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Uganda-Somalia: UPDF Success is due to discipline – Museveni

Source: The New Vision Uganda
http://cdn-english.alshahid.net/wp-content/uploads/2010/06/uganda-army.jpg?59dea9
President Yoweri Museveni has said the success registered by the Uganda People's Defence Forces (UPDF) contingent that is serving in Somalia is due to Uganda's ideology, discipline, training and political solidarity.
President Museveni, who is also the Commander-in-Chief of the Armed Forces, was yesterday passing out soldiers who had concluded a seven month peace support operations course at Singo Training Centre in Nakaseke district.
The soldiers are due to leave for peacekeeping duties in Somalia.
Museveni observed that the officers who are serving with the African Mission to Somalia (AMISOM) have recorded tremendous success due "to our ideology of Pan-Africanism".
He said Somalia is part of the African continent, adding that when Ugandans were fighting the dictatorship in their country, they got support from Tanzania and Mozambique.
"It is on this note that we could not ignore our brothers, the Somalis," the President said.
Museveni said the UPDF troops were sent to Somalia under the policy that Africa is one and that we are all Africans.
He added that the NRM Government rejects traits of sectarianism based on tribe or religion.
Museveni told the participants that during the liberation struggle, operational etiquette never tolerated members of the force who spoilt the dignity of women, never condoned killings or used bad language.
He reminded the soldiers that the UPDF contingent in AMISOM has had good training and maintained combat readiness.
The President, therefore, advised the soldiers to be systematic and fully alert in their operations, taking particular care of their own lives, especially in the event of encountering suicide bombers.
He commended the political solidarity in Africa that is geared towards addressing the Somalia issue.
Museveni also lauded the international support extended to AMISOM by the US, Great Britain and other countries signified by their provision oflogistics. He urged the soldiers to be vigilant and desist from engaging in extra-marital affairs while in Somalia.
The President commended the UPDF leadership for their role in training the soldiers.
africadefensejournal | April 11, 2012

PARAS BELGES ATTAQUES A KISMAYO, Lundi 25 janvier 1993

En Somalie, les organisations non gouvernementales sont dangereusement menacées. À Kismayo, tirs contre les Belges.

Les difficultés de l'opération «Restaurer l'espoir», déjà évidentes depuis le départ, apparaissent de plus en plus importantes à mesure que se prolonge la présence des troupes étrangères chargées de la première mission militaro-humanitaire de cette envergure.
Peloton du 2Codo (2ème bataillon de Commandos de Flawinne) à bord d'un MAN 4t, sur la route de Jilib, nord de Kismaayo

Les 587 militaires belges déployés dans la région de Kismayo, au sud-est, peuvent en témoigner mieux que quiconque, eux qui se retrouvent bien involontairement au coeur du secteur actuellement le moins sûr en Somalie.

Béret du 1 Para
Divers incidents les impliquant se sont déroulés ces derniers jours, provoquant les premières blessures légères. Dans la nuit de samedi, d'abord, une grenade a explosé sur le parc de stationnement du commissariat de Kismayo: les éclats blessaient sans gravité cinq parachutistes belges de faction. L'un d'eux a néanmoins subi une intervention chirurgicale sous anesthésie et sera rapatrié dès que possible, son état ne soulevant au demeurant aucune inquiétude. Ses quatre compagnons (appartenant à la 13e compagnie du 1er bataillon parachutiste de Diest) ont déjà regagné leur unité après avoir reçu des soins à l'infirmerie du bataillon. Samedi matin, un autre militaire belge était également légèrement blessé par l'explosion d'une grenade près d'un bâtiment de l'Unicef qu'il gardait. Dimanche, une patrouille belge dans le port était prise pour cible par des tireurs postés dans une maison. Dans la riposte, les Belges investissaient le bâtiment, abattaient deux Somaliens et en arrêtaient trois autres. Hier soir, enfin, un sous-officier belge du 3e lanciers était également blessé par des éclats de grenade en circulant vers l'aéroport de Kismayo. Il a été évacué vers Nairobi, au Kenya, a subi une courte intervention chirurgicale et a pu prévenir sa famille.

Expliquant la tension, le colonel Vermote, porte-parole de l'armée à Bruxelles, a indiqué que des émeutes ont éclaté après une opération de recherche d'armes menée samedi, baptisée «Morning Market». Les deux compagnies engagées, appuyées par des éléments du 3e lanciers parachutistes, de la 14e compagnie de génie et par les démineurs, ont saisi 37 armes et 186 kilos de munitions.

Selon le porte-parole, qui citait des rapports adressés à l'état-major général par le commandant du contingent belge à Kismayo, le colonel Marc Jacqmin, les incidents de ce week-end ne sont cependant pas dus à l'action des troupes belges, qui ont intensifié depuis lundi matin leurs patrouilles et leurs actions de recherche d'armes. M. Vermote confirmait dans la foulée que le colonel Jacqmin avait «déconseillé» au secrétaire d'État belge à la Coopération au développement, Erik Derycke, de se rendre à Kismayo pour la bonne raison qu'il ne pouvait pas pleinement garantir sa sécurité. M. Derycke avait projeté de rendre visite à nos troupes et aux ONG avec le commissaire européen Manuel Marin. Les troupes américaines ont offert d'assurer la sécurité des visiteurs, mais Bruxelles a décidé ce matin de ne pas envoyer M. Derycke. Les diplomates estimaient que pareille visite aurait été un signal positif à l'égard des populations locales qui ont un sentiment de rejet pour tout ce qui est blanc.

Médecins sans frontières - Belgique annonçait hier l'évacuation de sept de ses neuf volontaires expatriés basés à Kismayo. L'organisation humanitaire explique que des véhicules de MSF ont été la cible de jets de pierre quand la population locale a violemment manifesté samedi contre la présence des étrangers dans la ville. Les forces françaises et américaines ont elles aussi dû ouvrir le feu ce week-end en d'autres lieux. Plusieurs phénomènes peuvent expliquer le regain de tension. Il y a notamment la frustration des bandes privées de leurs pillages quotidiens et désormais réduites à l'oisiveté. Mais il faut, surtout, constater que ces bandes armées n'ont pas disparu et que leurs rivalités continuent à susciter des incidents souvent violents. La population, enfin, s'inquiète de voir l'ONU entamer des discussions avec certains chefs de guerre impopulaires, comme c'est le cas avec le «général Morgan» à Kismayo. Pendant ce temps, comme le faisait encore savoir l'Unicef samedi, la faim continue à tuer des centaines de Somaliens tous les jours.
(D'après Belga, AFP, AP et Rtr.)

Source: archives.lesoir.be

APRES LA MORT DE 22 CASQUES BLEUS PAKISTANAIS,SAMEDI,A MOGADISCIO:L'ONU EXIGE QUE JUSTICE SOIT FAITE, Lundi 7 juin 1993

Dimanche soir, le Conseil de sécurité a réagi avec fermeté à l'attaque sanglante menée samedi contre les troupes de l'ONU.


AH-1 Cobra de l'USMC en action
Résolution très ferme, adoptée à l'unanimité dimanche par le Conseil de sécurité, après la mort, la veille à Mogadiscio, de 22 Casques bleus pakistanais. Les Nations unies exigent l'arrestation et le jugement des responsables de cette attaque «préméditée». Avant l'adoption de la résolution, des hélicoptères américains et italiens ont détruit dix pièces d'artillerie, au nord de Mogadiscio, appartenant au général Aïdid, désigné comme responsable de la tuerie de samedi.

L'accrochage de samedi est l'un des plus meurtriers depuis le début de l'opération internationale en Somalie, le 9 décembre dernier. Bilan des troupes de l'ONU: 22 tués et 57 blessés. Bilan somalien: 35 morts et 130 blessés.

L'attaque semble avoir été déclenchée par une rumeur: l'assaut lancé par des troupes des Nations unies contre la principale station de radio de Mogadiscio, aux mains du général Mohamed Farah Aïdid, un des principaux chefs de guerre somaliens, qui avait accusé les soldats de l'ONU, le mois dernier, de meurtres et d'ingérence dans les affaires de son pays. Le général Aïdid a accusé sur les ondes de sa radio les Casques bleus d'être à l'origine du bain de sang en «s'emparant illégalement de la station de radio et en ouvrant le feu sur la foule».

«Faux», rétorquent les Nations unies. Selon leur version, les troupes de l'ONU avaient commencé à inspecter cinq des sites de stockage d'armes des différentes factions somaliennes autour de Mogadiscio, un de ces sites se trouvant près de la radio du général Aïdid. C'est alors qu'environ 80 Casques bleus pakistanais se sont retrouvés encerclés par des miliciens somaliens qui ont ouvert le feu. Et les Pakistanais ont riposté.

Dès que les violences ont éclaté, les inventaires ont été interrompus. Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures avant que des Casques bleus italiens n'interviennent, avec chars et hélicoptères, à la rescousse de leurs collègues pakistanais.

Dimanche, la carcasse carbonisée d'une jeep pakistanaise se trouvait toujours sur la route du 21 octobre, connue pour ses tireurs isolés. Des débris de barricades faites de pneus enflammés étaient encore éparpillés dans plusieurs rues. Les patrouilles des militaires de l'ONU restaient discrètes, et la plus grande partie de Mogadiscio semblait calme. Mais les Nations unies ont tout de même évacué, vers le Kenya, une partie de leur personnel basé dans la capitale somalienne: 220 civils, fonctionnaires ou membres d'organisations humanitaires et de coopération.

Il s'agit de la plus grave flambée de violence en Somalie depuis le début de l'opération ONUSOM II, le 4 mai, lorsque les Nations unies ont pris le relais des Américains à la tête de la force internationale dans ce pays de la Corne de l'Afrique déchiré par la guerre civile. Mogadiscio était à peu près calme depuis février dernier. Plus de 18.000 soldats originaires de 23 pays, dont la Belgique, se trouvent actuellement en Somalie. Le plus fort contingent a été fourni par le Pakistan (4.700 soldats). Les Forces armées belges signalent que les 26 militaires belges présents au quartier général de l'ONU à Mogadiscio sont tous sains et saufs. (AFP, AP, Rtr et Belga.)

Source: archives.lesoir.be

Médaille ONU : ONUSOM - OPERATION DES NATIONS UNIES EN SOMALIE

L'UNOSOM a été établie en avril 1992 par la résolution 751 du Conseil de sécurité. En accord avec l'accord obtenu par les deux principales factions somaliennes à Mogadiscio, le cessez-le-feu dans la capital a été surveillé par un groupe de 50 observateurs des Nations Unies, sans arme et sans uniforme.

Les observateurs ont été déployés le long de la ligne de démarcation séparant Mogadiscio en deux zones. Au regard de l'aide humanitaire, le personnel de sécurité, tel qu'envisagé dans les Accords, devait fournir protection et sécurité pour les personnels des Nations Unies et leurs équipements au port de Mogadiscio, et escorter les convois de biens humanitaires du port vers des centres de distributions dans la ville et ses proches environs. Ils devaient s'assurer de la sécurité du personnel des Nations Unies, et de son équipement à l'aéroport de Mogadiscio. Ils devaient fournir aux convois des Nations Unies des forces de sécurité en nombre suffisamment important pour décourager les attaques. Ils etaient autorisés à ouvrir le feu en cas de légitime défense en derniers recours, si la dissuasion ne s'était pas montrer effective.

Le 28 août, le Conseil de sécurité, par sa Résolution 775, a autorisé un renforcement de l'UNOSOM par 4 unités de sécurité supplémentaires, pour la protection des convois humanitaires et des centres de distribution à travers la Somalie. Plusieurs des autorités somaliennes de facto, ont refusé de donner leur accord à un déploiement des troupes de l'ONU. Seulement un bataillon et des observateurs militaires ont finalement été déployé à Mogadiscio. Des navires de secours furent empêcher d´accoster et même bombardés. Les ports maritimes et aériens furent attaqués, ce qui a empêché la livraison des biens de secours aux zones où les besoins étaient les plus importants. Le 3 décembre 1992, le Conseil de sécurité a autorisé l'utilisation de tous les moyens nécéssaires pour établir, dès que possible, un environnement sûr pour les opérations de secours humanitaires en Somalie. Les premiers éléments de la Force d'intervention unifiée, dirigée par les Etats Unis, ont été déployés à Mogadiscio ele 9 décembre 1992. Une fois sa tâche accomplie, le commandement militaire fut remis aux Nations Unies. En même temps, l'UNISOM est restée pleinement responsable des aspects politiques et de l'aide humanitaire à la Somalie. En Février 1994, après plusieurs incidents violents et plusieurs attaques contre des soldats des Nations Unies, le Conseil de sécurité a révisé le mandat de l'UNOSOM II pour exclure l'utilisation de méthodes coercitives. L'UNOSOM II s'est retirée au début de mars 1995.

Le fond sable du ruban représente le désert. La large bande centrale bleu onusien est entouré de deux étroites rayures vert foncé symbolisant l'espoir. Le temps de service minimal pour pouvoir prétendre à une médaille est de 90 jours.

L'Allemagne, l'Arabie séoudite, l'Australie, l'Autriche, le Bangladesh, la Belgique, le Botswana, le Canada, la République de Corée, l'Egypte, les Emirats arabes unis, les Etats'Unis, les îles Fidji, la Finlande, la France, la Grèce, l'Inde, l'Indonésie, l'Irlande, l'Italie, le Koweit, la Jordanie, la Malaisie, le Maroc, le Népal, la Nouvelle-Zélande, le Nigéria, la Norvège, le Pakistan, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède, la Tunisie, la Turquie et le Zimbabwe ont fourni des observateurs ou des troupes à cette mission.


RESTORE HOPE, KISMAAYO, 1993

Serge Nemry  - Février 2012


Ce 13 février, il y a un brouillard très dense et je peine à rejoindre le 15ème Wing à Melsbroek où  rendez-vous m’a été fixé à 4h30  du matin. C’est le grand départ pour moi, j’ai reçu de l’Etat-Major de la Force Aérienne belge (FAéB) l’autorisation exceptionnelle d’accompagner le premier détachement FAé. B. chargé de prendre dès le début mars, le contrôle aérien à Kismaayo enSomalie, contrôle jusque-là géré par les Américains. Au groupe de vol des Sioux, l’ambiance est tendue ; ce brouillard épais retarde les opérations de décollage. Nous devions quitter Melsbroek à 6h00, finalement nous prendrons plus de deux heures de retard, les moteurs ne seront mis en route qu’ à 8h40.L’équipage du CH-11 est composé du Commandant(Cdt) Avi Michel ’’Mich’’Guiot, Cdt.de bord, secondé par le Lt.Colonel Rombout qui est également l’Officier Supérieur Navigant du 15ème Wing , le navigateur est le Lt.Colonel de réserve Nicolaï, le loadmaster qui procède aux préparatifs de l’avion est l’Adjudant Jan Willems tandis que l ‘Adjudant Francis Marchand est le Flight Ingeneer de ce vol.

P-3 Orion
 L’avion embarque, outre le détachement FAé, une dizaine de paras-commandos et un véhicule blindé. Nous décollons dans cette purée de pois qui va se dissiper quelques centaines de kilomètres plus loin, et nous mettons le cap sur l’Egypte et sa capitale. Au dessus de l’Autriche, le soleil brille et la vue des sommets enneigés est magnifique. Il est 18 heures quand, après avoir survolé la Méditerranée puis de longues étendues de sable, nous entamons la descente sur l’aéroport mixte du Caire. Nous venons de parcourir quelques 3.800km en un peu plus de 12heures. Durant l’atterrissage quelques photos des épaves militaires et civiles qui trainent à droite de la piste, sont prises à la sauvette à travers le hublot. Comme le C-130 transporte des armes, nous sommes cantonnés loin des bâtiments de l’aérodrome et avons juste le droit de sortir aux abords de l’avion, et ce, sous la surveillance de soldats égyptiens biens armés. Commencent alors pour le Commandant de bord de longues tractations pour l’approvisionnement en fuel. Les Egyptiens exigent de l’argent liquide, le Cdt ne peut payer qu’avec une carte de crédit de la Défense. Beaucoup de temps sera perdu avant que notre appareil soit enfin ravitaillé. Il faut aussi revoir le plan de vol et programmer une halte de nuit à Djibouti, ce dont s’occupe sur place le Commandant du Détachement Logistique de l’Armée, prévenu par radio. Suit un long survol du désert, après avoir croisé le Nil à deux reprises et avoir aperçu de nuit Louxor, énorme point lumineux dans cette partie désertique, l’équipage pose le CH-11 à minuit et 5 minutes. Les formalités accomplies nous rejoignons harassés l’hôtel qui nous est désigné. Après une nuit de repos bien nécessaire pour l’équipage, nous regagnons la partie civile de l’aéroport de Djibouti où on me laisse quelques minutes pour photographier les avions présents sur le tarmac, pendant que le mécanicien de bord procède à une vérification des moteurs. Il y a là, entre autres, un P3C Orion de la VP-10 de l’US NAVY (cet avion est aujourd’hui sous cocon à Davis Monthan), un Ilyushin IL-18 de la Compagnie russe AEROFLOT (la rumeur prétend que la compagnie Russe transporte essentiellement des ballots de khat, une drogue euphorisante et stimulante en feuille à mâcher, d’Ethiopie vers la Somalie) et un CESSNA Caravan de la Namibian Commercial Aviation affrété dans le cadre du World Food Programme. 
Pas de chance !, au moment où je grimpe dans le C-130, deux Mirage F-1 de l’Armée de l’Air française portant un camouflage désert arrivent: pas le temps de mettre le zoom, tant pis, vite une photo qui hélas s’avérera floue, m…. !  Nous sommes repartis pour 3 heures de vol et survolons une partie de l’Ethiopie, nous atteignons enfin Kismaayo où nous sommes attendus par les représentants militaires belges participant à Restore Hope(1). Après un circuit en parallèle à la piste qui nous permet de voir les installations, le CH-11 effectue un atterrissage court puis est dirigé vers le grand parking devant l’aérogare.

C-130 belge à l'arrivée sur l'Airfield de Kismaayo
Approches et atterrissages ne sont pas des manœuvres sans risques ici; quelques avions de transports ont déjà essuyé des tirs - d’armes légères heureusement - sans conséquences si ce n’est quelques impacts de balles sur le fuselage.  Pendant que le peloton RAVAIR s’occupe, sous haute surveillance, du déchargement du C-130, un convoi armé est mis en place pour rallier les installations portuaires où sont cantonnés une partie des « béretsrouges ». En route nous traversons plusieurs zones considérées comme dangereuses et la tension est palpable chez les militaires, doigt sur la gâchette, prêts à entrer en action au moindre mouvement hostile.  A l’entrée de la ville, nous croisons une patrouille US puis une équipe belge occupée à contrôler un pick-up Toyota suspect : on peut constater à l’aménagement de celui-ci qu’il a ‘’servi’’ comme ‘’technical’’ c'est-à-dire véhicule de combat dans le jargon militaire.  Après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres et avoir longé les camps de réfugiés et traversé le centre de Kismaayo qui a fort souffert des combats entre chefs de guerre, nous atteignons le port.

 Nous y rejoignons le Colonel Jacqmin, chef des opérations pour la région de Kismaayo. Ici, Belges et Américains cohabitent et effectuent en permanence des patrouilles de surveillance des installations, tant sur terre qu’en mer. A quai, la Frégate de commandement et de soutien logistique de la Marine belge, A961 Zinnia, assure l’intendance. Le bateau sert de garde-manger géant et offre quotidiennement du pain frais et des repas chauds ainsi que, grâce à un procédé de désalinisation, de l’eau potable à raison de plus de 25.000 litres par jour aux troupes belges occupant le port et les campements des environs. A bord, il y a également un hôpital bien équipé avec un dentiste fort sollicité par les Américains. Le Zinnia effectue toutes les deux semaines et demie un aller-retour (4 jours au total) vers le port de Mombassa au Kenya pour se réapprovisionner en victuailles fraîches. Embarquée au départ de Zeebrugge, une Alouette III sert d’hélicoptère de liaison et d’évacuation sanitaire.

Les véhicules sont également entretenus dans des installations sommaires mises en place dans les bâtiments encore debout. Retour à l’aéroport, qui s’avère être sous haute protection, où les Américains nous ont dégagé un (très) peu de place dans un local de l’aérogare pour installer les lits de camp qu’ils nous prêtent. Il faut dire que le deuxième C-130 qui doit amener le matériel restant pour le détachement FAé., dont le groupe électrogène et les lits est retardé au lendemain. A cette époque, pas question d’hôtel ou de containers de logements; l’installation est très spartiate : il n’y a plus de fenêtres ni de portes dans ce bâtiment aéroportuaire qui a fortement souffert des combats.
Une petite faim se fait sentir et les boîtes de survie, les conserves de saucisses aux haricots sauce tomate ou les raviolis …sauce tomate encore sont ouvertes et réchauffées sur un petit butagaz : c’est le premier repas chaud depuis le départ de Melsbroek.

La nuit tombe vite en Afrique et pour passer le temps quelques-un vont voir un film vidéo avec Arnold Schwartzenegger projeté par les Américains sur un grand écran extérieur, tandis que les autres discutent du planning et de l’organisation du lendemain ou préparent le matériel radio. La nuit sera courte et animée…les Rangers rentrant de patrouille traversent notre local, cliquetis d’armes et bruit sourd des bottines au menu, et vers 5 heures du matin les opérations aériennes reprennent. Au petit matin, je fais un tour des installations et en profite pour ‘’tirer’’ les Marchettis du Somalian Air Corps dégagés du parking au bulldozer et réduits en autant d’épaves. Ces avions, trois SF 260C (bleu et blanc) et quatre SF 260W (camouflés) étaient en très bon état et avaient encore un bon potentiel de vol, mais les Américains ne s’encombrent pas de choses qui ne les intéressent guère.
 Les moteurs avaient été récupérés par des Sud-Africains qui ont flairé la bonne affaire et, les tableaux de bord vidés de leurs instruments, autant de souvenirs emportés par les soldats. Prés de la tente d’un Colonel Américain, git le fuselage d’un Mig 15 portant cocarde somalienne dont le siège a été enlevé et sert de ‘’ fauteuil’’ à l’officier. Plus loin, un Canberra éthiopien (ils en avaient reçu quatre en 1968 provenant des stocks de la RAF), cassé en deux. Cet appareil utilisé pour des missions de bombardement serait arrivé là avec aux commandes un pilote déserteur. C’est dans ce cockpit qu’un para belge actionnera la poignée du siège éjectable, qui malheureusement était toujours armé, et perdra la vie. De nombreux véhicules complètement démantelés traînent également aux quatre coins de l’aéroport. En me rendant vers la zone où sont stationnés les hélicoptères UH -60 Black Hawk, je croise un motard pas comme les autres : c’est un Ranger qui, armé d’un fusil mitrailleur, effectue dès qu’un avion est annoncé une ronde sur la piste. Si nécessaire, il tire en l’air pour chasser les rapaces ou les chameaux qui y circulent et, qui représentent autant de dangers pour les avions qui se posent. Les Black Hawk assurent des missions d’appuis pour les troupes au sol, transportent les patrouilles là où il le faut et emmènent des prisonniers vers le quartier général de Mogadiscio.

UH-60 BlackHawk
 Il y en avait souvent 6 ou 7 sur le tarmac, dont certains de deux mitrailleuses de 7,62mm. Un peu plus loin, hors de la zone de stationnement des avions, des hélicoptères Cobra et leurs munitions attendent les prochaines sorties opérationnelles. Ils peuvent être appelés à tout moment et les équipages sont en ‘’stand by’’ sous tentes près des machines. Le Cobra est équipé d’un canon Vulcan rotatif de 20mm de calibre, il peut emporter des missiles antichars Tow, des air-sol Helfire ou des pods roquettes.

AH-1 Cobra
Lorsque les missions le nécessitent, des OH-6A Cayuse viennent en renfort (ils sont visibles sur la prise de vue aérienne des installations). Opérant de concert avec les hélicos de combats, ils forment les ‘’Pink Teams’’, les OH-6A ouvrant le bal en repérant et identifiant les cibles qui sont marquées aux fumigènes. Mais, le plus gros des mouvements enregistrés sur l’aérodrome, concerne bien évidemment les avions de transport, Kismaayo étant une importante plate-forme pour l’aide humanitaire du sud somalien. Y alternent tout au long de la journée C-130 Hercules canadiens et américains, HS-748 MF Andover de la Royal New Zealand Air Force, avions de liaison de l’ONU, du Comité International de la Croix Rouge et L100-30 Hercules de la compagnie civile US Southern Air Transport.

Pour ces derniers, il se dit que l’affréteur principal serait la CIA…et qu’ils transportent autre chose que de l’aide humanitaire. Tous ces avions, dont la plupart étaient basés à Mombassa, amenaient des vivres, de la logistique, du courrier, des médicaments et assuraient les transferts de troupes. Coté belge, une rotation de C-130 entre la Belgique et Kismaayo est assurée tous les deux jours et, régulièrement le Hercules opérant depuis Mombassa amène du fret pour les militaires belges et les alliés.

Depuis l’aéroport kényan, les Hercules de la 20ème Escadrille assurent également des missions d’approvisionnement des populations somaliennes peu ou pas accessibles par la route, et font parfois un crochet par Kisimaayo. Assurant également des vols de liaisons ou d’évacuations sanitaires, une Alouette II de l’Aviation légère de la Force Terrestre est régulièrement présente sur le tarmac.  La grosse surprise aura été l’arrivée bruyante d’un C-5 Galaxy qui a fortement secoué le paysage et…quelques tentes implantées près de la voie de roulage. transport peut emporter 136.080 kg de charge avec un rayon d’action de 5525 km. Les vivres et médicaments sont abrités dans un hangar bien gardé et le chargement des camions est surveillé. Après quelques jours dans cet environnement inhabituel, j’accompagne un vol vers Mombassa devenue plate-forme opérationnelle pour les avions de transport alliés. C’est l’occasion de faire un survol du port et de voir les campements militaires établis aux alentours.

Aux commandes du CH-12 le Major Jean-Luc Feuillen, vieille connaissance, qui fut un temps avec le Commandant Xavier Elleboudt présentateur du display C-130. Sur le tarmac, il y a, outre les Belges, quelques C-141 Starlifter et C-130 de l’USAF, dont une version gunship qu’on ne peut approcher, ainsi qu’un Transal français. Ici la vie est assez différente, les équipages logent dans un bel hôtel situé au bord de l’Océan Indien, avec tout le confort qui en résulte. Ce n’est pas un luxe superflus, les équipages ayant fort à faire lors des missions de largage de vivres dans les zones reculées et les atterrissages sur des pistes en latérite sont ardus et fatigants pour les pilotes. Le dernier mot revient aux mécanos qui opèrent à même le tarmac sous un soleil de plomb et des températures avoisinant les 40°. Remplacer un moteur dans ces conditions représente une grosse dépense d’énergie et de transpiration ! Le travail des loadmaster et du peloton RAVAIR détaché en Afrique n’est pas de tout repos non plus.

Premier détachement FAéB à Kismaayo
Malheureusement l’heure du retour est arrivée et c’est en compagnie du Commandant JP. Hermand qui effectue ce jour sa dernière mission, avant une retraite bien méritée, que je rentre au pays par un long vol entrecoupé d’une courte étape à Héraklion en Crète. Le C-130 se posera vers 0heures35, après 14 heures de vol. Un reportage dont les multiples souvenirs, essentiellement humains, resteront gravés dans ma mémoire. La Force Aérienne est une grande famille, j’ai pu a l’occasion de cette mission mesurer la pertinence de cette affirmation. Good show folks.
(1)Restore Hope (Restaurer l’espoir)

Suite aux conflits entre chefs de guerre qui déstabilisent complètement le pays et la famine qui s’ensuit, l’ONU décide par la résolution 751 du 24 avril 1992 de créer une opération des Nations Unies en Somalie appelée ONUSOM. Elle sera composée de 960 personnes dont 53 à titre d’observateurs. La résolution 755 permet une extension de la mission mais ne renforce pas les effectifs. L’ONUSOM ne parvenant pas à rétablir la paix, la résolution 794 du 3 décembre 1992 entérine la création d’une force d’intervention sous autorité de l’ONU mais dont les troupes restent sous commandement autonome des Etats y prenant part, l’UNITAF (Force d’Intervention Unifiée). L’opération  Restore Hope débute le 9 décembre 1992 avec le débarquement hyper médiatisé de quelques 25.000 militaires américains. D’autres nations, dont la Belgique, qui y enverra le 11 décembre 650 hommes (900 hommes en mars 1993) se joindront à cette force la portant à 40.000 hommes (30.000 US). Cela nécessita de la part des Belges de recouvrir l’emblème de l’ONU porté par les véhicules par les couleurs du drapeau national. Restore Hope sera arrêtée en mai 1993 réduisant à 2.000 le nombre de soldats placés alors sous le contrôle direct de l’ONU cela en parfaite conformité avec la résolution 814 votée le 8 mars 1993. Jamais, la paix n’a pu être rétablie en Somalie ; aujourd’hui encore les combats entres chefs de guerre y sont quotidien et la famine y règne toujours.

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UNITED STATES PSYOP IN SOMALIA (2/4)

Herbert A. Friedman


The second dropped leaflet received a lot of print and newspaper coverage when some linguists claimed that the text was an insult to the Somalis. The front has no text and is a handsome full-color depiction of an American soldier and a Somali citizen shaking hands. These leaflets were regularly dropped two to three days before UNITAF forces arrived in a Somali town. Once again, armed humvees and helicopters are in the background. The back depicts the flag of the United Nations and the United States. The official translation of the text is, “The forces of the world (United Nations) are here to assist in the international relief effort for the Somali people. We are prepared to use force to protect the relief operation and our soldiers. We will not allow interference with food distribution or with our activities. We are here to help you.” This leaflet is found in three variations. In the first, two United Nations flags are on the back. In the second, a US flag is barely visible beneath the text.



The San Francisco Chronicle of 12 December 1992 said about this leaflet, “The Marines are here, and they may need a few good men who can translate. A leaflet the U.S. forces are using to win over the Somali people bears an almost incomprehensible message, muddled by at least three misspelled words, one word that does not exist and poor syntax…the first word is the most noticeable error. It was supposed to read ‘aduunka’ or ‘world’ in the phrase ‘world forces.’ The word appears as ‘adoonka,’ which means slave.”



Lieutenant Colonel Charles P. Borchini, Commander, 8th PSYOP Battalion, remarked:

This error was a result of poor communications and a failure to double check the final product before we printed it. We sent a facsimile of the English message to Norfolk where the sailor (a native-borne Somali who left home at age of twelve) was based; after he translated it into Somali and sent a facsimile of the translation, we then typed the leaflet into our computer. After the Central Command and the Joint Chiefs of Staff changed some of the words, we passed the changes verbally over the telephone to the sailor, and received the changes to his translation back over the telephone. We then produced the leaflets. We should have sent him a facsimile of the final product before we printed it.



Of the 37 leaflets prepared during the UNITAF phase of the Somalia intervention, many featured standard PSYOP themes. Some of these themes are the number of Allied forces in the coalition occupying a nation, the rebuilding (consolidation) of the nation, the prohibition against weapons, warning against touching mines and bombs, the prohibition against looting, and a general call for law and order among the populace. Some of the standard leaflet themes that we do not find are rewards for individuals or weapons and safe conduct passes. In general, the leaflets are crude with most in printed in just one or two colors.


S3

An example of the number of allied forces of the coalition is leaflet S3. The leaflet depicts an Allied soldier (probably an Australian from the cut of his uniform and his "boonie" hat) shaking hands with a Somali on the front, and the flags of the 21 nations above and below the vignette. The Australians namesd this campaign Operation Solace. They sent about 1,200 men, 1 Royal Australian Regiment Battalion Group, an Australian HQ and the HMAS Tobruk.

The leaflet is found with two different texts on the back. Both mention prohibited weapons. The text is:



UNITAF – SOMALIA. These weapons are prohibited in Baidhabo. Light and heavy machine guns and mortars. Armored cars with weapons on them (technicals). A person cannot carry weapons (of any type) without permission. If one of these weapons is seen, it will be confiscated immediately. Killing and looting of the humanitarian aid will not be tolerated. UNITAF have orders to use force if they think they are being threatened.



Notice the use of the term "technical." The Technical is the most significant symbol of power in southern Somalia. It is a small truck with large tripod machine guns mounted on the back. A warlord's power is measured by how many of these vehicles he has.




















S15

There were numerous mine warning leaflets. S15 shows a Somali about to touch a mine. There are 23 coalition flags above and below him. Drawings of different kinds of explosives are all around the boy. Text on the front is:

Do not touch mines or explosive things. Tell someone about them.

The back depicts the boy telling two soldiers about the mines with the text:

Meaningless death. Parents please tell your children to keep away from mines and other explosive things. Tell the peace-keeping force about mines and other explosive things.

This leaflet appears in several variations with different colors. It was printed with fronts and backs in blue, red or green.











S13

Leaflet S13 features and anti-looting theme and depicts Somalis trying to steal grain bags from an armed UNITAF convoy. Text on the back is:

Looting, stealing and throwing stones is not Somali. It is criminal. Pointing guns, (even playing or the play one) threatens everybody. The forces of UNITAF have the right to use deadly force if they feel they are threatened or if they feel they are in danger. Help us stop this behavior before someone else is wounded.

This leaflet was printed in red and green.











S28

Leaflet S28 has a nation-building theme. The front depicts Somalis and Americans working together to clean up the streets. The American drives a bulldozer. The text is:

Operation Clean Streets. The program of cleaning the streets begins 28 December 1992 from 9:00 p.m. until 4:00 a.m.


The back is all text:

Operation clean streets will clean the streets and remove any items that are blocking them, such as abandoned cars, dirt, stones and other rubbish. Please remove your kiosks, your cars and any other possessions from the sides of the streets. We can rebuild Somalia together." A bulldozer was shown again on S30, this time telling the Somalis, "The UNITAF engineers who are working to help the Somali people mend the roads. Help us so that we may help you. Report mines!

The 4th PSYOP Group booklet says about these engineer leaflets:

Leaflets, posters and handbills supported several engineer projects. In December 1992 and again in March 1993, engineers cleared the streets of Mogadishu of abandoned and destroyed vehicles, downed telephone poles, and other objects that blocked the flow of traffic along major road areas. Engineers also removed sand and tons of debris that had narrowed streets. Later in the operation, Army engineers and Navy Seabees repaired or constructed over 1,200 miles of roads, drilled fourteen wells, and erected a Bailey Bridge across the Juba River near the town of Jilib. PSYOP complimented these efforts by informing the Somali people of the programs and asking them to cooperate by staying clear of the hazardous engineer equipment.













S4

Leaflet S4 features a nation-building theme and depicts Somalis farming, receiving food and building a home. The back is all text:

UNITAF's mission is to provide a secure environment for humanitarian relief efforts throughout Somalia. Initial emphasis was on securing key cities; now the focus is on expanding the security to smaller towns and villages. As they are secured, relief agencies are beginning to distribute dry food, seeds and farm utensils to help displaced families return to their farms, rebuild their homes and plant their fields. Now it is harvest time for many crops. Preparations need to be made for the next planting.


The 4th PSYOP Group booklet adds:

PSYOP supported several operations conducted by Non-Governmental Organizations or NGOs. A major problem facing Somalia is the large number of displaced persons and refugees who were forced to leave their homes during the civil war. With no reliable source of food or medical care, these groups have been very dependent on relief provided by the NGOs. The "Pastoral Scene" leaflet (S4) supported programs to encourage displaced persons and refugees to move back to their homes - when it was safe to do so - in order to harvest crops and begin planting for the next growing season. The goal of this leaflet describing specific NGO resettlement programs was to help break the cycle of dependency and encourage self sufficiency.


S25

Leaflet S25 depicts the flags of 23 nations at the top and bottom and the text:

ATTENTION MORGAN FORCES.


All forces and weapons must be moved out of the lower Juba Valley to locations north of Dobley by midnight 25 February, or risk destruction. These locations must be designated and provided to UNITAF officials on 25 February. Any forces found outside of these locations thereafter will be engaged by UNITAF forces and any weapons located will be destroyed.

Text on the back is:

The UNITAF forces are more than powerful enough to settle the military situation in the area of Kismaayo and they are prepared to do that if the Somalis cannot do it or they do not choose peace and agreement over fighting. There is no benefit in continued war between Somalis, nothing but mounting difficulties for the Somali people. The time has come for the people living in Kismaayo and the surround region to reject the path leading to war and to turn to honesty and agreement, peace and prosperity.


LTC Borchini mentions this leaflet in his article "PSYOP in Somalia: The Voice of Hope"

PSYOP also responded quickly to the repeated crisis in Kismayo. After Hersi Morgan took Kismayo in late February, Johnston and Ambassador Oakley issued an ultimatum for him to withdraw his forces to a town on the Kenyan border. The JPOTF produced and dropped leaflets informing Morgan's supporters, as well as the people of Kismayo and other major towns in the lower Juba valley, of the situation.


S8


The last leaflet we will mention is S8. This leaflet listed the prohibited weapons and aircraft dropped a version of it in all of the larger cities that UNITAF occupied. Almost identical leaflets were prepared for Beledweyn, Mogadishu, Baraawe, Jilib, Kismaayo, Marka, and Afgooye. The leaflets are generally the same. They show a technical vehicle at the left, armed Somalis in the center, and a roadblock at the right. Text on the front is:

These weapons are prohibited from Kismaayo. Technical vehicles (armored cars). Pointing weapons. Weapons (such as light or heavy machineguns or mortars).


The back is all text:

UNITAF – SOMALIA. The rules for Kismaayo. Light and heavy machine guns will not be tolerated. Armored cars, cars with weapons in them (technicals) will not be tolerated. Weapons clearly carried (of all types) will not be tolerated. If one of these is seen, it will be confiscated immediately. Kismaayo roadblocks will not be tolerated. Killing and looting of the humanitarian air will not be tolerated. UNITAF have orders to use force if they feel they are being threatened.

Army Times of 30 December 1992 adds:


In Mogadishu, military planes dropped 100,000 leaflets on all parts of the city warning clansmen and marauding gunmen that looting and killing would not be tolerated and that weapons and combat vehicles would be confiscated on sight.



Mine Warning Poster


Besides the 37 leaflets airdropped leaflets, there were also a number of other leaflets that are larger than the standard 3 x 6 inches. Some of these were handed to the Somali people; others were in poster form and attached to poles or buildings. One poster that needs no translation is bright red, shows a skull and crossed bones, and pictures various mines and explosive all around the border.


Pointee-talkie leaflet


The Americans also produced a "pointee-talkie" card for use by servicemen who might fall into the hands of the Somalis. The card is printed in black and white and laminated. The front depicts the flags of Somalia and the United States. Some of the 13 phrases in English and Somali are, "My friend, I am hungry. Please provide me with food," and "My friend, if enemy troops come, please conceal me."




The Gift Card



To be continued



Psychological Operations (PSYOP) In Support Of Operation RESTORE HOPE

In early December 1992, elements from the 4th Psychological Operations Group (Airborne) deployed to Somalia as part of the US led Unified Task Force (UNITAF) Somalia to provide PSYOP support to Operation RESTORE HOPE. To ensure that the application of psychological operations would be consistent and that PSYOP assets could be responsive to a broad spectrum of operational requirements, a Joint PSYOP Task Force (JPOTF) was formed and placed under the operational control of the UNITAF Commander.
Elements of the 8th Psychological Operations Battalion (Airborne), the regionally oriented battalion which served as the command and control element and ran the PSYOP product Develop Center (PDC), and the PSYOP Dissemination Battalion, which provided the expertise and equipment to operate the printing presses and the radio station, formed the nucleus of the JPOTF, while two Brigade PSYOP Support Elements (BPSEs) and eight tactical loudspeaker teams from the 9th Psychological Operations Battalion were attached to support the Marine 7th Regimental Combat Support Team from Twenty-nine Palms, California and Army forces from Fort Drum, New York.
The JPOTF's mission provided for analysis of PSYOP-relevant intelligence, and production of all printed products (leaflets, handbills, posters) including the Somali language newspaper RAJO (HOPE), and broadcasts of Radio RAJO via AM, FM and Shortwave programming. PSYOP staff planners were dispatched to US Central Command (USCENTCOM) MacDill AFB, Florida; Camp Pendleton, California; and Fort Drum, New York to integrate PSYOP into JTF and component plans.
After receiving the deployment and execute orders, the JPOTF operations sergeant and two loudspeaker teams deployed from Fort Bragg, NC to Mombassa, Kenya where they joined the 15th Marine Expeditionary Unit aboard the USS Tripoli. On December 9th, 1992 the PSYOP force accompanied the initial Marine landing at Mogadishu. The JPOTF advanced party arrived two days later to begin coordinating PSYOP support for UNITAF operations. By December 20th, only 4 days after the arrival of the main PSYOP contingent, the JPOTF began publishing the RAJO daily newspaper and broadcasting a daily radio program also called RAJO (HOPE).
Augmenting the JPOTF were a US Navy sailor who spoke Somali and over a dozen Somali civilian linguists from the US who served on loudspeaker teams and in the PDC. The JPOTF also hired thirty local Somalis, who by the end of Operation Restore Hope, were trained and ready to form the nucleus of the PSYOP newspaper and radio broadcast functions for the United nations Operation in Somalia (UNOSOM) II.

Leaflets

Throughout the course of Operation Restore Hope, thirty seven different leaflets and over a dozen different handbills and posters were designed, printed and disseminated. Over seven million leaflets were dropped over central and southern Somalia.
On D-Day, December 9th, 1992, PSYOP teams dropped the first leaflets over Mogadishu from a US Marine CH-53 Sea Stallion helicopter. Over the course of the operation various kinds of aircraft were used. In the early weeks, US Air Force C-130 Hercules fixed-wing aircraft dropped leaflets over Mogadishu and each of the major towns in the eight Humanitarian Relief Sectors. Later in the operation this capability was augmented by Marine CH-53 Sea Stallion and US Army UH-60 Blackhawk and UH-1 Huey helicopters and by Canadian C-130 fixed-wing aircraft. During one operation PSYOP teams utilized US Navy S-3 Viking fixed wing aircraft to jettison 60 tubes, each carrying 2500 leaflets over the target area. With the gradual redeployment of US C-130s, leaflet missions were conducted from New Zealand Andover fixed wing aircraft, a smaller version of the DC-3.
Leaflets were used to: support the arrival of US Forces announce convoy security missions enforce security operations publicize engineering operations support humanitarian relief projects (i.e. displaced refugees) supportcontingency operations promote minefield awareness

RAJO

One hundred and sixteen different editions of the UNITAF newspaper RAJO (which means Hope in Somali) were published. As many as 25,000 copies were printed and distributed daily to every town and village where UNITAF forces were deployed.
One of the most popular features of the newspaper was the comic strip devoted to the comments and observations of a Somali man named "Celmi" (after the US Navy Sailor born in Somalia who served as a linguist for the JPOTF) and his wise friend, the camel Mandeeq. The dialogue between these two characters reinforced various PSYOP themes and described specific aspects on the UNITAF mission.
UNITAF Somalia PSYOP Themes that were incorporated into RAJO included:
Explain that the UNITAF rules of engagement are applied fairly regardless of faction or position.
Highlight that UNITAF does not support or favor any faction.
Reinforce that Somalia's problems can only be resolved by Somalis, that UNITAF and relief agencies can only assist the process.
Highlight the roles and capabilities of the 22 nations participating in UNITAF, particularly those from Africa and the Islamic world.
Highlight the seamless transition from UNITAF to United Nations Operations in Somalia, emphasizing that there will be no change in the rules of engagement or troop performance.
Encourage displaced persons to return to their homes to harvest crops and plant fields.
Highlight the redevelopment and re-establishment of Somalia's infrastructure.
Highlight the agreements made by faction leaders and the consequences for violating those agreements.
Focus on the disarmament, keeping everyone appraised of the progress in each Humanitarian Relief Sector.

Loudspeaker

From the initial landing on the beach at Mogadishu to the transition to UNOSOM II, the eight loudspeaker teams participating in Operation Restore Hope faced many different challenges.
The loudspeaker teams broadcasted numerous messages, including surrender appeals, instructions during weapons sweeps and at roadblocks and announcements to organize crowds at feeding sites. Loudspeaker teams also distributed the UNITAF newspaper RAJO in many of the major towns and villages in each humanitarian relief sector.
US Marine maneuver commanders integrated loudspeaker teams into their security operations in Mogadishu targeting local arms markets. In mid-January 1993, for example, A Marine operation directed against an area of the city known as the Argentine arms market used loudspeaker teams to inform local residents of the operation and to request their support and non-interference. Using loudspeakers mounted on helicopters and on vehicles, the teams thanked crowds as Marines cleared the area of weapons.
As loudspeaker teams were attached to Army and Marine forces in each of the humanitarian service sectors, they were given the responsibility and authority to request specific leaflets based on the situation confronting each maneuver commander
The heliborne PSYOP personnel also disseminated leaflets informing the people of Mogadishu that the objective of the operation was to improve security in the city. It was earlier noted that children liked to chase the leaflets, which also provided a simple and effective way to draw them out of the way of the potentially dangerous areas being searched.

To quote Major General Wilhelm, the Commander of the US Marine Forces in Somalia:

"The PSYOP loudspeaker teams were a combat subtractor….
They reduced the amount of unnecessary bloodshed
by convincing Somali gunmen to surrender rather than fight"

Radio Operations

As a compliment to the RAJO newspaper, the JPOTF established a radio station on the US Embassy compound. Radio RAJO conducted a 45-minute Somali language broadcast twice daily on AM/Midwave FM, and shortwave. The program included a reading from the Qur'an, a reading of the RAJO newspaper articles, selections of Somali poetry and short stories, news about Africa, significant events throughout the world, and Somali music.
After extensive antenna adjustments, the radio programs broadcasted over shortwave eventually reached every city and town in Somalia where UNITAF forces were deployed.
Guided by a broadcast journalist from the 4th PSYOP Group's PSYOP Dissemination Battalion (PDB), Somali staff members, PSYOP specialists and civilian analysts worked together to develop articles. For example, to encourage Somali clans to put aside their differences and rebuild their country, JPOTF staff members traveled to Marka where they interviewed President Abdullah Usmaan, Somalia's first head of state and an important symbol of national unity. Excerpts from his interview were broadcasted over the radio as well as published in the RAJO newspaper.

Source : http://www.psywarrior.com/somalia.html

TIRS ENTRE CASQUES BLEUS ET SOMALIENS:DEUX CIVILS TUES, Lundi 5 juillet 1993


MBT T-72M1 du détachement pakistanais d'UNOSOM
 Deux civils ont été tués samedi soir à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, lors d'un nouvel échange de tirs entre forces de l'Onusom et francs-tireurs somaliens. Les victimes sont un homme et une femme qui vivaient à l'ancienne école polytechnique transformée en camp pour réfugiés somaliens d'Ethiopie et située entre le Kilomètre 4 et l'aéroport, dans le périmètre où se sont déroulés les incidents.

Sur place, dimanche matin, leurs corps attendaient d'être ensevelis. Au plafond, on pouvait remarquer un trou causé par la chute récente d'une roquette ou d'un obus mais rien ne permettait d'en établir la provenance. Certains proches des victimes ont affirmé qu'une deuxième roquette était tombée sur le bâtiment en montrant un autre trou dans un mur situé du côté de l'aéroport, où sont stationnées des unités pakistanaises. D'autres réfugiés ont indiqué ne pas savoir d'où provenaient les tirs ni à qui les attribuer.

Selon le porte-parole militaire de l'Onusom, le major David Stock-well, des rivalités claniques ont été à l'origine des premiers tirs, qui ont ensuite visé les forces pakistanaises de l'aéroport. Celles-ci ont répliqué en faisant usage d'obus de 106 mm tirés depuis des chars. Selon le porte-parole, il n'y a pas eu de victimes dans les rangs des forces de l'Onusom.

Dimanche matin, quelques tirs de fusil ont été entendus dans le périmètre du kilomètre 4. Les forces italiennes, en charge du secteur, étaient invisibles sur les positions qui leur avaient été attribuées.

Par ailleurs, le premier des quatre cargos de matériel destiné aux Casques bleus allemands en Somalie est parti dimanche matin du port d'Emdem (nord-ouest de l'Allemagne). Il est attendu à Mogadiscio d'ici quelques semaines. Trois autres cargos suivront, emmenant au total 500 véhicules de transport, quatre hélicoptères et du matériel lourd pour les 1.700 soldats allemands déployés en Somalie. Vendredi, le Bundestag (chambre basse du parlement) avait définitivement entériné ce déploiement, première mission en armes de l'armée allemande en dehors du territoire de l'Otan. (AFP.)

Source: archives.lesoir.be