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Des centaines de Somaliens des faubourgs de Mogadiscio fuient vers la capitale





MOGADISCIO — Des centaines de déplacés somaliens fuyaient jeudi les faubourgs de Mogadiscio vers le centre de la capitale, craignant de nouveaux combats après les récentes offensives contre des positions des insurgés islamistes shebab à l'extérieur de la ville, selon un journaliste de l'AFP.

Des colonnes de véhicules et de piétons surchargés se dirigeaient vers la ville en provenance de la localité d'Elashabiyaha et les districts du Km 13, où la force de la Mission de l'Union africaine (Amisom) se déployaient sur les positions conquises aux shebab en début de semaine.


Cette zone se trouve sur l'axe menant à la ville d'Afgoye, aux mains des rebelles, à 30 km au nord-ouest de Mogadiscio, que la force de l'Amisom ne fait pas mystère de vouloir attaquer.



Des Somaliens fuient les faubourgs de Mogadiscio le 16 février 2012.
(AFP, Mohamed Abdiwahab)

Poussés par les intenses combats opposant ces dernières années les troupes du gouvernement de transition somalien (TFG) et de l'UA aux shebab, de nombreux habitants de Mogadiscio avaient fui vers la zone d'Afgoye, qui selon l'ONU accueille le plus grand camp de déplacés au monde.

"Des centaines de déplacés reviennent à Mogadiscio par crainte de combats dans le corridor d'Afgoye", a expliqué à l'AFP Moalim Abudule, un responsable local dans la capitale, ravagée par 20 ans de guerre civile quasi-ininterrompue.

"Malheureusement, nous n'avons pas suffisamment d'abris pour les aider", a-t-il ajouté.

Le commandant adjoint de la force de l'Amisom, le général burundais Audace Nduwumunsi, a récemment indiqué à l'AFP que la "bataille d'Afgoye" commencerait "très bientôt".

Selon un déplacé, Abdirisak Adan, "les gens s'inquiètent d'une nouvelle étape dans le conflit. L'Amisom et les troupes du TFG se dirigent désormais vers le corridor (d'Afgoye)".

"Tout le monde a peur (...) d'être pris dans les combats", a confirmé à l'AFP un autre déplacé, Yasin Mohamed.

Sous la pression des forces de l'UA et du TFG, les shebab ont abandonné en août leurs positions dans la capitale somalienne.

Ils contrôlent toujours la majeure partie du sud et du centre de la Somalie, mais sont également confrontés aux armées kényane au sud et éthiopienne à l'ouest.



Le dirigeant somalien fait voeu de « purger le pays d'Al-Qaïda »

MOGADISCIO (Xinhua) - Le président somalien cheikh Ahmed Sharif a fait voeu mercredi de débarrasser son pays ravagé par la guerre d'Al-Qaïda, plusieurs jours après qu'un groupe combattant local a déclaré avoir fusionné avec le réseau djihadiste mondial.

15/02/2012
 

Sheikh Sharif Sheikh Ahmed

Des milliers de personnes se sont rassemblées à Mogadiscio, capitale de la Somalie, pour dénoncer l'alliance entre le groupe shebab et le réseau Al-Qaïda, annoncée la semaine dernière dans une allocution vidéo commune des chefs de ces deux mouvements terroristes.

Les personnes rassemblées portaient des bannières et des pancartes dont les slogans condamnaient ces deux groupes et promettaient de défendre le pays contre ces combattants rebelles.

S'exprimant devant des milliers d'habitants de Mogadiscio, le président somalien cheikh Ahmed Sharif a déclaré que son gouvernement ne laisserait pas le groupe radical subsister dans son pays.

« Nous avons confiance en premier lieu en Allah (Dieu), puis dans notre peuple et dans nos soldats, enfin dans nos frères et amis soucieux de notre bien, pour les combattre (ces rebelles) et purger la Somalie, notre pays, d'Al-Qaïda », a déclaré le président devant une foule brandissant des drapeaux.