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Maintien et imposition de la paix en Somalie (Partie 3)

Jean-Paul Brodeur

Vies précieuses et vies dévaluées

Le 6 octobre 1993, trois jours après le raid désastreux des troupes d'élite américaines contre l'hôtel Olympia, où elles espéraient prendre au piège les principaux dirigeants de la SNA (à l'exception du général Aïdeed), le Président Clinton annonçait que les troupes américaines quitteraient la Somalie dans moins de six mois (la date du départ définitif était fixée au 31 mars 1994). Ce scénario n'était qu'une répétition de la fin de l'intervention américaine au Liban que les Marines quittèrent précipitamment après un attentat-suicide, qui fit plus de deux cents morts parmi les troupes américaines. Il n'est pas d'opération de l'ONU qui fit autant de morts parmi les Casques bleus que celle de la Somalie. Nous l'avons déjà dit, du 4 mai 1993 au 25 mars 1994, soixante-huit Casques bleus sont morts et deux cent soixante-deux furent blessés. Du seul côté américain, trente soldats furent tués et cent soixante-quinze blessés. Dans une lettre datée du 11 février 1994, le général Aïdeed estima que treize mille Somaliens perdirent la vie par suite des attaques de l'UNOSOM II et que trois fois plus de personnes furent blessées. Il est sûr que le général Aïdeed n'est pas la source la plus fiable pour le nombre des victimes de l'UNOSOM II parmi les Somaliens, puisqu'il était lui-même le chef des opposants à l'UNOSOM. Il n'en reste pas moins que cette guerre fit un nombre disproportionné de victimes parmi les troupes de l'UNOSOM II, d'une part, et les Somaliens, d'autre part. Nous citerons à titre d'exemple quelques chiffres empruntés à l'ouvrage de J. L. Hirsch et R. B. Oakley1 , deux dirigeants américains en Somalie, qui sont peu susceptibles de gonfler les chiffres pour exagérer le nombre des victimes de la guerre du côté somalien.

- du 5 au 15 juin 1993, il y eut d'importants affrontements entre les forces de l'UNOSOM II et celles de la SNA. Ces affrontements firent plusieurs victimes parmi les Casques bleus et des centaines de victimes parmi les Somali2 ;

- le 12 juillet 1993, des hélicoptères de combat américains tirèrent sans avertissement seize missiles dans le dessein d'éliminer Aïdeed et ses principaux assistants. Ces tirs firent de douze à soixante-dix victimes parmi les Somaliens et la foule en colère tua quatre journalistes. Ni le général Aïdeed ni ses conseillers ne se trouvaient sur les lieux du raid aérien3 - du 5 au 15 septembre 1993, des affrontements entre les forces de la SNA et celles de l'UNOSOM II firent des douzaines de victimes dans les rangs des contingents italien, nigérian et pakistanais. Parmi les Somali, les victimes se sont chiffrées par centaines4 ;

- à cette même époque les Rangers et les commandos de la Delta Force se sont livrés à des opérations de ratissage, à la suite desquelles, non seulement beaucoup de Somali sans lien avec la SNA, mais aussi des travailleurs des ONG furent arrêtés, détenus et relâchés après une captivité relativement longue ;

- au cours du raid du 3 octobre 1993 qui fut le tournant ultime de la guerre, dix-huit soldats des troupes d'élite des Etats-Unis furent tués (et soixante-dix-huit blessés) dans une tentative pour capturer la haute direction de la SNA réunie à l'hôtel Olympia. Le nombre des morts américains contraignit le Président Clinton à revoir la politique américaine et à ordonner le départ du contingent américain pour le 31 mars 1994. On n'a pas mentionné que les pertes somaliennes lors de ce raid s'élevèrent entre 500 et 1 000 blessés ou tués5 .

Somalia: Local, Kenya Forces Move On to Al Shabaab-Held Villages in Gedo Region

Source: Shabelle Media Network/allAfrica


Members of Al-Shabaab. (Photo Courtesy The Daily Nation)
 
Pro-Somali government soldiers backing by the neighboring Kenya forces were reportedly advancing to a new Al-shabab stronghold in Gedo region of southwestern Somalia, reports said Wednesday.

Local residents say, the allied forces from Somalia and Kenya are preparing to attack in the coming hours on Wednesday Burdubo village, one of the key Al-shabab bases in Gedo region- a step that forced hundreds of villagers to flee from their houses in fear of fierce fighting between TFG, Kenya army and the militants.

Al-shabab fighters in Burdubo village were also reported to have been vacating from the area as the military exercises intensified in the past few weeks in Gedo region. This move followed after Somali government retook control of Beled-Hawo, Luq and El-wak towns from Al-shabab militants.

The fall of these towns into Somali government hand is described to be a major loss to Islamist militants of Al-shabab who have been loosing ground since their withdrawal of the capital, Mogadishu last august in 2011.

Somalie: grenades sur une base de l'ONU

AFP Mis à jour

Des grenades ont été jetées par des hommes non identifiés près de la principale base des Nations unies à Mogadiscio et ont explosé sans faire de victime, a-t-on appris auprès de responsables onusiens et de témoins.

Les deux grenades ont été lancées hier soir depuis le bord de la route le long d'un mur entourant les bâtiments de l'organisation, ont indiqué des témoins. Des gardes ont ensuite ouvert le feu mais n'ont atteint personne. "Il y a eu une attaque à la grenade dans la base hier soir, les explosions se sont produites près du mur mais n'ont fait aucun blessé puisqu'elles n'ont pas atteint les bâtiments", a souligné un responsable local des Nations unies qui n'a pas souhaité être identifié.

Mohamed Jama, qui habite près de la base, a assisté à la fin de l'incident. "J'ai vu deux hommes courir dans la rue derrière ma maison après avoir jeté les grenades, les gardes des Nations unies postés dans le mirador ont ouvert le feu mais apparemment personne n'a été blessé", a-t-il dit. "Les grenades ont explosé près de la route principale menant à l'aéroport, tout près du mur de la base des Nations unies", a-t-il ajouté.

L'attaque n'a pas été revendiquée mais les rebelles islamistes shebab qui se revendiquent d'al-Qaida mènent régulièrement des actions de guérilla à Mogadiscio depuis qu'ils en ont été délogés en août sous la pression du gouvernement de transition (TFG) et de la force de l'Union africaine (Amisom) qui le soutient. "Ce n'est pas la première attaque de ce genre, il y a eu plusieurs attaques à la grenade ciblant la base des Nations unies ces dernières années", a souligné Abdirisak Ali, un autre habitant vivant près des bâtiments de l'organisation. "Ils n'ont en fait pas pu s'approcher de la base et ont donc dû jeter les grenades depuis une certaine distance", a-t-il précisé.

La Somalie, en état de guerre civile et sans gouvernement effectif depuis 1991, est un des pays les plus dangereux pour les humanitaires. Trois provinces somaliennes sont encore en état de famine et les organisations humanitaires sont la cible d'attaques fréquentes.


 
Source: http://www.lefigaro.fr

L’Ethiopie renforce sa présence militaire en Somalie

Plusieurs centaines de soldats éthiopiens lourdement armés et circulant à bord de véhicules blindés se sont déployés dans la nuit du 29 janvier dans le sud-ouest de la Somalie. Les troupes éthiopiennes déjà présentes dans le pays depuis le mois de novembre 2011 se trouvent renforcées. Cependant, cette incursion éthiopienne, qui se place dans le cadre d’une offensive contre les rebelles shebabs, n’obéit à aucun mandat international et n’opère pas non plus au sein de la Mission militaire de l’Union africaine (Amison).
« Des centaines de soldats éthiopiens sont entrés dans le district de Luq (dans le sud-ouest de la Somalie) la nuit dernière après avoir traversé la ville frontalière de Dolow, ils sont armés d’armes lourdes et équipés de chars », a déclaré à l’AFP un chef coutumier local. L’information a été confirmée par un commandant des rebelles islamistes somaliens shebabs qui controlent une large part du sud et du centre du pays. Il assure que les « combattants moudjahidines sont prêts à défendre leur sol face à l’ennemi envahisseur ».

Pression militaire accrue contre les shebabs

Somalia Pirates Adopt Troubling New Tactics

Source: The Daily Beast

http://worldfocus.org/files/2009/10/somali_pirates3.jpg

The deployment of an elite unit of US Navy SEALs to a remote airstrip in central Somalia last Tuesday night was an unprecedented move on the part of the United States. Acting under explicit orders from the White House, in less than an hour the team had freed aid workers American Jessica Buchanan and Dane Poul Hagen Thisted from their harrowing three-month captivity in the hands of Somali pirates, leaving eight of the pair’s captors dead in their wake.
Not only was it the first time U.S. military boots had touched Somali soil since pulling out of the war-wracked nation in 1993, the daring rescue occurred more than 150 miles inland, a place few expect to find high-seas marauders.
Yet kidnappings on land are increasingly becoming part of the Somali pirate MO, which has traditionally consisted of ocean-based attacks on commercial vessels transiting through the Gulf of Aden shipping choke point. Hijacked vessels are typically held hostage off the lawless coast for months on end; in the most tragic case to date, the Iceberg 1, a Panamanian-flagged cargo ship, has been held for 22 months, with no clear end in sight for her 23 crewmembers.