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Somalie : Ban Ki-moon appelle à mettre fin à la transition d’ici le 20 août 2012

Après 21 ans de guerre ...
vendredi 1er juin 2012 par L’Agence de Presse Xinhua, AfriSCOOP

Le chef de l’ONU Ban Ki-moon appelle la Somalie à mettre fin à la transition d’ici le 20 août
(news.cn)

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé la Somalie à mettre fin à la période de transition d’ici la fin du mois d’août, promettant le soutien complet de l’ONU au pays en guerre.
Le chef de l’ONU s’est exprimé à ce propos lors de la Conférence de deux jours sur la Somalie à Istanbul dont le thème est "Préparer l’avenir de la Somalie : les objectifs de 2015". Les représentants de 54 pays se sont rassemblés ici à Istanbul pour aider la Somalie à regarder vers l’avenir.

"Mon message à cette conférence et au monde est celui-ci : engagez-vous à aider la Somalie sur le long-terme", a souligné M. Ban.

Le secrétaire général a également appelé les dirigeants somaliens à prendre des mesures pour améliorer la sécurité, faire avancer le processus politique et booster la reprise, la construction et le développement.

Il a indiqué que les forces internationales ne pouvaient résoudre les problèmes somaliens sur le long-terme et que le pays fragile devait instaurer ses propres institutions de sécurité fortes.

Le deuxième jour de la réunion portera sur les questions politiques, et surtout sur la préparation de la fin du mandat du gouvernement somalien de transition en août.

Le président somalien, Sharif Cheikh Ahmed, a déclaré à la conférence que la Somalie ne possédait pas d’armée nationale et que son armée devait être formée. Il a indiqué : "Nous devons obtenir une structure étatique réaliste. Ces choses ne sont pas du tout faciles car nous rencontrons des problèmes importants, notamment quand les terroristes poursuivent leurs activités, et que les affrontements nés des tensions entravent nos efforts pendant la période de transition".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que la Turquie a déployé beaucoup d’efforts pour attirer l’attention de l’opinion publique mondiale sur le cas de la Somalie.

Il a informé s’être rendu en Somalie en août 2011 avec son épouse Emine Erdogan et une délégation nombreuse quand la famine s’était abattue sur le pays.

La Turquie a toujours coopéré avec les pays africains et attache une importance spéciale à la Somalie, a-t-il ajouté.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a également déclaré pendant la conférence que l’objectif de la Turquie était de garantir une structure étatique favorable à une atmosphère de normalité en Somalie. "Il est temps de parler de l’avenir de la Somalie", a-t-il poursuivi.

Le gouvernement somalien de transition est sous pression. Ses soutiens occidentaux lui demandent de stabiliser les zones sous son contrôle et d’appliquer des réformes politiques qui permettront l’organisation d’élections législatives et la rédaction d’une nouvelle constitution.

La Somalie est dépourvue de gouvernement central effectif depuis la chute du président Mohamed Siad Barre en 1991. Depuis, les Somaliens ont subi 21 années de guerre et d’anarchie, car les seigneurs de guerre et milices se battent pour obtenir le pouvoir. Le fragile Gouvernement fédéral de transition, créé en 2004, n’a exercé qu’une autorité très faible, en partie à cause de la corruption et des combats internes.

Les troupes de l’Union africaine ont aidé le gouvernement somalien de transition dans son combat contre Al-Chebaab, groupe militant islamique ayant fusionné avec Al-Qaïda. Alors que des progrès sont observés, M. Ban a rappelé que la communauté internationale doit aider la Somalie à construire son propre appareil sécuritaire, à établir un Etat de droit et à se débarrasser de la culture d’impunité.

Le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a déclaré que des militants fuyaient vers les montagnes de la région semi-autonome somalienne du Puntland, selon certaines sources.

Il a ajouté qu’il était crucial que les milices somaliennes soient intégrées dans les forces naissantes du pays afin qu’elles puissent "assumer le contrôle et la protection des zones libérées" et que l’action militaire contre les pirates qui attaquent les navires internationaux étaient également centrale pour la sécurité nationale.


 

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