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La Somalie deviendrait-elle le nouvel Afghanistan ?

Par : Gilles Raphel, pour http://lessakele.over-blog.fr/

 
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Tout porte à le croire. La Corne de l’Afrique est un nid d’islamistes, de pirates, de milices radicales armées, de combattants étrangers et de guerres sans fin. Dans cette région du continent africain, la Somalie supporte l’ensemble de ces désastres et les informations qui nous parviennent confirment l’aggravation actuelle de la situation.
La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et la chute par les armes du régime dictatorial de Syad Barré. Depuis, Al Queda avance ses pions dans ce pays en ruine.

Pour mémoire, en 1993, la milice Al-Itihaad Al-Islaami (liée à al Queda) abat deux hélicoptères et tue 18 soldats US, évènement connu sous la triste appellation "Black Hawk Down", elle commettra plusieurs attentats en Ethiopie voisine. En 2005 un rapport de l’ONU précise qu’elle dirige une quinzaine de camps d’entraînement au djihad. Peu après la milice islamiste d’origine égyptienne Al-Takfir Wal-Hijra développe sa branche somalienne, en particulier dans les villes de Mogadiscio et de Bosaaso. Elle dirige le camp d’entraînement terroriste islamiste de Raas Kaambooni. Ses liens ont été prouvés avec Al Qaeda et l’organisation d’Abou Moussab al Zarqaoui en Irak.

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Al Qaeda est toujours présente dans les attentats d’août 1998 contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie, encore en 2002 contre l’hôtel Paradise au Kenya, puis dans la tentative ratée d’attaque au missile sol-air d’un avion de ligne israélien décollant de Mombasa (Kenya).  

Depuis 2006, la milice islamiste Al Shabaab, liée à Al Qaeda, tente de prendre le pouvoir dans le pays. Elle y serait parvenue sans l’intervention armée de l’Ethiopie (2006 – janvier 2009) qui renversa le « gouvernement » des Tribunaux islamistes mis en place à Mogadiscio. A noter que, en juin 2006, Al Shabaab a expédié pas moins de 720 volontaires au Sud Liban pour soutenir le hezbollah lors de l’attaque défensive d’Israël.

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Depuis le 7 mai dernier, la milice Al Shabaab alliée au groupe Hizbul Islam tente à nouveau de faire tomber le gouvernement transitoire en place de Sheikh Sharif Ahmed. L’attaque de Mogadiscio est si violente que, pour la première fois, les forces africaines de maintien de la paix en Somalie (Amisom), dépêchées par l'Union africaine (UA) sous la couverture d'un mandat des Nations unies (ONU), ont dû intervenir dans l’affrontement. Il est prouvé que des combattants étrangers participent aux actions d’Al Shabaab, venant du Tchad, du Kenya, du Soudan, d’Erythrée mais aussi et surtout du Pakistan !

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Le Président somalien a accusé Al Qaeda de soutenir, d’entraîner, de financer et d’armer les milices islamistes Al Shabbab et Hizbul Islam, le Président du Parlement somalien, Sheik Aden Mohamed Nur « Madobe » en appelle à ses voisins pour une intervention étrangère dans le pays (il semble que l’Ethiopie ait déployé un demi-millier de ses soldats en soutien). Le Président kenyan s’inquiète d’une possible attaque des Shabbab, lancée sur son territoire en direction de Nairobi. Hillary Clinton promet à la Somalie une aide de 40 tonnes d’armement et de munition, le Président Obama déclare en juin, à Accra, devant le Parlement Ghanéen : "Nous encourageons la vision d'une architecture régionale de sécurité qui soit forte et qui puisse produire une force transnationale efficace quand il le faut. L'Amérique a la responsabilité de favoriser cette vision, pas seulement par les mots, mais par un soutien qui renforce les capacités africaines. Quand on a un génocide en cours au Darfour ou des terroristes en Somalie, il ne s'agit pas seulement de problèmes africains, ce sont des défis lancés à la sécurité internationale, et ils réclament une réponse internationale".

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Pourquoi en sommes-nous de nouveau là avec Al Qaeda ?

La raison en est « simple », devant les attaques quotidiennes et meurtrières des drones américains au Sud de l’Afghanistan et à la frontière du Pakistan, Al Qaeda laisse progressivement cette guerre aux talibans et se retire dans une zone plus sûre. De plus l’ouverture d’un nouveau front serait bienvenue au moment où les troupes américaines et alliées quittent progressivement l’Irak et où la volonté politique est d’accentuer la pression armée sur l’Afghanistan.

Al Qaeda connait parfaitement la région, Ben Laden a vécu des années (1991-1993) au Soudan, elle est sur zone depuis 1990, des groupes terroristes ont fait allégeance à Al Qaeda dans l’ensemble du Sahel, de la Mer Rouge au Golfe de Guinée. L’accès à la mer des deux côtés du continent africain est une aubaine pour Al Qaeda, d’une part la voie ouverte sur le Moyen Orient et par là le Sud Caucase et l’Asie centrale, d’autre part, via l’océan Atlantique, la possibilité d’accroître le trafic de drogue et d’armement avec l’Amérique du Sud.

La question se pose donc aujourd’hui : la Somalie devient-elle l’Afghanistan, sera-t-elle talibanisée comme le fut l’Afghanistan en 1996 avec les résultats que l’on connait ? En pire, car la présence transcontinentale des terroristes liés à Al Qaeda n’en rend l’organisation que  plus forte et capable d’actions d’envergure jamais réalisées encore.
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Un mot final sur les liens entre la piraterie somalienne et Al Qaeda. Durant des années les experts se sont entendus pour afficher une absence de relations entre les prises de navires dans le golfe d’Aden et au large de la Somalie et la nébuleuse Al Qaeda, il semble que depuis deux années les choses aient évolué.

Somalie: le président dénonce l\'appel de ben Laden à le renverser
Oussama Ben Laden
Photo: AP
Nous avons noté ci-dessus l’intérêt pour Al Qaeda de posséder une puissance maritime ; en avril 2008, des sites islamistes, relais du message terroriste, ont publié un texte intitulé « Le terrorisme maritime, une nécessité stratégique ». Cela coïncide totalement avec l’accentuation des assauts et la témérité des pirates, nous ne sommes plus maintenant dans le brigandage …
De plus, Al Qaeda possèderait entre 15 et 23 navires, flottant sous pavillon yéménite, somalien ou du Tonga afin d’assurer en toute tranquillité son trafic d’armes, de drogues, ainsi que le transport de ses troupes.
Enfin, chasser les non-islamistes de la région est une volonté première d’Al Qaeda, sur terre comme sur mer actuellement, ainsi que couper les voies maritimes pétrolières et gazières.
 
Gilles Raphel


Somalie : Le groupe armé islamiste Al-Chabaab impose des mesures répressives dans le sud du pays

La capitale Mogadiscio est triplement dévastée par les attaques indiscriminées menées par les forces de l’opposition, du gouvernement et de l’Union africaine

(New York, le 19 avril 2010) - Le groupe armé islamiste Al-Chabaab fait subir aux habitants du sud de la Somalie des meurtres, des châtiments cruels ainsi qu'un contrôle répressif de leur vie sociale, a indiqué Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Dans la capitale déchirée par la guerre, Mogadiscio, les forces d'Al-Chabaab, du Gouvernement fédéral de transition (GFT) et de l'Union africaine (UA) continuent à mener des attaques aveugles, tuant et blessant de nombreux civils.

Un combattant d'Al-Chabaab monte la garde lors d'une flagellation publique dans la ville de Bula Marer, dans le sud de la Somalie.

Le rapport de 62 pages, « Harsh War, Harsh Peace: Abuses by al-Shabaab, the Transitional Federal Government, and AMISOM in Somalia » (« Guerre cruelle, paix cruelle : Exactions perpétrées par Al-Chabaab, le Gouvernement fédéral de transition et l'AMISOM en Somalie »), constate que les forces d'Al-Chabaab ont apporté une plus grande stabilité dans de nombreuses parties du sud de la Somalie, mais à un coût élevé pour la population locale - en particulier les femmes. S'appuyant sur plus de 70 entretiens menés auprès de victimes et de témoins, le rapport décrit des châtiments sévères notamment des amputations et des flagellations, qui sont infligés couramment et sans procédure régulière. Des personnes accusées d'être des traitres ou des sympathisants du gouvernement - souvent sous des prétextes futiles - sont exécutées ou assassinées. Les combattants d'Al-Chabaab avaient menacé de mort certaines des personnes interrogées, simplement parce qu'elles vivaient dans des quartiers de Mogadiscio contrôlés par le gouvernement.

Somalie : Comment les puissances coloniales maintiennent le pays dans le chaos

INTERVIEW DE MOHAMED HASSAN*
PAR GREGOIRE LALIEU & MICHEL COLLON

La Somalie avait tout pour réussir : une situation géographique avantageuse, du pétrole, des minerais et, fait plutôt rare en Afrique, une seule religion et une seule langue pour tout le territoire. La Somalie aurait pu être une grande puissance de la région. Mais la réalité est toute différente : famine, guerres, pillages, pirates, attentats… Comment ce pays a-t-il sombré? Pourquoi n’y a-t-il pas de gouvernement somalien depuis presque vingt ans? Quels scandales se cachent derrière ces pirates qui détournent nos navires? Dans ce nouveau chapitre de notre série « Comprendre le monde musulman », Mohamed Hassan nous explique pourquoi et comment les puissances impérialistes ont appliqué en Somalie une théorie du chaos.



Comment la piraterie s’est-elle développée en Somalie? Qui sont ces pirates?

Depuis 1990, il n’y a plus de gouvernement en Somalie. Le pays est aux mains de seigneurs de guerre. Des navires européens et asiatiques ont profité de cette situation chaotique pour pêcher le long des côtes somaliennes sans aucune licence et sans respecter des règles élémentaires. Ils n’ont pas respecté les quotas en vigueur dans leurs propres pays pour préserver les espèces et ont employé des techniques de pêche – notamment des bombes! – qui ont créé d’énormes dégâts aux richesses des mers somaliennes. Ce n’est pas tout ! Profitant également de cette absence d’autorité politique, des compagnies européennes, avec l’aide de la mafia, ont déversé des déchets nucléaires aux larges des côtes somaliennes. L’Europe était au courant, mais a fermé les yeux car cette solution présentait un avantage pratique et économique pour le traitement des déchets nucléaires. Or, le tsunami de 2005 a déposé une grande partie de ces déchets jusqu’aux terres somaliennes. Et d’étranges maladies sont apparues pour la première fois au sein de la population. Voilà le contexte dans lequel la piraterie s’est principalement développée. Les pêcheurs somaliens, qui disposent de techniques rudimentaires, n’étaient plus en mesure de travailler. Ils ont donc décidé de se protéger ainsi que leurs mers. C’est exactement ce que les Etats-Unis ont fait durant la guerre civile contre les Britanniques (1756 – 1763): ne disposant pas de forces navales, le président Georges Washington passa un accord avec des pirates pour protéger les richesses des mers américaines.

Pas d’Etat somalien depuis presque vingt ans! Comment cela est-il possible?

C’est le résultat d’une stratégie américaine. En 1990, le pays est meurtri par les conflits, la famine et les pillages, et l’Etat s’effondre. Face à une telle situation, les Etats-Unis, qui ont découvert quelques années auparavant des réserves de pétrole en Somalie, lancent l’opération Restore Hope en 1992. Pour la première fois, des Marines US interviennent en Afrique pour essayer de prendre le contrôle d’un pays. Pour la première fois aussi, une invasion militaire est déclenchée au nom de l’ingérence humanitaire.

Accord sur un nouveau parlement et un nouveau gouvernement en Somalie

dimanche 19 février 2012

Somalie
L'accord est le dernier en date après une dizaine d'autres, qui n'ont pas réussi à mettre un terme à la guerre civile.  
© AFP/TONY KARUMBA

Le président de la Somalie, les présidents des régions du Puntland et du Galmudug ainsi que le chef de la puissante milice opposée aux shebab Ahnu Suna Wal Jamaa sont parvenus à un accord sur un nouveau parlement et un nouveau gouvernement.

L'accord signé après trois jours discussions marathon à Garowe sous les auspices des Nations unies, propose un système parlementaire pour avec le Puntland et le Galmudug reconnus comme États au sein d'un système fédéral.

Le texte prévoit également une nouvelle chambre basse de 225 membres, dont un minimum de 30 % de femmes. Elle sera désignée par « les chefs traditionnels, assistés des principaux membres de la société civile ».

Les responsables se sont également entendus sur l'indemnisation des députés du précédent parlement qui n'auront pas été retenus dans la nouvelle assemblée et dont beaucoup dirigent des milices armées.
Cette entente survient avant la tenue d'une conférence jeudi à Londres destinée à mobiliser les acteurs internationaux en faveur de la Somalie.
 
L'accord de Garowe est le dernier en date après une dizaine d'autres qui n'ont pas réussi à mettre un terme à plus de deux décennies de guerre civile en Somalie.

Le pays fait face à de sérieux problèmes d'insécurité et des combats incessants, notamment des attaques répétées des islamistes shebab, qui ont affaibli le gouvernement fédéral de transition.

Source: Radio-Canada avec Agence France-Presse

Somalia militant group kills 30 Kenyan civilians

Source: The Associated Press/Boston.com


An al-Qaida-linked Somali militant group is suspected of killing at least 30 Kenyan civilians since Kenyan troops entered Somalia, a police spokesman said Saturday.
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Eric Kiraithe said the killings are believed to have been carried out by sympathizers of the Somali insurgent group al-Shabab since October in Kenya. He said most of the attacks were carried out in towns near the border between the two nations.
Police say that dozens of Kenyan youth have been recruited by al-Shabab and are operating in the country. Al-Qaida announced earlier this month that it was merging with al-Shabab.
 A Kenyan man admitted to being an al-Shabab member and was sentenced to life in prison late October after pleading guilty to throwing a grenade at a packed bus stop that killed one person in the capital city.
Kenya blames the militant group for several kidnappings, including those of four Europeans on Kenyan soil.
Soon after Kenya’s military incursion, al-Shabab vowed to bring down skyscrapers and carry out suicide bombings in Kenya’s capital.
The militant group claimed responsibility for the July 2010 suicide attacks in Kampala, Uganda which killed 76 people watching the World Cup final.
Military spokesman Col. Cyrus Oguna said the government is in discussions with influential religious leaders and community leaders to intervene to seek the release of more than 10 Kenyans being held captive by al-Shabab.
He said since the operation began the Kenyan army is now 68 miles (nearly 110 kilometers) inside Somalia but their advance has been slowed down because efforts to pacify the local communities.
“Pacification must continue until we are confident that the area is very stable very secure allow us to move forward,’’ Oguna said.
By Tom Odula

Somalie - Asmara contre les ingérences extérieures, veut un processus somalien

20 Février 2012 - 16:51

L'Érythrée, régulièrement accusée de soutenir les insurgés islamistes somaliens, a dénoncé l'immixtion d'"acteurs extérieurs" dans la résolution du conflit en Somalie, avant une conférence internationale à Londres sur le sujet, et réclamé un processus mené par les Somaliens.

"L'expérience des deux dernières décennies a à plusieurs reprises et largement démontré que seuls les Somaliens peuvent trouver une solution durable, pour eux-mêmes et leur pays", estime un communiqué du ministère érythréen des Affaires étrangères, reçu par l'AFP à Nairobi.

"Clairement, ce qui est nécessaire, c'est un processus politique que s'approprient et que mènent les Somaliens", estime le ministère.

Asmara appelle "les acteurs extérieurs, même ceux les plus amicaux et les mieux disposés à l'égard de la Somalie" à s'abstenir "d'agir au nom du peuple somalien, cette approche s'étant avérée de façon répétée contre-productive".

Elle réclame aussi la fin des interventions militaires des "voisins immédiats" de la Somalie, - sous-entendu le Kenya et l'Ethiopie, son ennemi héréditaire - estimant que celles-ci "compliquent et aggravent la situation, alimente la haine et le ressentiment (...) et sapent le processus politique".

Une conférence internationale sur la Somalie se réunira le 23 février à Londres pour tenter de faire sortir le pays de 20 ans de violence et d'instabilité politique.

Selon un diplomate en poste à Nairobi, l'Erythrée est "techniquement invitée mais n'est pas attendue" à Londres.

Un responsable érythréen, interrogé par l'AFP, n'a pas souhaité se prononcer dans l'immédiat sur la présence ou non d'une délégation de son pays dans la capitale britannique.

L'Erythrée est régulièrement accusée de fournir des armes aux islamistes somaliens shebab, qui combattent le fragile gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale. Asmara dément.

La Somalie est dépourvue d'autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis une violence permanente dans le pays.

© AFP

La guerre contre les Shebab en Somalie

Depuis fin octobre 2011, une nouvelle guerre a lieu sur le sol somalien. Après 50 de disette, l’armée kényane a lancé sa première opération militaire, hormis les participations aux missions de la paix de l’ONU et de l’UA. Mais ils ne sont pas les seuls : l’Union Africaine dispose d’un immense contingent sur place, mais aussi l’armée éthiopienne qui a lancé une offensive en novembre 2011. D’une manière plus discrète, les américains et français soutiennent aussi l’invasion…

Une impression de déjà-vu ?

En 2006, l’Éthiopie avait déjà lancé une immense offensive composée de près de 30 000 soldats. L’objectif était de contrer la mouvance islamiste (les fameux « tribunaux islamiques »), qui disposait déjà d’une solide implantation dans le Sud. Trois ans plus tard, en ayant que partiellement rempli leur mission et sans avoir réussi à établir une situation sécuritaire pérenne, ils se retiraient. Ils ont laissé derrière les séquelles de cette guerre et ont même créé même un climat délétère ayant facilité l’émergence de nouvelles mouvances islamistes (les Shebab) et attisant les guerres tribales.

Somalie: les shebab contre l'accord

19 février, 2012

La ville de Buuhoodle dans le nord du pays est contrôlée par une milice locale.

Les shebab, les combattants islamistes qui contrôlent une bonne partie du centre et du sud du pays, ont catégoriquement rejeté l'accord signé samedi, qui est censé ouvrir la voie à une nouvelle organisation politique fédérale. L'accord a été conclu par le gouvernement de transition, deux administrations régionales et une milice progouvernementale.

Il a pour objectif d'aider la Somalie à mettre un terme au conflit qui la déchire depuis plus de 20 ans.

Aux termes de cet accord, les instances de transition, qui ont échoué à rétablir la paix, et dont le mandat expire en août prochain, seront remplacées par une chambre basse et une assemblée nationale constituante.

Le texte sera discuté lors de la conférence internationale sur la Somalie qui se tiendra jeudi à Londres.

La réunion qui a duré trois jours à Garowe dans le nord du pays, s'est déroulée sous les auspices des Nations unies et de l'Union africaine.

Il a été signé par le président du gouvernement de transition, les présidents des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug, ainsi que par le chef d'une puissante milice anti shebab, Ahnu Suna Wal Jamaaca.

 

Un Etat fédéral

Dans le nouveau système politique le Puntland et le Galmudug seront reconnus comme états au sein d'une structure fédérale.

Une chambre basse de 225 membres avec au minimum 30 pc de femmes va être désignée par "les chefs traditionnels assistés des principaux représentants de la société civile".

En outre les signataires de l'accord, assistés par les chefs traditionnels et la société civile désigneront les mille membres dont 30 pc de femmes, d'une assemblée nationale constituante.

La milice ismalique des shebabs qui contrôle le centre et le sud du pays a aussitôt dénoncé ce qu'elle qualifie de "trahison".

C'est, affirme-t-elle, un plan de la communauté internationale pour ramener la Somalie au temps de la colonisation.

Les shebab ont récemment subi une série de revers.

Ils ont été pratiquement chassés de Mogadiscio par la force africaine, l'Amisom et ils ont perdu le contrôle de territoires depuis les interventions de l'armée éthiopienne à l'ouest et de l'armée kényane au sud.
Cependant la Somalie ne retrouvera pas la paix ni la stabilité sans passer par un accord avec eux.
 

Somalie: accord pour un nouveau Parlement et un gouvernement


Le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali s'exprime le 13 février 2012 à Mogadiscio (AFP/Archives, Tony Karumba)


MOGADISCIO 19 février 2012 — Les responsables somaliens sont tombés d'accord sur les structures de base d'un nouveau Parlement et d'un gouvernement afin de remplacer les instances de transition qui ont échoué à rétablir la paix.

Cet accord, signé samedi à Garowe (nord) à l'issue d'une réunion de trois jours, survient avant la tenue d'une conférence jeudi à Londres destinée à mobiliser les acteurs internationaux en faveur de la Somalie.

Le président de la Somalie, et les présidents des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug ainsi que le chef de la puissante milice antishebab Ahnu Suna Wal Jamaa ont signé cet accord sous les auspices des Nations unies.

Il propose un système parlementaire avec le Puntland et le Galmudug reconnus comme Etats au sein d'un système fédéral.

Une nouvelle chambre basse de 225 membres, avec au minimum 30% de femmes, sera désignée par "les chefs traditionnels assistés des principaux membres de la société civile".

En outre, une Assemblée nationale constituante de 1.000 membres, dont 30% de femmes, sera désignée par les signataires "assistés des chefs traditionnels et de la société civile". Elle sera constituée à partir d'une "sélection croisée de la société" comprenant des jeunes, des hommes d'affaires, des membres de la diaspora, des religieux, des responsables traditionnels et des "administrations régionales existantes et émergentes".

Les shebab ont aussitôt qualifié cet accord de "trahison car il fait partie d'un plan de la communauté internationale afin de ramener la Somalie à la colonisation", a déclaré le porte-parole des shebab Cheikh Ali Mohamud Rage. "Les combattants moudjahidin n'accepteront pas de telles réunions et leurs résultats, aussi nous les combattons et avec l'aide d'Allah nous gagnerons la guerre", a-t-il dit.

Les combats incessants, la corruption endémique et les attaques sanglantes des islamistes shebab ont miné le gouvernement fédéral de transition soutenu par les pays occidentaux et dont le mandat s'est terminé en août.

Cet accord est le dernier en date après une dizaine d'autres qui n'ont pas réussi à mettre un terme à plus de deux décennies de guerre civile en Somalie.

Dans cette optique, l'accord recommande une "indemnisation" pour les députés du précédent parlement qui n'auront pas été retenus dans la nouvelle assemblée et dont beaucoup dirigent des milices armées.

Les futurs députés devront être "patriotes et honnêtes", selon l'accord qui précise que les auteurs de "graves crimes ou de crimes contre l'humanité" en seront écartés. "Ils devront respecter et défendre le droit de tous les Somaliens et faire preuve de tolérance à l'égard de tous", précise l'accord.

Somalie : revoilà les Anglais

20/02/2012 à 12h:15 Par Chérif Ouazani

Un nouvel ambassadeur à Mogadiscio, une conférence à Londres... Les Britanniques reprennent pied en Somalie.


William Hague, chef de la diplomatie britannique. © AFP

L'intérêt croissant de la Grande-Bretagne pour la Corne de l'Afrique se confirme. À l'initiative de David Cameron, le Premier ministre britannique, une conférence internationale consacrée à la Somalie doit se tenir à Londres le 23 février. William Hague, le chef de la diplomatie, s'était déjà rendu, le 2 février, en visite-surprise à Mogadiscio. C'était le premier déplacement d'un responsable européen de ce niveau depuis plus de vingt ans. Il était accompagné de Matt Baugh, qui a présenté ses lettres de créance au président, Cheikh Cherif Cheikh Ahmed, en tant qu'ambassadeur de la Grande-Bretagne en Somalie.

De nombreuses personnalités sont attendues à Londres, parmi lesquelles Jean Ping, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), et trois chefs d'État de l'Afrique de l'Est : Yoweri Museveni (Ouganda), Mwai Kibaki (Kenya) et Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti). Au préalable, ce dernier avait convoqué une réunion du Groupe de contact international (GCI) pour la Somalie afin de faire le point sur la situation militaire, politique et humanitaire. Organisée le 6 février à l'hôtel Kempinski de Djibouti, cette rencontre a confirmé le 31 août comme date butoir pour la fin de la transition, qui doit conduire à l'élaboration d'une Constitution. Les participants se sont félicités des succès remportés par l'armée gouvernementale, appuyée par l'Amisom, une force de l'Union africaine (UA). Mais, deux jours plus tard, un terrible attentat kamikaze a endeuillé Mogadiscio, faisant au moins onze morts et des dizaines de blessés.

Le regain d'intérêt britannique pour la Somalie répond à des préoccupations d'ordre politique et sécuritaire. D'abord, la crise dans laquelle se débat ce pays affecte l'ensemble de la zone d'influence britannique en Afrique de l'Est. Ensuite, la piraterie au large du Golfe d'Aden prend des proportions inquiétantes. Enfin, les menaces des milices Shebab de perpétrer des actes terroristes lors des Jeux olympiques de Londres sont prises d'autant plus au sérieux qu'une importante communauté somalienne réside sur les bords de la Tamise.

Source: http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2666p017.xml0/diplomatie-somalie-kenya-pirateriesomalie-revoila-les-anglais.html


 

Somalie: les islamistes menacent Mogadiscio d'une nouvelle vague d'attentats


Carcasse d'une voiture bourrée d'explosifs après un attentat aux abords d'un commissariat en plein coeur de Mogadiscio, le 17 février 2012 (AFP, Mohamed Abdiwahab)


MOGADISCIO 19 février 2012 — Les insurgés islamistes somaliens ont menacé samedi d'intensifier leur campagne de bombardements sur Mogadiscio, un jour après avoir revendiqué une attaque à la voiture piégée dans un complexe de la police de la capitale somalienne.

Un porte-parole des shebab, cheikh Abdulaziz Abu Musab, a indiqué à des journalistes que les insurgés préparaient une série d'attaques sur la capitale: "l'explosion qui a frappé (vendredi) le QG de la police n'est que le début d'une série d'explosions et d'attaques suicide dans les jours prochains".

Vendredi, deux personnes avaient été blessées par l'explosion d'un véhicule piégé dans l'enceinte du siège de la police criminelle à Mogadiscio.

Un homme a été arrêté, a indiqué un responsable du ministère de l'Information, Abdullahi Bile Noor, accusant "l'ennemi impie Al-Qaïda" d'avoir mené cette attaque.

Les shebab, qui combattent le faible gouvernement de transition somalien (TFG), soutenu par la communauté internationale et l'Union africaine (UA), ont revendiqué cette action.

Samedi, la police somalienne a d'ailleurs annoncé avoir découvert une autre voiture bourrée d'explosifs près du même complexe de la police.

"Nous demandons aux civils de se tenir éloignés des zones où se trouvent les ennemis", a encore averti le porte-parole des shebab, qui cite comme cibles potentielles les officiels du gouvernement et les troupes de l'Union africaine.

Un responsable de la police, Mohamed Abdi, a indiqué à l'AFP samedi que la sécurité a été renforcée dans la capitale où la police a été placée en "état d'alerte maximum".

La semaine dernière, un kamikaze a tué au moins 15 personnes dans un bar près des locaux de la présidence, lors du dernier attentat en date depuis octobre quand l'explosion d'un camion piégé avait tué au moins 82 personnes.

La Somalie est sans gouvernement central effectif depuis 1991 et le gouvernement de transition est soutenu à bout de bras par une force inter-africaine de 10.000 soldats ougandais, burundais et djiboutiens.

Les insurgés shebab contrôlent encore une grande partie du pays mais sont sous la pression de forces armées régionales dont l'armée kenyane dans le sud et l'armée éthiopienne au centre et au sud.

Malgré les risques, des milliers de personnes tentent de se réfugier dans Mogadiscio depuis que les troupes de l'Union africaine ont lancé cette semaine des attaques contre des positions shebab aux abords immédiats de la capitale et sur le couloir d'Afgoye, au nord-ouest de Mogadiscio.

Par ailleurs, le Kenya a accepté samedi de traduire en justice quatre pirates somaliens présumés qui avaient été capturés par un navire de guerre danois dans l'océan Indien le 7 janvier, selon des sources officielles à Mombasa (Kenya). Les quatre Somaliens doivent être jugés lundi à Mombasa où ils sont arrivés samedi.

"Nous sommes heureux que le gouvernement kenyan ait accepté de juger les pirates présumés sur son sol", a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères danois, Tomas Konigsfeldt, une fois les suspects remis à la police.

Le Kenya a déjà jugé et condamné plusieurs pirates somaliens.

Somalie : Voyage au pays des pirates.

Photos Jean-Luc Moreau

Les eaux somaliennes sont devenues, en quelques années, très inamicales pour les navires du monde entier. A cause des pirates qui profitent du vide qui règne à la tête de l’Etat depuis 1991. L’absence d’un Etat de droit en Somalie depuis 1991, date à laquelle a débuté la guerre civile dans le pays, fait de ses côtes un nouvel eldorado pour les pirates des temps modernes. Pour le Bureau Maritime Internationale (BMI), organisation qui lutte contre la piraterie maritime dans le monde, la recrudescence des actes de piraterie tient à ce vide politique. Le détournement des cargaisons du Programme Alimentaire Mondial (Pam), ces derniers mois, a mis un coup de projecteur sur le phénomène. « Depuis le 15 mars, ce sont 32 attaques qui ont été perpétrées dans les eaux somaliennes, dont 13 avec succès. Dix navires ont été libérés contre des rançons et les 3 derniers sont encore dans les eaux somaliennes ». Les sommes réclamées sont « substantielles ». Le modus operandi des pirates somaliens est simple. « Les pirates arrivent dans des petits bateaux très rapides armés d’armes automatiques et de lance-grenades portables. Ils ouvrent alors le feu sur le navire et l’oblige à ralentir, puis en profitent pour monter rapidement à bord. L’équipage est pris en otage et les pirates obligent le navire à quitter les eaux internationales pour les eaux somaliennes ».










Explosion d'une voiture piégée dans un complexe de la police à Mogadiscio

Des soldats somaliens à Mogadiscio, le 13 février 2012 (AFP/Archives, Tony Karumba)

MOGADISCIO 18 Février 2012 — Un policier a été blessé vendredi par l'explosion d'un véhicule piégé à l'intérieur du complexe abritant le siège de la police criminelle à Mogadiscio, a indiqué un responsable de la police à l'AFP.

"Une voiture bourrée d'explosifs, qui avait été saisie par les forces de sécurité ce matin, a explosé à l'intérieur du quartier-général du CID (Service des enquêtes criminelles)", a déclaré à l'AFP Abdulahi Ahmed, un officier du CID.

"Un policier a été blessé. Nous enquêtons sur l'incident", a-t-il ajouté, précisant que les raisons de l'explosion étaient pour l'heure inconnues.

Selon des témoins, l'explosion survenue sur le parking, a détruit le mur d'enceinte du complexe.

"L'explosion était très forte" et a été suivie "de fumée et de flammes", a raconté l'un d'eux, Farah Adan, à l'AFP.

"La voiture a explosé sur un parking à l'intérieur du complexe", a-t-il expliqué.

Les insurgés islamistes shebab ont multiplié les attaques suicide ou à la grenade depuis qu'ils ont abandonné en août, sous la pression des forces du gouvernement de transition (TFG) et de l'Union africaine en Somalie (Amisom), leurs positions dans la capitale.

Au moins 15 personnes avaient péri le 9 février dans un attentat suicide contre un café situé près d'un hôtel situé à proximité et réputé héberger des députés et responsables somaliens.

Les shebab, qui contrôlent encore aujourd'hui l'essentiel du centre et du sud du pays, avaient revendiqué l'attentat indiquant qu'il visait l'hôtel.

Outre les troupes du TFG et de l'Amisom, les rebelles islamistes doivent également faire face aux armées éthiopienne dans l'ouest et kenyane dans le sud.

La Somalie est dépourvue d'autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente dans le pays, notamment à Mogadiscio, considérée comme l'une des capitales les plus dangereuses au monde.

Ces deux dernières semaines, près de 7.200 déplacés somaliens ont fui - en majorité en direction de Mogadiscio - le couloir d'Afgoye, au nord-ouest de la capitale par craintes de nouveaux combats après de récentes offensives des forces gouvernementales et de l'UA contre les shebab, selon le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Londres hébergera le 23 février une conférence internationale sur la Somalie pour tenter de faire sortir le pays du cycle de violence et d'instabilité politique.

Les shebab ont accusé le Royaume-Uni de vouloir, avec cette réunion, "coloniser" le pays.

Somalie : Les secrets d’une invasion

jeudi 5 janvier 2012 / par Fouâd Harit

 
Somalie rime bien trop souvent avec instabilité politique, terrorisme, islamistes, guerre… Mais il y a une autre réalité. Une réalité sordide. Celle où se confondent famine et pétrodollars. La Somalie a un sous-sol riche en uranium, en fer, en gaz naturel… Et en pétrole ! D’énormes potentiels convoités depuis plus de vingt ans par des majors pétrolières. Nombreux sont ceux qui veulent une part du butin.
 
Le Kenya a lancé, en octobre 2011, une opération militaire destinée à nettoyer le sud de la Somalie de Harakat al-Shabaab al-Mujahideen (HSM), communément appelé al-Shabaab ou encore shebab. Pour justifier cette invasion, le gouvernement kényan a invoqué les rapts et attentats qui auraient été orchestrés par les shebab sur son territoire. Pourtant, HSM nie en bloc être à l’origine de toutes ces actions. En vain.
L’African Union Mission in Somalia (AMISOM) [1], sous les ordres du commandant ougandais Fred Mugisha, continue ses efforts de « stabilisation » dans le pays, avec en première ligne les militaires ougandais et burundais. Les Etats-Unis, quant à eux, ne sont pas très loin… Tous, qu’attendent-ils réellement de la Somalie ? Pourquoi HSM représente-t-il l’ennemi numéro 1 à abattre ?

Somalie : des habitants de Mogadiscio déplacés par les combats

Source: CNTV.cn | 02-20-2012 13:19

Les forces de l'Union africaine en Somalie, l’Amisom ont intensifié les combats contre le groupe d’activistes Al-Shabaab en banlieue de Mogadiscio. Ils ont effectué une percée de 3 km à l’intérieur du secteur d’Elasha contrôlé par les milices islamistes. Cette avancée a néanmoins causé le départ de nombreux habitants.
Des centaines d’habitants d’Elasha, à 15 km de la capitale Mogadiscio, ont été forcés de quitter leur domicile après s’être trouvés au milieu des combats entre les forces de l’Amisom et d’Al-Shabaab. L’Amisom avait fait part plus tôt de sa volonté de libérer le district d’Afgoye, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale. L'Amisom a entammé son offensive il y a trois jours et aurait donné quatre jours aux locaux pour évacuer la zone de combat. Lors d’une conférence de presse, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Okello Henry Orieri a expliqué que les stratégies de combat avaient évolué.
 
Somalie : des habitants de Mogadiscio
déplacés par les combats

Okello Henry Orieri Ministre ougandais des Affaires étrangères

"Depuis hier, nous sommes dans la banlieue de Mogadiscio… Les méthodes de combat sont différentes, par le passé c’était une avancée maison par maison, mais aujourd’hui cela se passe sur un terrain vague et l’engagement se fait progessivement."


Okello a réitéré la nécéssité des Nations unies d’aider l’Amisom en soutenant les troupes au sol, en finançant et en fournissant du matériel de combat avant la prochaine conférence pour la Somalie qui se tiendra à Londres la semaine prochaine.

"Quant au Conseil de sécurité, effectivement nous attendons avec impatience le Conseil de sécurité qu’il soutienne les troupes au sol, aussi bien en terme financier pour renflouer l’Amisom qu’en matière de logistique de combat afin de nous permettre de nous engager plus efficacement. C’est important en terme de calendier que cela se fasse avant que nous allions à Londres.
De nombreuses femmes et des enfants fuient la ville à pied, en camion et en minibus. Nombreux sont ceux qui ont dû laisser leur famille à l’arrière.
"Nous venons d’Elasha où il y a de l’artillerie lourde. Les forces de l’Amisom sont sur la route d’Afgoye à Elasha. J’ai dû laisser à l’arrière mes vieux parents car l’Amisom nous a donné quatre jours pour évacuer les lieux avant le début des manoeuvres militaires.
"Nous venons d’Elasha, les gens sont traumatisés. Les bombardements font rage.
La vie à Mogadiscio et dans ses environs expose ses habitants à n’importe quoi, n’importe quand. La situation est ici toujours aussi peu stable et en mouvement.



Rédacteur: Jin Wensi

Source: http://fr.cntv.cn/program/journal/20120220/113473.shtml