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Somalie: attentat suicide contre une base de l'armée éthiopienne

Source:  AFP
Vue d'une mosquée dans Mogadiscio, le 23 janvier 2012 (AFP, Stuart Price)


MOGADISCIO — Un insurgé islamiste somalien a perpétré un attentat suicide mardi contre une base de l'armée éthiopienne à Beledweyne, dans le centre de la Somalie, ont déclaré des responsables et insurgés.
Les rebelles shebab ont revendiqué l'attentat, assurant dans un communiqué que 33 soldats éthiopiens avaient été tués. Ce bilan ne pouvait être confirmé immédiatement de source indépendante.
"Une grosse explosion a complètement secoué la ville, cela s'est produit sur la base où sont stationnées les forces éthiopiennes et les premiers renseignements indiquent qu'il s'agit d'une attaque suicide", a déclaré de son côté à l'AFP Mohamed Osman, un responsable local de la sécurité.
L'assaillant "a été tué par les gardes de la sécurité avant qu'il n'atteigne la porte et il a fait sauter le véhicule", a poursuivi Mohamed Osman, indiquant qu'une enquête était en cours sur cette attaque menée contre l'armée éthiopienne, installée dans la ville de Beledeweyne depuis début janvier.
"Un des combattants moudjahidine a mené une mission suicide et a détruit la plus grande base de soldats chrétiens venant d'Ethiopie", a affirmé pour sa part un commandant shebab, demandant à ne pas être nommé.
Selon des témoins, le kamikaze était au volant d'un minibus rempli d'explosifs.
"C'était une très forte explosion qui a secoué les bâtiments dans la plus grande partie de la ville. J'ai vu des flammes et de la fumée dans le ciel mais personne ne peut s'approcher de la zone maintenant car les troupes éthiopiennes ont bloqué la zone", a indiqué Abdulkadir Isak, un habitant.
L'armée éthiopienne a lancé une offensive dans l'ouest du pays en novembre et a délogé les rebelles shebab de Beledweyne, une ville située à une trentaine de kilomètres de la frontière avec l'Ethiopie et au carrefour de voies stratégiques.
Les islamistes, qui se revendiquent d'Al-Qaïda et ont juré la perte du fragile gouvernement de transition soutenu par la communauté internationale, contrôlent toujours de grandes parties du sud et du centre de la Somalie mais font face à une pression militaire accrue depuis l'entrée des troupes kényanes au sud en octobre, puis éthiopiennes à l'ouest.
Ces soldats s'ajoutent aux quelque 10.000 hommes de la force de l'Union africaine installés à Mogadiscio en soutien aux troupes du gouvernement de transition.
L'attaque de mardi "fait partie d'une nouvelle stratégie adoptée par les moudjahidine en réponse aux ennemis de plus en plus hostiles qui ont envahi la Somalie", indique le communiqué des shebab. "Le simple retrait d'une ville n'empêche pas forcément les moudjahidine de coordonner et de mener des actions de grande ampleur", ajoute le document.
La Somalie est sans gouvernement effectif et en état de guerre civile depuis 20 ans.

SOMLALIA : government troops launched an offensive against Islamist insurgents in the Somali capital



A Ugandan soldier serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM) crouches down during an advance with troops from the Somali National Army (SNA) to capture Mogadishu University in insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012. African Union (AU) and government troops launched an offensive against Islamist insurgents in the Somali capital on Friday, seizing rebel bases beyond the city's limits for the first time, the AU force said.

Ugandan soldiers serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM) rest after an advance with the Somali National Army (SNA) to capture Mogadishu University in insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012.


A Somali National Army (SNA) soldier points at an African Union Mission in Somalia (AMISOM) armoured personnel carrier during an advance into insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012


Ugandan soldiers serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM) load defensive barriers onto a tank after an advance with the Somali National Army (SNA) to capture Mogadishu University in insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012.


An African Union Mission in Somalia (AMISOM) armoured personnel carrier is seen through a rifle hole of another during a firefight after an advance with the Somali National Army (SNA) to capture Mogadishu University in insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012.


A Ugandan soldier, serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM), and troops from the Somali National Army (SNA) stand with their weapons in an open ground outside Mogadishu University after an advance into insurgent Al Shabaab territory in Mogadishu, in this handout photograph released by the United Nations-African Union Information Support Team to ******* January 20, 2012.


A Ugandan soldier serving with the African Union Mission in Somalia (AMISOM) stands as a tank passes following an advance with the Somali National Army (SNA) to capture Mogadishu University in insurgent Al Shabaab territory, in this handout photo taken by the United Nations-African Union Information Support Team and released to ******* January 20, 2012.

Source: www.MP.net

Deux soldats kényans tués dans des affrontements avec les shebab

La police kényane sur la scène d'une attaque à la grenade liée selon la police aux milices Shebab (AFP/Archives, Simon Maina)


NAIROBI — L'armée kényane, engagée depuis octobre dans la poursuite des insurgés islamistes shebab dans le sud de la Somalie, a affirmé lundi avoir perdu deux hommes dans un affrontement avec les rebelles.
Un membre des forces du gouvernement de transition somalien (TFG), aux côtés desquelles le Kenya intervient, a aussi été tué, a poursuivi le porte-parole de l'armée kényane Emmanuel Chirchir.
L'armée kényane dit avoir attaqué dimanche soir, avec les forces gouvernementales somaliennes, des positions shebab dans les localités somaliennes de Delbio et Hosingo, à une trentaine de kilomètres de la frontière.
Selon commandant Chirchir, les shebab auraient de leur côté perdu 11 combattants avant de battre en retraite.
Le bilan ne pouvait pas être confirmé de source indépendante. Les rebelles rejettent constamment les pertes que l'armée kényane dit leur infliger.
Nairobi a lancé mi-octobre ses troupes dans le sud de la Somalie pour en déloger les shebab qu'elle juge responsables d'une série d'attaques et d'enlèvements sur le sol kényan.
Les insurgés contrôlent de grandes parties du sud et du centre de la Somalie mais font face à une pression militaire accrue.
En plus de l'offensive kényane, ils doivent aussi affronter une incursion de troupes éthiopiennes dans l'ouest du pays.
Dans la capitale Mogadiscio, les shebab mènent, depuis leur retrait de positions clé en août, des attaques de types guérilla contre les soldats du TFG et la force de l'Union africaine (Amisom) qui soutient les autorités de transition.
Samedi, les insurgés ont affirmé avoir perdu un combattant étranger, selon eux un Britannique d'origine libanaise, tué dans un bombardement de drone.
Depuis, des centaines de personnes ont fui le corridor d'Afgoye, proche de la capitale, de peur d'êtes eux-mêmes victimes de bombardements, selon un responsable somalien et des témoins. La ville d'Afgoye abrite des milliers de déplacés, qui ont notamment fui les combats dans la capitale somalienne ces dernières années.
"Les gens rentrent à Mogadiscio pour des questions de sécurité, plus de deux ans après avoir déserté leurs maison," a affirmé Mohamed Hassan, un responsable des questions de sécurité pour le gouvernement somalien. "C'est sûr maintenant (à Mogadiscio) et ils ont maintenant peur d'être victimes de lourds bombardements," a-t-il ajouté.
"Les gens du corridor d'Afgoye ont peur des bombardements aériens, il y a de nombreux commandants shebab ici et ils risquent d'être visés, donc des centaines de personnes ont décidé de retourner à Mogadiscio," a renchéri Sakariye Osmail, l'un des déplacés.
Les violences incessantes ont aggravé en Somalie les conséquences de la récente sécheresse dans la Corne de l'Afrique : selon les Nations unies, la famine frappe encore trois provinces du sud somalien, et quelque 250.000 personnes.

U.S. Drone Strike Kills Foreign Commander Fighting for Militants in Somalia

Source: The New York Times




A senior foreign commander fighting with Shabab Islamic militants was killed in an American drone strike a few miles south of the capital over the weekend, according to Shabab officials.
The Shabab officials held a news conference to publicize the attack, identifying the commander as Bilal al-Barjawi, 27, a close associate of a Qaeda leader killed last year in Somalia. They said he was of Lebanese descent and had grown up in West London. British authorities denied that he was a British citizen.
One witness said there were two strikes on Saturday afternoon in a Shabab-controlled area near the town of Elasha Biyaha, about eight miles south of the Somali capital, Mogadishu, where the Shabab have a base. “One hit a car, which I believe held explosives,” said the witness, who gave his name as Osman. Huge explosions were followed by clouds of flames and smoke, witnesses said, and Shabab militants sealed the area around the burning car.
Within hours, a Shabab spokesman, Ali Mohamud Raghe, told reporters, “American drones carried out today’s attack and killed our brother, Martyr Bilal al-Barjawi.” He saluted the slain commander, also known as Abu Hafsa, as being among the first foreign jihadists to answer the Shabab’s call for reinforcements, joining them in mid-2006 after having fought in Afghanistan.
Mr. Raghe said that Mr. Barjawi was a close associate of Fazul Abdullah Mohammed, Al Qaeda’s leader in East Africa and the mastermind of the American Embassy bombings in Kenya and Tanzania. Mr. Mohammed was killed in June, in a late-night shootout at a security checkpoint in Mogadishu.
The Guardian reported that Mr. Barjawi’s wife had given birth in a London hospital a few hours before the missile strike, and that the couple’s relatives suspected that a celebratory telephone conversation between the couple had given away his location. The Guardian also reported that Mr. Barjawi had moved to Britain as a child and held British citizenship until a year ago, when the government revoked it under the 2006 Immigration, Asylum and Nationality Act.
In a chaotic, impoverished country that has not had a functioning national government for 20 years, the Shabab have managed to take control of large areas of territory, chopping off hands for what it considers un-Islamic behavior and blocking the delivery of emergency food to famine victims. An African Union mission has struggled for years to try to help the weak central government retain control of the capital, and Kenyan and Ethiopian forces have made incursions to try to keep the militants from expanding operations into their territories.
There are believed to be several hundred foreign fighters in Somalia, The Associated Press reported, mostly Africans from nearby nations. But more than 40 Americans have joined the insurgency, according to a report from the House Homeland Security Committee, The A.P. said; about 15 have been killed.
In a separate episode, an American man was reported kidnapped in the central Somali town of Galkayo on Saturday, and Somali pirates said that some of their number had captured him. Agence France-Presse quoted witnesses near the port of Hobyo, a notorious pirate den to the east of Galkayo, as saying that pirates took the hostage to a jungle base near the coast.
Part of Galkayo lies in the semiautonomous region of Puntland, which is relatively stable compared with the rest of Somalia and controlled by forces friendly to the American-backed Somali government; another part is controlled by a small, clan-based administration called Galmudug. It was not immediately clear in which area the kidnapping occurred, but there have been several such cases in the last few months. Kidnapping for ransom has grown common in Somalia.
The American was near the Galkayo airport on Saturday afternoon when gunmen stopped his car, witnesses said. The American and a Somali with him were beaten, and the American was taken away, The A.P. reported, citing a Galmudug minister who asked not to be identified.
One witness, Farah Ali, said the gunmen “headed toward Xiingod, a village east of Galkayo.”
Somali pirates said in interviews that the man had been kidnapped by pirates. A.F.P. quoted an elder in Hobyo, Muhidin Adan, as saying: “There are around 50 heavily armed security forces who tried to stop the pirates after following them yesterday, but now the security forces have stopped tracing because the kidnappers entered the base of the pirates.” The elder added: “The pirates have reached Hobyo now. I don’t think they could be followed anymore.”
A staff member at the Embassy Hotel said the American, who also held German citizenship, had gone to the airport to drop off an Indian colleague. The staff member asked not to be identified because he was not supposed to give out information about guests.
A State Department spokeswoman, Joanne Moore, said that the department was investigating.
“We are aware of the reports of that kidnapping in northern Somalia,” Ms. Moore said, according to The A.P. “We are concerned about the individual’s safety and well-being. We were working with contacts in Kenya and Somalia to ascertain further information.”
She added: “The U.S. condemns kidnapping of any kind, and we call for the immediate release of the victim.”


By Mohammed Ibrahim


John F. Burns contributed reporting from Cambridge, England.