Origine des troubles
En 1969, Mohammed Siad Barre devient le chef de la Somalie après un coup d'état militaire. Durant un peu plus de 20 ans de pouvoir mouvementés, il dirige la Somalie jusqu'a ce qu'une coalition de deux clans opposés (l'United Somalia Congress) ne le renverse, en janvier 1991. Peu après cette révolution, la coalition éclate en deux clans, l'un dirigé par Ali Mahdi et l'autre par Mohammed Farah Aidid.
Cet affrontement détruit peu à peu les réserves agricoles de la Somalie, conduisant a la famine des populations civiles.
L'opération Restore Hope
L'ONU demande tout d'abord un cessez-le-feu aux deux clans, mais devant les pillages des convois humanitaires et le non-respect du cessez-le-feu, l'ONU demande de l'aide, et les État-Unis proposent d'envoyer une force armée pour rétablir l'ordre. Cette proposition est acceptée le 5 décembre 1992, et ainsi, le 9 décembre 1992, les premiers marines Us débarquent sur les plages.
Les États-Unis engagent 28 000 soldats, et d'autres forces armées s'engagent dans le conflit, notamment le Pakistan.
La force internationale de l'ONU a aussi pour but de désarmer les differents clans somaliens pour pouvoir mettre un terme à la violence. Cependant, de nombreux accrochages font que leur mission ne se déroule pas dans de bonnes conditions : le 5 juin 1993, 24 soldats pakistanais sont tués par des manifestants armés lors de l'inspection d'un site de stokage d'armes somalien. Aidid est tenu pour responsable par les États-Unis qui mettent sa tête a prix et offrent 25 000 $ pour toute information menant à lui, le 19 juin 1993.
Du 12 au 16 juin 1993, les forces Onusienes et États-unienes attaquent la ville de Mogadishu, bastion d'Aidi. Des hélicoptères Cobra attaquent une maison de Mogadishu où se déroulait une réunion de chef de clan. Lorsque 4 journalistes occidentaux tentent d'approcher de la scene, ils sont battus à mort par la foule en colère.
Les Américains tentent alors de captuerer Aidi, et montent une opération pour l'enlever. Cette opération se déroule le 3 octobre 1993 et précipite le départ des forces Américaines.
L'opération du 3 octobre 1993
Pour mettre un terme à la guerre civile, les commandants Américains projettent de capturer Aidi dans Mogadishu. Cependant, aux États-Unis, l'administration Clinton crée un plan pour négocier secrètement avec Aidi, information qui ne parvient pas aux quartiers généraux Américains en Somalie.
Le 3 octobre 1993, les Rangers et la Delta Force investissent par héliportage l'Olympique Hotel de Mogadishu pour trouver Aidi. Mal coordonnés, les forces Américaines se retrouvent progressivement isolées et l'opération tourne à la débacle. Coincés dans la ville, les groupes de Rangers et la Delta Force attendent les secours pendant plus de 70 heures. Cette opération fera 19 morts Américains, 1 mort malais et plusieurs centaines de morts somaliens (peut etre même 1000, selon certaines sources).
De plus, des corps de Marines sont exposés par les foules en colère aux médias occidentaux, et choquent particulierement les familles Américaines, ce qui conduit les états majors États-Uniens à annoncer leur départ prochain.
Le retrait de l'ONU
Les États-Unis annoncent leur départ pour le 31 mars 1994 et qu'une solution politique doit etre trouvée d'ici là. Une première conférence est organisée sous les bons offices de l'Éthiopie à Addis-Abéba. Elle ne permet pas d'aboutir. De nouvelles discussions s'ouvrent en janvier 1994 entre les deux principaux clans du pays. Une paix est trouvée entre les Haber Gidir et les Abgal (les deux clans rivaux). Puis, le 24 mars 1994, un accord de paix est signé à Nairobi, mais sans donner de garantie sur le calme dans le pays.
Après le départ des forces Américaines, 20 000 troupes de l'ONU étaient toujours présentent, mais à la fin de l'été 1994, l'ONU se retire, mettant fin à l'opération Restore Hope.