

En attendant, la communauté internationale devrait continuer à augmenter son aide financière, technique et logistique à la Mission de l'Union africaine en Somalie, et créer des conditions favorables pour que l'ONU puisse prendre en charge dans les meilleurs délais les opérations de maintien de la paix actuellement assurées par l'UA en Somalie, a-t-il conclu.

Source : Chine Nouvelle

AMISOM and the TFG enhance information sharing to deal with security threats.



ADDIS ABABA, Ethiopia, April 4, 2012/African Press Organization (APO)/ — The African Union Mission in Somalia (AMISOM) and the Transitional Federal Government (TFG) of Somalia have launched a Joint Fusion and Liaison Unit to ensure timely information sharing .The move will improve coordination between the TFG and AMISOM to deal with any emerging security threats.

Head of AMISOM Mission Analysis Cell, Mr. Fred Ngoga Gatereste said the establishment of the unit which is the vision of the Special Representative of the Chairperson of the African Union Commission (SRCC) for Somalia, Ambassador Boubacar Gaoussou Diara,will allow AMISOM and the TFG to have the same understanding of the situation and take timely action to prevent Al Shabaab’s terrorist actions.

“Information sharing is already bearing fruits as joint AMISOM and TFG operations have enabled the defeat of AlShabaab terrorists in the Daynile area with minimum casualties on our side. The Joint Fusion and Liaison Unit will further strengthen our coordination as we liberate more areas from AlShabaab terrorists.” He said.

Somalia’s National Security Agency (SNSA) director, Ahmed Fiqi welcomed the inauguration of the UFL and highlighting that “it will further enhance the strategic working relationship we have with AMISOM and ultimately assist our forces in the war against Al Qaeda.” He also thanked all AU member states and those who support AMISOM.

The Head of Prevention Alert from the African Center for Research on Terrorism( ACSRT) Mr Idriss Mounir Lallali, said; “This unit will be very useful. We have seen the benefits of such units in the Sahel.”

The establishment of the Joint Fusion and Liaison Unit between AMISOM and the TFG follows the recommendation made during the Information Sharing Meeting held in Kampala, Uganda in November 2010.

SOURCE 
African Union Commission (AUC)

La surpêche favoriserait la piraterie

Mercredi 4 avril 2012

Désormais omniprésents dans les eaux territoriales sénégalaises et somaliennes,
les bateaux européens, chinois et russes contribuent gravement à la dégradation
des ressources halieutiques dans ces zones

C’est ce qu’affirme notre confrère britannique du Guardian John Vidal, qui est allé enquêter en Somalie et en Éthiopie aux frais de Greenpeace. Le ressentiment envers les pêcheurs européens, chinois et russes est très fort dans ces deux pays…


Tout le monde en convient désormais : dégradation des ressources halieutiques dans leurs eaux territoriales oblige – celle-ci s’expliquant essentiellement par la surpêche -, un nombre croissant de pêcheurs européens, chinois et russes font aujourd’hui leur « marché » au large des côtes africaines. Un phénomène qui n’est bien sûr pas sans conséquence sur l’état des effectifs de poissons dans ces eaux, donc de l’écosystème marin dans son ensemble, sachant que de nombreux villages côtiers, au Sénégal, en Mauritanie et en Somalie notamment, en dépendent directement.

Journaliste somalien basé au Kenya et dont les assertions, qui remontent à 2009, ont été reprises par le quotidien britannique, Mohamed Abshir Waldo situe l’origine de la piraterie moderne dans son pays à 1992, soit un an après la chute du régime de Siyaad Barre. Celle-ci aurait profondément et durablement désorganisé la police navale et la marine somalienne. « Après les graves sécheresses de 1974 et 1986, des dizaines de milliers de nomades dont le cheptel avait été décimé se sont implantés dans des villages situés le long des côtes somaliennes. Ils y ont développé d’importantes communautés de pêche dont la subsistance est tributaire des ressources côtières. Des chalutiers étrangers de pêche illégale ont commencé à faire leur apparition au début de la guerre civile, dès 1991-1992, et ont empiété sur les plates-bandes des pêcheurs locaux », a poursuivi M. Waldo, selon lequel ces derniers ont ensuite pris les armes pour se muer en garde-côtes et défendre leur pré carré.

Une thèse à laquelle souscrit Abdirahman Mohamed Farole, président du Puntland, une région autonome du nord-est du pays, également cité par M. Vidal et pour qui « la violation des eaux somaliennes par les chalutiers étrangers a déclenché une réaction de la résistance armée par les pêcheurs somaliens ». Et d’ajouter : « Au fil du temps, le paiement d’une rançon aux pêcheurs pauvres du pays par les chalutiers étrangers a encouragé l’escalade des attaques de pirates. »


Inexorable ?
Le Royal United Services Institute for Defence and Security Studies (RUSI), un think tank britannique, estime pour sa part que la piraterie dans les eaux territoriales somaliennes constitue rien de moins que « la plus grande menace maritime depuis la Deuxième Guerre Mondiale (!), avec des impacts bien au-delà des côtes somaliennes des points de vue humain, économique, géostratégique, naval et de la sécurité politique ». Quant à Jeylani Cheikh Abdi, un pêcheur cité par l’IRIN (Integrated Regional Information Networks) Africa originaire de Merca, ville portuaire située à une centaine de kilomètres au sud de Mogadiscio, la capitale, il résumait en 2006 : « (Les pêcheurs européens, chinois et russes) ne sont pas seulement en train de nous voler nos poissons. Ils sont également en train de nous empêcher de pêcher. Il est devenu normal de les voir sur une base quotidienne, à quelques kilomètres au large de nos côtes. » Six ans après, aucune amélioration n’a été constatée, au contraire.

Ibrahim Samb est l’un de ses compagnons d’infortune. Directeur du port de Joal, le plus important du pays, au sud-est de Dakar, il souligne de son côté que le nombre de captures dans les eaux territoriales sénégalaises a chuté de 75 % en l’espace de dix ans du fait de la présence accrue de navires étrangers. « En 2004, nous avions capturé deux cent vingt-mille tonnes de poissons. Désormais, nous n’en collectons plus que cent vingt-mille par an. C’est une situation catastrophique […] À ce rythme, il n’y aura plus de poissons dans dix ans », précise-t-il, interrogé par le Guardian. Car à l’opposé du continent aussi, les stocks s’effondrent et les abordages sont en constante augmentation. Deux réalités qui semblent intrinsèquement liées et s’expliquent aussi par le fait qu’au Sénégal, une personne sur cinq travaille dans l’industrie de la pêche. De même, un million de personnes dépendent du poisson comme principale source de nourriture.

Largement de quoi justifier la mise en place d’une législation stricte qui punirait les dérives actuels et réduirait de facto le nombre d’actes de piraterie. C’est hélas loin d’être gagné, nombre de politiciens locaux n’hésitant pas à vendre des licences illégales à des vaisseaux pirates qui, par réaction, contribuent eux aussi à l’érosion de la biodiversité marine…

Crédits photos : flickr – Sebastian Losada

COR-Les islamistes font sauter le théâtre de Mogadiscio

04 avril 2012

Militaires déployés devant le théâtre national de Mogadiscio, où une bombe a explosé mercredi alors que le Premier ministre somalien prononçait un discours. Les islamistes d'Al Chabaab ont revendiqué cet attentat, qui a fait au moins six morts et blessé des membres du gouvernement. /Photo prise le 4 avril 2012/REUTERS/Omar Faruk
(c) Reuters
Militaires déployés devant le théâtre national de Mogadiscio, où une bombe a explosé mercredi alors que le Premier ministre somalien prononçait un discours. Les islamistes d'Al Chabaab ont revendiqué cet attentat, qui a fait au moins six morts et blessé des membres du gouvernement. /Photo prise le 4 avril 2012/REUTERS/Omar Faruk (c) Reuters

MOGADISCIO (Reuters) - Les islamistes d'Al Chabaab ont revendiqué un attentat à la bombe, mercredi, contre le théâtre national de Mogadiscio visant apparemment le Premier ministre, qui est sorti indemne.
Six personnes au moins, dont les présidents de la fédération de football et du comité national olympique, ont trouvé la mort.
Selon un médecin de l'hôpital Madina, deux ministres et un député font partie des blessés.
Des témoins ainsi que la force de paix de l'Union africaine (Amisom), qui se bat contre les Chabaab, disent qu'une femme kamikaze a apparemment déclenché l'explosion.
Cette dernière s'est produite alors que le chef du gouvernement prononçait un discours dans ce bâtiment rouvert en grande pompe le 19 mars après avoir été fermé pendant des décennies en raison de la guerre civile et des violences.
"On dénombre jusqu'ici six morts et dix blessés, surtout des civils. L'explosion a eu lieu au moment où le Premier ministre s'adressait à l'assistance, mais il n'a pas été touché", a dit Gilbert Nitunga, porte-parole adjoint de l'Amisom.
Un journaliste de Reuters a constaté que des corps jonchaient le sol du théâtre. Des ambulances emmenaient les victimes dans les hôpitaux de la capitale somalienne.
Les islamistes somaliens, affiliés à Al Qaïda, ont revendiqué l'attentat.
"Nous sommes à l'origine de l'explosion au théâtre. Nous avons visé des ministres infidèles et des parlementaires, et ils font partie des victimes d'aujourd'hui", a dit le porte-parole des opérations militaires des Chabaab, Cheikh Abdiasis Abou Moussab.
Feisal Omar, Omar Farouk et Abdi Cheikh, avec Mohamed Ahmed à Nairobi, Benjamin Massot et Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser