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Pour avoir Eunavfor, merci de téléphoner à Whitehall !


(BRUXELLES2) Etonnante cette réponse de la porte-parole d’Eunavfor Atalanta… J’avais tout simplement sollicité une interview du RearAdmiral qui commande l’opération européenne anti-piraterie Eunavfor Atalanta. Et quel ne fut mon étonnement qu’ il faut minimum 5 jours de délai (surement ouvrables, car le QG d’Atalanta est fermé les weeks-end, au moins pour la presse). Et encore, il faut poser les questions à l’avance. On ne sait jamais : si le contre-amiral est surpris par une question sur le nombre d’attaques pirates ou le nombre de bateaux engagés. De toute façon, ne vous attendez pas à être avoir une réponse immédiate. Pour pouvoir rencontrer le contre-amiral,… il faut avoir la « clearance » du ministère… britannique de la Défense. Plutôt étonnant pour un officier général qui est responsable de l’opération, qui a été nommé très officiellement par le conseil des ministres, et qui ne ne dépend normalement dans l’exécution de sa mission que de l’Union européenne et non … d’un ministère britannique ! D’autant quand il se trouve à Bruxelles, dans les murs du Conseil de l’Union européenne, à Bruxelles, c’est une situation plutôt inexplicable, où un Etat membre va s’arroger le pouvoir d’autoriser, ou non, un journaliste à parler à un officier européen.

Comme un malaise dans la communication
Cette réponse n’est cependant pas très étonnante quand on connait un peu le fonctionnement de l’opération. Elle est assez bien en ligne avec la sous-communication tangente de l’opération Eunavfor Atalanta. Volontaires ou involontaires, les loupés de communication ne se comptent plus depuis plusieurs mois. Le premier ? le commandant de l’opération organise  un point de presse à Londres, mais pas à Bruxelles. Un signe ! Le dernier ? La réunion du Shade (le dispositif de coordination de la lutte anti-piraterie dans l’Océan indien), a d’abord été communiquée à la presse par le commandement … US alors qu’il était sous présidence d’Eunavfor. Le site internet de l’opération est mis à jour avec retard. Les navires présents sur l’opération ne sont plus mis en ligne depuis plusieurs semaines déjà sur un site internet qui reste parfois plus d’une semaine sans être mis à jour. Dans le décompte, effectué régulièrement des navires capturés par les pirates, le nombre de marins otages ne tient compte que des marins travaillant sur des navires marchands et non pas des pêcheurs locaux otages des pirates. Etc. Etc… Il y a comme un malaise !
A cela, il y a plusieurs causes certainement. La rotation extrême des officiers de communication n’aide, par exemple, pas à tisser des liens. C’est bien simple, j’ai à peine le temps de noter son nom, qu’il a déjà disparu de la circulation. (le dernier officier de presse, je le connais puisqu’il était auparavant… l’officier de presse de Ocean Shield, l’opération anti-piraterie de l’OTAN). Le fait que le quartier général soit situé à Londres, dans une banlieue retirée et résidentielle, sur une base britannique est aussi un sacré problème pour une opération européenne qui, a priori, intéresse plutôt les journalistes basés à l’UE que ceux basés à Londres. Il est vraiment dommage que le poste d’officier de communication basé à Bruxelles qui avait été en fonction pendant plusieurs mois n’ait pas perduré !


Une Britannique libérée après plus de six mois de détention en Somalie

21 mars 2012

La Britannique Judith Tebbutt, otage en Somalie depuis son enlèvement début septembre 2011 avec son mari, tué, dans un village de vacances au Kenya, a été libérée mercredi par ses ravisseurs et est arrivée à Nairobi, en se disant "en forme" malgré plus de six mois de captivité.
"Nous pouvons confirmer qu'elle est dans un endroit sûr au Kenya", a simplement déclaré mercredi après-midi à l'AFP le porte-parole de la représentation britannique dans la capitale kényane, John Bradshaw.
Son mari David avait été tué alors qu'il tentait, semble-t-il, de résister aux ravisseurs. Le couple était seuls clients du complexe touristique, dans uns bungalow à une quarantaine de km au sud de la frontière somalienne et à une cinquantaine de km au nord de l'île kényane de Lamu.
Des chefs coutumiers de la région d'Addado, à environ 500 km au nord-est de Mogadiscio, à environ 50 km de la frontière éthiopienne, où un petit avion est venue la chercher, avaient annoncé plus tôt sa libération à l'AFP.
Dans un entretien réalisé peu avant sa libération par la chaîne britannique de télévision ITV, Judith Tebbutt, âgée de 57 ans, s'est dit "en forme".
"Mon état est aussi bon qu'on peut l'espérer. Ma santé est bonne. Je dors très bien ici. J'ai été malade trois fois en sept mois. A chaque fois, j'ai eu des médicaments presque immédiatement et ça s'est résolu", y explique la Britannique, originaire du sud de l'Angleterre, filmée en plan serré sur son visage.
Elle a indiqué "ne pas avoir été torturée", mais a reconnu avoir vécu "des moments très durs psychologiquement". A la BBC, elle a révélé, des sanglots dans la voix, n'avoir appris la mort de son époux que deux semaines après son enlèvement, lors d'un entretien téléphonique avec son fils Oliver.
Mme Tebbutt avait été enlevée dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier dans un village de luxe du nord de la côte kényane.
Elle Tebbutt a affirmé que son fils avait obtenu sa libération, sans savoir "comment il avait fait".
"Les chefs coutumiers locaux et des associations de la société civile ont été très actifs pour résoudre cette question", a expliqué Mohamud Ibrahim, un chef coutumier de la région, à l'AFP.
"Il n'y a pas eu de demande de rançon, mais les frais liés à sa captivité étaient très importants", a-t-il ajouté, sans autre détails.
Un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que "payer des rançons ne faisait pas partie de la politique du gouvernement" britannique.
Un habitant d'Addado, Daud Ali, proche des négociateurs, a indiqué qu'une rançon de 1,2 million de dollars avait été versée aux ravisseurs. "Des citoyens britanniques d'origine somalienne ont été très impliqués dans les négociations", a-t-il ajouté.

SOMALIE – Attentats et nouveaux combats dans le sud – impliquées les troupes kenyanes et éthiopiennes

Agenzia Fides , le 21 mars 2012

Mogadiscio (Agence Fides) – De la Somalie continuent à parvenir des nouvelles relatives à des affrontements et à des attentats. Une voiture piégée a explosé ce matin au centre de la capitale, Mogadiscio, dans les environs du Palais présidentiel, faisant un blessé parmi les passants. La même zone a été touchée le 19 mars par différents tirs de mortier qui ont fait cinq victimes civiles.
L’attentat d’aujourd’hui intervient immédiatement après l’avertissement lancé par un porte-parole des milices Shabab à la population afin qu’elle se tienne à distance des édifices gouvernementaux et de ceux de l’AMISOM (la force militaire de l’Union africaine en Somalie) qui appuie les troupes du gouvernement de transition.
En parallèle, les combats entre Shabab et militaires kenyans se poursuivent dans le sud du pays. Selon Radio Shabelle, trois avions de l’armée de l’air kenyane ont attaqué le 20 mars un certain nombre de camp d’entraînement des Shababs dans la zone de Diif et dans la région du Bas Juba.
A Baidoa, 250 Km au sud de Mogadiscio, les troupes éthiopiennes et celles du gouvernement de transition somalien se sont durement affrontées avec les Shababs.
L’armée kenyane est intervenue officiellement en Somalie pour donner la chasser aux ravisseurs d’un certain nombre de touristes occidentaux, identifiés comme des bandits somaliens agissant en territoire kenyan. Parmi ces touristes, se trouvait la britannique Judith Tebbutt, qui a été libérée ces dernières heures, semble-t-il après le paiement d’une rançon. (L. M.) (Agence Fides 21/03/2012)

Source : http://www.chretiente.info/201203214526/somalie-attentats-et-nouveaux-combats-dans-le-sud-impliquees-les-troupes-kenyanes-et-ethiopiennes/