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Explosion d'une voiture piégée dans un complexe de la police à Mogadiscio

Des soldats somaliens à Mogadiscio, le 13 février 2012 (AFP/Archives, Tony Karumba)

MOGADISCIO 18 Février 2012 — Un policier a été blessé vendredi par l'explosion d'un véhicule piégé à l'intérieur du complexe abritant le siège de la police criminelle à Mogadiscio, a indiqué un responsable de la police à l'AFP.

"Une voiture bourrée d'explosifs, qui avait été saisie par les forces de sécurité ce matin, a explosé à l'intérieur du quartier-général du CID (Service des enquêtes criminelles)", a déclaré à l'AFP Abdulahi Ahmed, un officier du CID.

"Un policier a été blessé. Nous enquêtons sur l'incident", a-t-il ajouté, précisant que les raisons de l'explosion étaient pour l'heure inconnues.

Selon des témoins, l'explosion survenue sur le parking, a détruit le mur d'enceinte du complexe.

"L'explosion était très forte" et a été suivie "de fumée et de flammes", a raconté l'un d'eux, Farah Adan, à l'AFP.

"La voiture a explosé sur un parking à l'intérieur du complexe", a-t-il expliqué.

Les insurgés islamistes shebab ont multiplié les attaques suicide ou à la grenade depuis qu'ils ont abandonné en août, sous la pression des forces du gouvernement de transition (TFG) et de l'Union africaine en Somalie (Amisom), leurs positions dans la capitale.

Au moins 15 personnes avaient péri le 9 février dans un attentat suicide contre un café situé près d'un hôtel situé à proximité et réputé héberger des députés et responsables somaliens.

Les shebab, qui contrôlent encore aujourd'hui l'essentiel du centre et du sud du pays, avaient revendiqué l'attentat indiquant qu'il visait l'hôtel.

Outre les troupes du TFG et de l'Amisom, les rebelles islamistes doivent également faire face aux armées éthiopienne dans l'ouest et kenyane dans le sud.

La Somalie est dépourvue d'autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente dans le pays, notamment à Mogadiscio, considérée comme l'une des capitales les plus dangereuses au monde.

Ces deux dernières semaines, près de 7.200 déplacés somaliens ont fui - en majorité en direction de Mogadiscio - le couloir d'Afgoye, au nord-ouest de la capitale par craintes de nouveaux combats après de récentes offensives des forces gouvernementales et de l'UA contre les shebab, selon le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Londres hébergera le 23 février une conférence internationale sur la Somalie pour tenter de faire sortir le pays du cycle de violence et d'instabilité politique.

Les shebab ont accusé le Royaume-Uni de vouloir, avec cette réunion, "coloniser" le pays.

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