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18 ans après » la chute du faucon noir « , la Somalie reste en proie à ses vieux démons

PAR SAN FINNA. Neuf jours à peine après la dernière attaque en date contre le complexe de l’ONU à Mogadiscio, la Somalie fait à nouveau parler d’elle.

Guerre en Somalie 18 ans après  la chute du faucon noir , la Somalie reste en proie à ses vieux démons
Une attaque à la bombe, près d’un camp de réfugiés, a fait 6 morts, dont deux policiers ainsi que de nombreux blessés. Si cet attentat n’a pas encore été revendiqué, les rebelles islamistes shebab d’Al-Qaïda semblent les seuls à même de mener de telles opérations destructrices. Les terroristes islamistes viennent à nouveau de graver leur nom en lettres de sang dans cette énième chapitre de l’horreur.
Après avoir été considérés comme persona non grata par l’embryon de gouvernement de transition et pourchassés récemment à travers tout le pays sous la pression de la force de l’Union africaine, les rebelles islamistes shebab ne décolèrent pas et semblent mettre un point d’honneur à inscrire dans le temps ce genre d’actions punitives.
Les dégâts auraient même pu être beaucoup plus gravissimes car non loin de là, les forces de sécurité Somaliennes ont découvert une deuxième bombe qui aurait pu faire des dégâts beaucoup plus considérables si le système de détonation ne s’était pas enrayé.
Selon un responsable de l’ONU, la déflagration se serait produite juste après le départ d’une équipe de journalistes spécialement mandatés par l’ONU pour observer le bon déroulement de la répartition de l’aide humanitaire parmi la population. Y aurait-il un lien de cause à effet ?
La Somalie reste » LE PAYS » à éviter pour les humanitaires et les journalistes en raison de sa dangerosité. En effet, après 20 ans de guerre civile et de chaos, le pays est toujours entre les mains de chefs de guerre et les populations souffrent d’un manque totale de nourriture et d’accès aux soins.
La Somalie avait déjà défrayé la chronique sous l’ère Clinton. Le président Américain d’alors avait ordonné une attaque, en octobre 1993, contre le fameux chef de l’époque » Aidid » dans ce qui restera la bataille de Mogadiscio. L’opération tourna au fiasco total lorsque les milices de la faction d’Aidid contre-attaquèrent en masse et parvinrent notamment à abattre deux hélicoptères UH-60 Black Hawk ( littéralement « faucon noir » ) et à infliger de sérieuses pertes au sein des Rangers Américains.
Pour la petit anecdote, l’opération commando avait été décidée après une énième attaque meurtrière des milices de Aidid lors d’un pareil ravitaillement auprès des populations affamées.
Ridley Scott fera du drame Somalien un chef d’oeuvre gravé dans toutes les mémoires : La chute du faucon noir.

Par Yann-Yéc’han.


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