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Deux soldats kényans tués dans des affrontements avec les shebab

La police kényane sur la scène d'une attaque à la grenade liée selon la police aux milices Shebab (AFP/Archives, Simon Maina)


NAIROBI — L'armée kényane, engagée depuis octobre dans la poursuite des insurgés islamistes shebab dans le sud de la Somalie, a affirmé lundi avoir perdu deux hommes dans un affrontement avec les rebelles.
Un membre des forces du gouvernement de transition somalien (TFG), aux côtés desquelles le Kenya intervient, a aussi été tué, a poursuivi le porte-parole de l'armée kényane Emmanuel Chirchir.
L'armée kényane dit avoir attaqué dimanche soir, avec les forces gouvernementales somaliennes, des positions shebab dans les localités somaliennes de Delbio et Hosingo, à une trentaine de kilomètres de la frontière.
Selon commandant Chirchir, les shebab auraient de leur côté perdu 11 combattants avant de battre en retraite.
Le bilan ne pouvait pas être confirmé de source indépendante. Les rebelles rejettent constamment les pertes que l'armée kényane dit leur infliger.
Nairobi a lancé mi-octobre ses troupes dans le sud de la Somalie pour en déloger les shebab qu'elle juge responsables d'une série d'attaques et d'enlèvements sur le sol kényan.
Les insurgés contrôlent de grandes parties du sud et du centre de la Somalie mais font face à une pression militaire accrue.
En plus de l'offensive kényane, ils doivent aussi affronter une incursion de troupes éthiopiennes dans l'ouest du pays.
Dans la capitale Mogadiscio, les shebab mènent, depuis leur retrait de positions clé en août, des attaques de types guérilla contre les soldats du TFG et la force de l'Union africaine (Amisom) qui soutient les autorités de transition.
Samedi, les insurgés ont affirmé avoir perdu un combattant étranger, selon eux un Britannique d'origine libanaise, tué dans un bombardement de drone.
Depuis, des centaines de personnes ont fui le corridor d'Afgoye, proche de la capitale, de peur d'êtes eux-mêmes victimes de bombardements, selon un responsable somalien et des témoins. La ville d'Afgoye abrite des milliers de déplacés, qui ont notamment fui les combats dans la capitale somalienne ces dernières années.
"Les gens rentrent à Mogadiscio pour des questions de sécurité, plus de deux ans après avoir déserté leurs maison," a affirmé Mohamed Hassan, un responsable des questions de sécurité pour le gouvernement somalien. "C'est sûr maintenant (à Mogadiscio) et ils ont maintenant peur d'être victimes de lourds bombardements," a-t-il ajouté.
"Les gens du corridor d'Afgoye ont peur des bombardements aériens, il y a de nombreux commandants shebab ici et ils risquent d'être visés, donc des centaines de personnes ont décidé de retourner à Mogadiscio," a renchéri Sakariye Osmail, l'un des déplacés.
Les violences incessantes ont aggravé en Somalie les conséquences de la récente sécheresse dans la Corne de l'Afrique : selon les Nations unies, la famine frappe encore trois provinces du sud somalien, et quelque 250.000 personnes.

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