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Immigration clandestine dans la Corne de l’Afrique; Djibouti, lieu de transit

Les flux migratoires clandestins de la région ont nourri les débats entre les participants du colloque qui s’est tenu hier sous l’égide du Ministère de l’Intérieur dans les locaux de l’institut français Arthur Rimbaud.
Sujet d’actualité brûlant: l’immigration clandestine régionale était la thématique centrale qui s’est ouvert hier au sein de l’institut français Arthur Rimbaud, sis à Djibouti ville.
Placé sous l’égide du Ministère de l’Intérieur, l’évènement a regroupé sur place le secretaire géneral du Ministère de l’Intérieur, Dini Mohamed Bourhan, l’ambassadeur de France accrédité à Djibouti, René Forceville, de l’attaché culturel, Jean-François Bretton, des universitaires nationaux et plusieurs de leurs homologues issus du reste de la région et du monde.
Autant d’observateurs avisés se sont penchés sur les flux migratoires qui prennent des proportions alarmantes au fil des années dans la Corne de l’Afrique.
Chiffres à l’appui, on recense 12.454 personnes migrantes au Yémen pour le seul mois de février 2012, dont 84% d’Ethiopiens et 16% de somaliens, contre 7708 personnes au même mois de l’année 2011 selon les conclusions d’un récent rapport régional.
Ces statistiques parlent d’elles-mêmes. Elles ont alimenté les discussions entre les participants du colloque autour des véritables motivations, du traitement légal et humain des candidats à l’exil de plus en plus nombreux qui sont de passage sur nos contrées.
Les uns fuient les conflits et les autres la précarité pour se rendre sous des cieux plus cléments. Pour le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, il est indéniable que Djibouti est confronté depuis quelques années au passage d’une marée envahissante de migrants en provenance des régions frontalières de nos voisins immédiats qui veulent gagner les eldorados de la péninsule arabique au prix parfois de leurs vies.
‘’Il est évident que leur présence sur notre sol est un lourd fardeau avec son lot de nuisance, de dégradation et d’insalubrité qui en découlent pour la sécurité et l’environnement’’ a affirmé le haut fonctionnaire.
Il a aussi mis en exergue les refoulements quasi-quotidiens des migrants illégaux vers leurs pays d’origine. ‘’Beaucoup de ces réfractaires s’organisent pour revenir en un laps de temps sur le territoire national avec l’aide des réseaux mafieux transfrontaliers’’ a-t-il indiqué en substance.
Cela dit, Dini Mohamed Bourhan s’est déclaré confiant en les recommandations issues des débats entre les éminents intervenants de ces assises qui seront porteuses d’une meilleure visibilité des causes et traçabilité des réseaux mafieux à l’origine de ce fléau devenu planétaire.
De son côté, l’ambassadeur de France accrédité à Djibouti a mentionné le caractère délicat de l’immigration.
D’où sa priorité personnelle et celle des autres acteurs de la coopération française qui est de mieux cerner un phénomène qui préoccupe de plus en plus d’institutions régionales et internationales sans polémique ni ingérence dans les affaires de politique nationale.
Une pareille mise au point souligne assez le cadre des débats entre les participants du colloque qui ont entamé hier des discussions autour de divers aspects des flux migratoires massifs auxquels Djibouti, une destination de transit, fait face ces dernières années.


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