Pages

Somalie - Asmara contre les ingérences extérieures, veut un processus somalien

20 Février 2012 - 16:51

L'Érythrée, régulièrement accusée de soutenir les insurgés islamistes somaliens, a dénoncé l'immixtion d'"acteurs extérieurs" dans la résolution du conflit en Somalie, avant une conférence internationale à Londres sur le sujet, et réclamé un processus mené par les Somaliens.

"L'expérience des deux dernières décennies a à plusieurs reprises et largement démontré que seuls les Somaliens peuvent trouver une solution durable, pour eux-mêmes et leur pays", estime un communiqué du ministère érythréen des Affaires étrangères, reçu par l'AFP à Nairobi.

"Clairement, ce qui est nécessaire, c'est un processus politique que s'approprient et que mènent les Somaliens", estime le ministère.

Asmara appelle "les acteurs extérieurs, même ceux les plus amicaux et les mieux disposés à l'égard de la Somalie" à s'abstenir "d'agir au nom du peuple somalien, cette approche s'étant avérée de façon répétée contre-productive".

Elle réclame aussi la fin des interventions militaires des "voisins immédiats" de la Somalie, - sous-entendu le Kenya et l'Ethiopie, son ennemi héréditaire - estimant que celles-ci "compliquent et aggravent la situation, alimente la haine et le ressentiment (...) et sapent le processus politique".

Une conférence internationale sur la Somalie se réunira le 23 février à Londres pour tenter de faire sortir le pays de 20 ans de violence et d'instabilité politique.

Selon un diplomate en poste à Nairobi, l'Erythrée est "techniquement invitée mais n'est pas attendue" à Londres.

Un responsable érythréen, interrogé par l'AFP, n'a pas souhaité se prononcer dans l'immédiat sur la présence ou non d'une délégation de son pays dans la capitale britannique.

L'Erythrée est régulièrement accusée de fournir des armes aux islamistes somaliens shebab, qui combattent le fragile gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale. Asmara dément.

La Somalie est dépourvue d'autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis une violence permanente dans le pays.

© AFP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire