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RESTORE HOPE: UNE MISSION HUMANITAIRE, Lundi 28 décembre 1992

Au moment où il décida d'envoyer des troupes américaines en Somalie sous le couvert d'un mandat des Nations Unies, le président Georges Bush réagissait en fait à une situation particulièrement grave: la tragédie humaine qui se déroule en Somalie et le risque effrayant de voir survenir un désastre plus important encore si aucune action drastique n'est entreprise à bref délai pour mettre un terme à la situation.

La livraison par voie aérienne de denrées alimentaires en provenance des Etats-Unis et d'organisations internationales était empêchée par des factions guerrières et des bandes armées. M. Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations Unies, n'a pu que constater l'échec des tentatives traditionnelles de pacification faites par les Nations-Unies dans le but de mettre un terme au carnage, à l'anarchie et à la famine qui entraînent la Somalie dans la misère la plus profonde.

Dans une lettre datée du 29 novembre et adressée au Conseil de Sécurité, M. Boutros-Ghali affirmait qu'une intervention immédiate des forces armées était la seule solution susceptible de sauver la Somalie. Le 3 décembre, le Conseil de sécurité des a donc adopté à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement en Somalie d'une force de coalition placée sous la direction des Etats-Unis.

Que les choses soient claires cependant: l'Opération Restore Hope, car tel est le nom donné à l'action militaire en Somalie, est mandatée par les Nations unies dans le seul et unique but d'assurer la sécurité de l'apport de l'aide humanitaire au peuple somalien. Dès qu'un environnement sûr pour les livraisons aura été établi, les forces de coalition dirigées par les Etats-Unis se retireront de la Somalie. Il n'est absolument pas question d'une intervention militaire américaine dans le pays pour d'autres raisons que celle invoquée.

les Etats-Unis ont précisé que l'Opération Restore Hope devrait être de courte durée. Dès qu'elle sera terminée, les forces américaines se retireront et laisseront la responsabilité du bon déroulement des affaires à une force régulière de maintien de la paix des Nations Unies. La transition entre l'Opération Restore Hope et le maintien de la paix par les Nations Unies ou encore le processus de réconciliation et de reconstruction en Somalie est l'une des principales priorités de l'ONU et reçoit le soutien total des Etats-Unis.

Il appartient cependant aux Somaliens eux-mêmes d'unir leurs forces et de se prendre en charge en vue de mettre fin à l'état d'anarchie, à la violence et à la famine. A eux de construire en Somalie une société nouvelle et un système politique neuf. Pour atteindre cet objectif, ils peuvent cependant compter sur l'assistance et le soutien des Etats-Unis.

Les Américains sont fiers de savoir que les Etats-Unis, en prenant la direction de cette action collective internationale, contribuent efficacement à mettre un terme à la violence et à sauver des vies humaines. Pour y parvenir, les Etats-Unis mettent en jeu la vie d'un grand nombre de leurs propres ressortissants et ont débloqué des sommes importantes, alors qu'ils vivent une époque difficile de leur histoire.

Pris individuellement ou dans leur ensemble, les cas de l'Irak et de la Somalie sont une démonstration claire et sans équivoque du soutien que nous apportons aux Nations unies dans leur devoir humanitaire et dans le défi à relever pour restaurer la paix et la stabilité partout dans le monde. Dans chacun des deux cas, les Etats-Unis mènent la danse et assument le lourd fardeau d'assurer la direction d'une action collective internationale. Les Etats-Unis sont en effet la seule puissance capable d'assumer cette difficile responsabilité.

L'Opération Restore Hope est mandatée par les Nations unies. Il s'agit donc uniquement d'une intervention humanitaire, nécessitée par le besoin crucial de sauver des vies humaines et de mettre fin à la famine qui règne en Somalie. Il ne s'agit en aucune manière d'imposer quelque forme de contrôle ou de domination que ce soit ni de s'allier à une faction pour lutter contre une autre. L'objectif final de l'opération n'est pas non plus d'instituer un nouvel ordre politique et civil en Somalie. Il appartient au seul peuple somalien de décider de son avenir.

Certains observateurs ont contesté la décision d'intervenir en Somalie pour des raisons humanitaires, alors que tel n'est pas le cas en Bosnie. La décision d'intervenir uniquement en Somalie a été dictée par trois facteurs: tout d'abord, la famine menace une population entière et l'aide apportée est bloquée par des factions et bandes armées; ensuite, il n'existe aucune autorité gouvernementale ni structure politique; enfin, il était impératif d'apporter une réponse immédiate pour sauver des dizaines de milliers de vies et prévenir une catastrophe plus dramatique encore.

Les Etats-Unis dont partie de la coalition des Nations Unies en Somalie et leurs forces opèrent en vertu des termes et du mandat des Résolutions 755 et 794 prises par le Conseil de sécurité de l'ONU. Les résolutions définissent la mission de l'Opération Restore Hope et les Etats-Unis, en tant que membre du Conseil de sécurité, sont liés par ces résolutions et s'appliqueront à réaliser les objectifs qui leur sont imposés.

L'instauration d'un environnement sûr pour l'apport de l'aide humanitaire prévu en vertu de la Résolution 794 permettra de sauver des centaines de milliers de vies. Mais toute notre bonne volonté et le travail accompli n'auront aucun sens si nous ne suivons pas de près le long et difficile processus de reconstitution d'un gouvernement en Somalie. Ceci explique que nous soutenions entièrement les efforts de M. Kittani, le Représentant spécial des Natiosn Unies, qui cherche à encourager la réconciliation politique du peuple somalien. Nous espérons que bientôt la Somalie occupera à nouveau la place qu'elle mérite en tant que nation africaine fière et prospère.

FRANK WISNER

Sous-secrétaire d'État américain
aux Affaires de sécurité internationale

Source: archives.lesoir.be

Arrêté en Somalie, il cherchait un lieu «paisible et ensoleillé»

28 mars 2012

Agence France-Presse
Mogadiscio

 
Le ressortissant britannique, Cleve Everton Dennis, a expliqué qu'il désirait se rendre dans la ville portuaire de Kismayo, un bastion des insurgés islamistes somaliens shebab.
Photo: Farah Abdi Warsameh, AP

Un ressortissant britannique, arrêté lundi à son arrivée à l'aéroport de Mogadiscio, capitale ravagée d'un pays plongé depuis 20 ans dans le chaos et la guerre, a expliqué mercredi à la presse locale qu'il était venu à la recherche d'un «endroit paisible et ensoleillé».

Cleve Everton Dennis a expliqué, dans des propos confus et décousus devant la presse somalienne, qu'il désirait se rendre dans la ville portuaire de Kismayo (sud), un bastion des insurgés islamistes somaliens shebab.

Il avait envisagé de s'y rendre en autocar depuis Mombasa, «la Mecque des vacances», selon lui, mais n'avait pas trouvé de billet pour cette ville de la côte kényane.

Ce «citoyen britannique a été arrêté par les forces de sécurité (somaliennes) à l'aéroport» de la capitale, a indiqué à l'AFP le chef du service d'immigration de Mogadiscio, le général Abdulahi Gafow, sans préciser son aéroport d'embarquement.

«Nous avons fouillé ces affaires et dans ses bagages nous avons notamment trouvé des couteaux (...) et de la marijuana. Nous continuons d'enquêter à son sujet», a-t-il indiqué.

Les forces de sécurité de différents pays surveillent étroitement les étrangers désirant rejoindre les rangs des shebab, qui ont récemment intégré le réseau Al-Qaïda.

Londres estime qu'un certain nombre de Britanniques figurent parmi les combattants étrangers entraînés dans des camps des shebab en Somalie.

La Somalie, privée d'État central depuis le renversement du président Siad Barre en 1991, est depuis livrée à la loi des chefs de guerre, milices islamistes et gangs criminels.
 
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Les missions d'escorte chinoises dans les eaux somaliennes sont un succès complet

30 mars 2012


Les missions d'escorte de la marine chinoise dans les eaux somaliennes ont "réussi à 100%" depuis que la Chine a commencé à envoyer des navires de guerre pour servir d'escorte dans le golfe d'Aden et les zones côtières de la Somalie en janvier 2009, a déclaré jeudi le représentant permanent adjoint de la Chine auprès de l'ONU, Wang Min.  
M. Wang a fait ces remarques au cours de la onzième réunion plénière du Groupe de liaison sur la piraterie au large des côtes de la Somalie.
 
A la fin du mois de mars cette année, la Chine aura au total envoyé onze contingents composés de 28 navires de guerre, qui ont escorté 4 543 bateaux, dont plus de la moitié étaient des navires étrangers, a déclaré M. Wang.
 
"Les missions d'escorte sont un succès à 100%", a-t-il déclaré.
 
"Nous avons sauvé 48 navires qui avaient été attaqués et pris en chasse par des pirates, et escorté huit navires libérés après avoir été détournés", a déclaré l'ambassadeur. "Ces efforts ont contribué à la sécurité des navires chinois et étrangers qui croisent à proximité des côtes somaliennes, ainsi qu'au bon fonctionnement de la circulation des marchandises et de la navigation dans la région."
 
La Chine a également coopéré à de nombreuses reprises avec l'Union européenne dans des missions d'escorte, notamment pour escorter les navires venant livrer l'aide alimentaire du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, a indiqué M. Wang, ajoutant que la Chine avait en outre organisé avec succès un séminaire sur les opérations d'escorte internationale dans la ville de Nanjing, le 23 février dernier.
 
"La Chine continuera à renforcer la coordination et l'échange d'informations concernant les opérations militaires avec les parties concernées, sur la base d'une participation volontaire et de consultations sur un pied d'égalité", a-t-il déclaré.
 
La Chine salue les progrès accomplis par le Gouvernement fédéral de transition de la Somalie dans la mise en œuvre de l'Accord de Kampala et de la Feuille de route pour la fin de la transition en Somalie, et espère que les parties concernées en Somalie pourront renforcer leur coopération, résoudre leurs différends, et mettre fin à la période de transition dans les délais prévus, a ajouté M. Wang.
 
Il a également appelé la communauté internationale à continuer à prêter attention à la situation en Somalie, à fournir un appui global tangible au pays à différentes échelles et dans toutes sortes de domaines, et à respecter fidèlement ses engagements envers la Somalie.
 
La communauté internationale devrait en outre renforcer la capacité des mécanismes régionaux à répondre aux problèmes somaliens, et apporter un soutien vigoureux et une aide appropruée aux pays côtiers dans leurs efforts pour renforcer leurs capacités d'intervention, a affirmé M. Wang.
 
En attendant, la communauté internationale devrait continuer à augmenter son aide financière, technique et logistique à la Mission de l'Union africaine en Somalie, et créer des conditions favorables pour que l'ONU puisse prendre en charge dans les meilleurs délais les opérations de maintien de la paix actuellement assurées par l'UA en Somalie, a-t-il ajouté.

Source: CRI.online

«La Suisse doit rester un pilier de l’aide aux réfugiés»

Par Samuel Jaberg, Bâle, swissinfo.ch



Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres ne cache pas son inquiétude face à la situation toujours plus alarmante des personnes déplacées dans le monde. Il rappelle l’Europe et la Suisse à leur devoir d’accueil et d’assistance. Entretien.



Aux abords du tentaculaire camp de réfugiés de Dadaab, au Kenya, s'entassent des centaines de milliers de Somaliens fuyant la guerre et la famine.
Aux abords du tentaculaire camp de réfugiés de Dadaab,
au Kenya, s'entassent des centaines de milliers
de Somaliens fuyant la guerre et la famine. (Keystone)

Corne de l’Afrique, pays arabes, Côte d’Ivoire, Mali: Antonio Guterres a été sur tous les fronts ces derniers mois. La multiplication des crises et des conflits a entraîné d’importants déplacements de population en 2011. Et la situation ne devrait pas s’arranger dans les années à venir. Alors qu’il y a 60 ans, on comptait 2,1 millions de réfugiés, ils sont aujourd’hui près de 44 millions à vivre en exil dans le monde.

En marge de la journée annuelle de l’aide humanitaire suisse, qui s’est tenue vendredi 23 mars à Bâle, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait le point sur les dossiers chauds du moment et plaidé pour que la Suisse contribue activement à la protection des réfugiés dans le monde.

swissinfo.ch: Comment jugez-vous l’attitude des pays européens face à l’afflux des réfugiés du Printemps arabe?

Antonio Guterres: Le Printemps arabe n’est pas uniquement une question de réfugiés. C’est d’abord une transformation sans précédent et la perspective de voir se développer une alternative démocratique dans des pays autoritaires. L’Europe et le monde occidental doivent appuyer ces pays, que ce soit la Tunisie ou l’Egypte, espérons bientôt la Libye, afin que des régimes démocratiques puissent se stabiliser et se consolider.

Dans le même temps, l’Europe doit assumer ses responsabilités. Il est certes nécessaire de renforcer la capacité d’accueil et de protection des réfugiés dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, mais l’Europe doit également rester un continent d’asile.

Je vous rappelle que 80% des réfugiés sont hébergés dans le monde en développement. Ainsi, moins de 2% des 900'000 personnes ayant fui la Libye ont trouvé refuge en Europe. Ce sont avant tout les pays voisins, la Tunisie en particulier, qui les ont accueillis, faisant preuve d’une solidarité extraordinaire.

swissinfo.ch: Que peut faire le HCR en Syrie à l’heure actuelle?


Antonio Guterres relève que 80% des réfugiés sont hébergés dans les pays en développement.
Antonio Guterres relève
que 80% des réfugiés
sont hébergés dans
les pays en développement.
(Keystone)

A.G.: Nous soutenons plus de 40'000 Syriens qui ont fui leur pays en Turquie, au Liban et en Jordanie. Au travers du Croissant-Rouge syrien, nous menons également une grande opération d’appui aux Irakiens en Syrie. Car la Syrie a toujours été un pays très généreux dans l’accueil des réfugiés extérieurs.

Mais nous sommes également inquiets pour les autres crises auxquelles nous devons faire face actuellement: le Mali, le Yémen, la Somalie ou encore le Soudan, pour n’en citer que quelques-unes. Le nombre des réfugiés dans le monde en développement a augmenté de manière dramatique l’an dernier.

Et alors que les nouvelles crises se multiplient, les anciennes ne disparaissent pas: la situation n’est toujours pas normalisée en Irak, en Afghanistan ou en République démocratique du Congo. Les déplacement forcés affectent davantage de personnes, pour des périodes plus longues.

Et le fait que les conflits s’éternisent limite fortement les possibilités de retour. Sept millions de réfugiés ont quitté leur pays il y a plus de cinq ans. La solution à ces crises humanitaires est politique et le HCR est malheureusement impuissant à cet égard.

swissinfo.ch: En juillet 2011, vous parliez d’une «situation désespérée» dans la Corne de l’Afrique. Comment la qualifieriez-vous huit mois plus tard?

A.G.: La famine n’est plus aussi d’actualité en Somalie, mais le drame des personnes déplacées par le conflit persiste. Un million de Somaliens ont trouvé refuge dans quatre pays voisins: le Yémen, Djibouti, et surtout l’Ethiopie et le Kenya. Sans compter le million et demi de déplacés internes. Le défi à surmonter est gigantesque.

swissinfo.ch: Quelles sont vos autres sources de préoccupation?

A.G.: Dans un monde bipolaire puis unipolaire, les règles étaient relativement claires. Aujourd’hui, l’imprévisibilité est devenue la règle et la difficulté de prévenir les crises l’élément le plus complexe à gérer. Nous vivons dans un monde dangereux, qui voit les crises se multiplier. Le déplacement se conjugue souvent à d’autres facteurs tels que le changement climatique, la croissance démographique, l’insécurité alimentaire et la rareté de l’eau.

A la complexité des terrains de conflits s’ajoute le défi du rétrécissement de l’espace humanitaire. Une multitude d’acteurs occupent les zones de conflits, et beaucoup d’entre eux ne respectent pas les principes humanitaires. Le personnel humanitaire fait de plus en plus l’objet de menaces, d’intimidations, d’enlèvements et d’assassinats.

swissinfo.ch: Que faire face à cette multiplication des terrains de crise?

A.G.: Nous avons besoin de plus de moyens financiers mais également de plus d’engagement des Etats dans l’aide au développement. Malheureusement, la communauté internationale est moins capable de prévenir que de réagir aux crises. La prévention doit être renforcée et les pays développés doivent montrer leur détermination à stabiliser la situation des personnes déplacées.

swissinfo.ch: Est-il plus difficile de faire entendre la voix des réfugiés en période de crise économique?

A.G.: C’est évident. La crise économique mondiale, assortie d’un niveau élevé de chômage, crée une incertitude et une angoisse largement répandues. Les préoccupations des gens tendent toujours à se diriger vers des questions plus immédiates comme la sécurité et les aspects humanitaires sont parfois un peu oubliés.

swissinfo.ch: Qu’attendez-vous de la Suisse?

A.G.: La Suisse est non seulement l’un des plus importants contributeurs du HCR, mais elle est également présente activement sur le terrain. Eu égard à sa tradition et son histoire, la Suisse a un rôle très important à jouer dans la protection des réfugiés, notamment en ce qui concerne l’engagement à faire respecter l’accès humanitaire.

Face aux limites et aux difficultés que nous rencontrons dans certaines régions, la Suisse doit continuer à se faire l’avocate des principes fondamentaux de la protection des réfugiés. L’action humanitaire ne doit pas être un instrument de politique extérieure et doit garantir une impartialité réelle. En ce sens, la voix humanitaire de la Suisse est plus nécessaire que jamais.

Je tiens à souligner que la coopération entre le HCR et la Suisse est exemplaire. Nous souhaitons que la Suisse augmente son soutien à nos activités sur le terrain, partout dans le monde, mais surtout dans les pays voisins de ceux qui connaissent actuellement une crise majeure.

swissinfo.ch: A l’intérieur de la Suisse, pourtant, la politique d’asile est régulièrement remise en cause. Avez-vous un message à faire passer au gouvernement suisse?

A.G.: La Suisse doit maintenir sa tradition d’accueil et rester un pilier du système de protection international. La Suisse a un système d’asile solide, mais il y a bien évidemment des aspects que nous souhaiterions faire évoluer.

La responsabilité doit être partagée et les pays développés doivent mettre en place des systèmes d’asile efficaces qui garantissent la protection à tous ceux qui demandent assistance. Globalement, il n’y a pas encore de véritable régime européen d’asile. Si un Afghan cherche asile en Europe, les chances de se voir offrir une protection vont de 8 à 91 pour cent, selon l’Etat où il dépose sa demande. Le HCR ne conteste pas le devoir des Etats de contrôler leurs frontières. Mais la gestion des frontières doit tenir compte des exigences de protection.

Samuel Jaberg, Bâle, swissinfo.ch

Le pire pays où naitre : la Somalie

La Somalie, avec 180 décès pour 1 000 enfants de moins de 5 ans en 2010, est le dernier pays du classement des pires pays où naître. Ce taux très élevé est le même que celui déjà enregistré par l'Unicef pour ce pays en 1990. Son taux de mortalité infantile, c'est-à-dire le taux d'enfants de moins d'un an décédés, stagne également à 108 pour 1 000 enfants en 2010. Exactement le même chiffre qu'en 1990.

Un pays en guerre

Guerre, crise alimentaire, pauvreté, déplacements de population... Les enfants de Somalie pâtissent de la situation très difficile dans leur pays d'Afrique de l'est.
Taux de mortalité des 0-5 ans : 174 décès pour 1 000 enfants
Taux de mortalité des 0-1 an : 114 décès pour 1 000 enfants
Taux de mortalité des bébés de 0-28 jours : 45 décès pour 1 000 naissances vivantes
Nombre total de décès des moins de 5 ans : 39 000 enfants