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Somalie: les shebab contre l'accord

19 février, 2012

La ville de Buuhoodle dans le nord du pays est contrôlée par une milice locale.

Les shebab, les combattants islamistes qui contrôlent une bonne partie du centre et du sud du pays, ont catégoriquement rejeté l'accord signé samedi, qui est censé ouvrir la voie à une nouvelle organisation politique fédérale. L'accord a été conclu par le gouvernement de transition, deux administrations régionales et une milice progouvernementale.

Il a pour objectif d'aider la Somalie à mettre un terme au conflit qui la déchire depuis plus de 20 ans.

Aux termes de cet accord, les instances de transition, qui ont échoué à rétablir la paix, et dont le mandat expire en août prochain, seront remplacées par une chambre basse et une assemblée nationale constituante.

Le texte sera discuté lors de la conférence internationale sur la Somalie qui se tiendra jeudi à Londres.

La réunion qui a duré trois jours à Garowe dans le nord du pays, s'est déroulée sous les auspices des Nations unies et de l'Union africaine.

Il a été signé par le président du gouvernement de transition, les présidents des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug, ainsi que par le chef d'une puissante milice anti shebab, Ahnu Suna Wal Jamaaca.

 

Un Etat fédéral

Dans le nouveau système politique le Puntland et le Galmudug seront reconnus comme états au sein d'une structure fédérale.

Une chambre basse de 225 membres avec au minimum 30 pc de femmes va être désignée par "les chefs traditionnels assistés des principaux représentants de la société civile".

En outre les signataires de l'accord, assistés par les chefs traditionnels et la société civile désigneront les mille membres dont 30 pc de femmes, d'une assemblée nationale constituante.

La milice ismalique des shebabs qui contrôle le centre et le sud du pays a aussitôt dénoncé ce qu'elle qualifie de "trahison".

C'est, affirme-t-elle, un plan de la communauté internationale pour ramener la Somalie au temps de la colonisation.

Les shebab ont récemment subi une série de revers.

Ils ont été pratiquement chassés de Mogadiscio par la force africaine, l'Amisom et ils ont perdu le contrôle de territoires depuis les interventions de l'armée éthiopienne à l'ouest et de l'armée kényane au sud.
Cependant la Somalie ne retrouvera pas la paix ni la stabilité sans passer par un accord avec eux.
 

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