AQMI, ANSAR EDDINE, LES SHEBAB, BOKO HARAM, LE MNLA
Dimanche 08 Juillet 2012
Toute la région du Sahel est contrôlée par des groupes armés avec la collusion des réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'armes et de drogue.
Avant le 11 septembre 2006, date à laquelle Ayman Al Zawahiri annonçait l'allégeance du Gspc à l'organisation criminelle de Ben Laden, donnant ainsi naissance à Al Qaîda au Maghreb islamique, la région du Sahel qui s'étend de la mer Rouge à l'Atlantique était progressivement investie par des groupes armés disséminés un peu partout et qui tentaient de faire croire au monde qu'ils étaient puissants. En Somalie, les élément du Shebab émergeaient du chaos institutionnel et occupaient un terrain abandonné par un Etat déliquescent. Au Niger, des groupuscules armés alliés aux contrebandiers tentaient d'imposer leur loi sur un territoire aussi vaste que le Portugal. Et au Mali, la rébellion touarègue hostile au gouvernement central menaçait de rompre les Accords d'Alger dans un contexte marqué par l'émergence des éléments activant sous la coupe de Mokhtar Benmokhtar. Ce dernier avait réussi à tisser des liens étroits avec des tribus touarègues, qui lui permettent aujourd'hui de tirer profit de son ancrage dans cette zone. Actuellement, c'est toute la région du Sahel qui est tombée sous le contrôle exclusif de groupes armés qui agissent en toute liberté et de concert avec une multitude de réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'armes, de drogue, mais aussi dans le domaine de l'immigration clandestine.Devenus très actifs et plus nombreux, ces groupes que l'on classe sous l'étiquette d'«islamistes» sont devenus très actifs depuis la guerre survenue en Libye ayant conduit à l'assassinat du colonel Mouamar El Gueddafi. L'une des conséquences qui traduisent la situation chaotique que vit le Mali, à l'ombre d'une prolifération à outrance d'armes et de munitions.
Le forcing de l'ANP
Le coup d'Etat opéré par des putschistes dans ce pays n'a fait que compliquer la situation et a offert des opportunités à d'autres groupes armés dont les plus réputés sont les extrémistes, occupant depuis la fin mars-début avril le nord du Mali. Jusqu'à présent personne n'a été en mesure de donner avec exactitude le nombre d'éléments adhérents à ces groupes. Ils sont principalement issus du Sahel, du Maghreb, de la Mauritanie et de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest. Néanmoins, avait annoncé le président nigérien Mahamadou Issoufou, leurs formateurs sont des Afghans et des Pakistanais.
Al Qaîda au Maghreb islamique, dirigée par Droukdel qui dispose d'une base logistique importante au nord du Mali, semble, de ce fait, la mieux armée sur tous les plans. Cette organisation épousant le modèle irakien avait, dès son allégeance à Al Qaîda en 2007, commis une série d'attentats suicides en Algérie, qui feront réagir le Conseil de sécurité de l'ONU pour déterminer que «tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu'en soient les auteurs, les motifs, le lieu et le moment où il est commis».
Les mesures draconiennes prises par l'ANP finiront par avoir raison de cette organisation criminelle qui trouvera refuge au Sahel, plus précisément au Nord-Mali d'où elle opère en organisant régulièrement des attaques et enlèvements d'Occidentaux dans plusieurs pays du Sahel. Les nouvelles donnes au Sahel ramèneront Mokhtar Benmokhtar à reprendre du service et à s'autoproclamer chef suprême d'Al Qaîda au Maghreb, un véritable empire du désert qui compte défier l'organisation d'Ansar Eddine. Benmokhtar a-t-il l'intention de narguer son frère ennemi et son rival mortel, Abdelmalek Droukdel qui n'avait pas manqué d'initier ses sbires à se soumettre aux ordres d'Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Eddine? Ce n'est pas impossible, nous confient des sources très au fait du dossier sécuritaire, allant jusqu'à dire que les deux parties peuvent s'entre-tuer. Pour nos sources, il s'agit de la loi du plus fort. Iyad Ag Ghaly, ex-militaire et ex-figure des rébellions touarègues des années 1990 au Mali, chef d'Ansar Eddine prônant l'application de la charia dans tout le Mali, se laissera-t-il dominer par Benmokhtar? Les prochaines semaines détermineront d'autres donnes au Mali!
MBM dans un imbroglio
Dans cette effervescence, les Shebab somaliens alliés d'Al Qaïda auront-ils à choisir leur camp, surtout qu'ils font l'objet d'une pression militaire accrue depuis quelques mois, les ayant contraints à quitter Mogadiscio? Certes, ils contrôlent toujours le deuxième port le plus important du pays, mais ils sont pris dans l'étau d'une offensive armée régionale des troupes éthiopiennes et kényanes qui se sont lancées à leur poursuite en soutien des troupes gouvernementales, et de la force de l'Union africaine présente en Somalie. Depuis sa décision d'intervenir militairement en Somalie en octobre 2011, le Kenya a subi une série d'attentats attribués systématiquement par Nairobi aux islamistes somaliens Shebab. Ces derniers, ont revendiqué en juillet 2010 un double attentat ayant fait 76 morts à Kampala, en Ouganda. En février, ils étaient estimés globalement entre 5000 et 8000 hommes, dont environ 2000 seraient des réguliers, bien entraînés et prêts au combat. Qui de Benmokhtar ou de Ag Ghaly aura-t-il le dernier mot dans cette dure guerre de leadership visant à rallier les Shebab à sa cause? «Tous ceux qui ne sont pas sur la voie d'Allah (Dieu) sont des mécréants. (...) Nos ennemis sont les mécréants et les polythéistes» comme les «Occidentaux incultes», affirmait récemment Ag Ghaly sur les ondes d'une radio locale de Tombouctou, mythique ville sous contrôle d'Ansar Eddine comme Kidal son fief.
Le groupe a des liens avec des cellules d'Aqmi dont des combattants l'appuient et il est désormais ouvertement soutenu par des chefs d'Aqmi. Dans cet imbroglio, on voit très mal comment Benmokhtar pourra-t-il damer le pion à Ag Ghaly, lorsque l'on sait que des suspicions de liens avec les services algériens pèsent sur l'ancien émir du Gspc. En effet, Benmokhtar semble définitivement «grillé» sur ce plan. Ses rivaux d'Ansar Eddine et du Mujao présentés comme une excroissance d'Al Qaîda seraient mieux placés pour élargir leur alliance aux Shebab somaliens et à Boko Haram, le groupe extrémiste nigérian.
La tendance terroriste est aujourd'hui à l'africanisation, soulignent de nombreux observateurs de la scène terroriste. Ils estiment que l'hostilité manifestée particulièrement par le Mujao contre l'Algérie exprime tout à fait la détermination de la nébuleuse à se soustraire de toute influence algérienne. Dans ce contexte, on s'achemine tout droit vers une alliance Ansar Eddine-Mujao-Boko Haram-Shebab d'où Benmokhtar sera automatiquement exclu.
URL Source : http://www.lexpressiondz.com/actualite/156639-le-panier-a-crabes-africain.html
Somalie: plus de 500 personnes liées aux islamistes shebab arrêtées
07/07/2012 à 21h:57 | AFP
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Somalie: plus de 500 personnes liées aux islamistes shebab arrêtées© AFP |
Les forces de sécurité somaliennes ont mené vendredi et samedi une vaste opération contre les insurgés islamistes shebab à Mogadiscio et ses environs, au terme de laquelle, selon un de leurs responsables, plus de 500 membres ou proches de ce mouvement lié à Al-Qaïda ont été arrêtés.
"Nous avons interpellé environ 8. 000 suspects et, après enquête, il a été confirmé jusqu'à présent que 507 d'entre eux sont des combattants shebab ou ont des liens avec les shebab", a déclaré samedi à la presse l'un des commandants somaliens ayant particité à cette opération, Kalif Ahmed Ereg.
"Le raid contre les militants liés à Al-Qaïda restants a été mené dans plusieurs districts hier (vendredi) et aujourd'hui" (samedi), a-t-il précisé.
L'opération, menée par les forces de sécurité somaliennes, appuyées par la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), s'est concentrée sur la capitale, Mogadiscio, et la ville voisine d'Afgoye qui fut longtemps un bastion des shebab, avant que les forces pro-gouvernementales n'en reprennent le contrôle en mai.
Près de 3. 000 membres des forces de sécurité y ont participé, selon des sources officielles.
Un autre responsable des forces de sécurité impliqué dans l'opération, le colonel Abdi Yusuf, a précisé que plusieurs suspects ont été interpellés à Afgoye.
Selon des témoins, les forces de sécurité ont interpellé presque toutes les personnes qu'elles rencontraient sur leur chemin.
"Elles ont pris d'assaut des maisons, lancé des raids contre des commerces et rassemblé les gens dans la rue. Je peux dire que tout le monde a été arrêté aujourd'hui (samedi) dans le quartier de Huriwa", dans la capitale, a déclaré un témoin, Mohamed Adan Ali.
"Ils arrêtaient les gens sans faire de disctinction", a déclaré un autre témoin, Ibrahim Omar.
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D'est en ouest, l'Afrique est confrontée à la percée des islamistes radicaux
07/07/2012
Attentats sanglants, assassinats, enlèvements, profanation de lieux sacrés: d'est en ouest, l'Afrique est confrontée depuis le début de l'année à un regain de violences de groupes islamistes armés souvent liés entre eux, une percée que n'arrivent pas à enrayer les pouvoirs en place.
Les pays les plus touchés sont dans l'est du continent, Somalie et Kenya, dans l'ouest, le Nigeria et le Mali, dont plus de la moitié du territoire est occupé par deux mouvements alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Aqmi a ses racines en Algérie et s'est implantée au Mali en 2007.
Les deux groupes récemment créés, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), ont commencé à appliquer la charia (loi islamique) dans le Nord malien qu'ils contrôlent, où ils fouettent les buveurs d'alcool, les fumeurs, les couples non mariés.
A Tombouctou, ville mythique du Sahara classée au patrimoine mondial de l'humanité, désormais en péril, ils ont choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans vénérés par les populations locales.
Ils ont pris le dessus sur les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), indépendantistes et laïcs, qui avaient été les premiers à lancer l'offensive sur les villes du nord du Mali en janvier.
Au Nigeria, c'est le groupe Boko Haram qui sème la terreur, essentiellement dans le nord du pays, par des attentats, attaques contre les forces de sécurité, les responsables gouvernementaux, les lieux de culte chrétiens: un millier de morts depuis en un an et demi.
En Somalie et au Kenya, mais aussi en Ouganda, ce sont les shebab, islamistes somaliens récemment intégrés à Al-Qaïda, qui frappent: dimanche au Kenya, des hommes armés ont tiré sur deux églises, tuant 17 personnes, la pire des attaques sur le sol kényan en dix ans.
Dans le Sahel, "il est certain que les islamistes sont actuellement en position de force parce qu'ils ont beaucoup d'argent, ils ont marqué des points indéniables sur le terrain" à la faveur de l'arrivée massive d'armements venant de Libye, note Pierre Boilley, spécialiste français du Sahara et des Touareg.
"Arc de la terreur"
Cet argent, "ils le tirent des rançons" versées contre la libération d'otages - 19, dont six Français, sont actuellement entre leurs mains -, "mais aussi, apparemment, de valises de billets qui arrivent du Qatar, certainement aussi d'Arabie saoudite et d'Algérie. Il semble que l'Algérie finance Ansar Dine, et ses relations avec Aqmi ont toujours été troubles", ajoute-t-il.
Shehu Sani, auteur nigérian d'un livre sur la violence dans le nord de son pays, estime lui aussi que si on lie les différents groupes armés du Sahara, islamistes et touareg, "on peut voir poindre à l'horizon un arc de la terreur".
Les liens entre Boko Haram et Aqmi, et donc avec ses alliés du Mujao et d'Ansar Dine, ont été établis en janvier dans un rapport de l'ONU. En avril, un député du nord du Mali, Abdou Sidibé, avait affirmé qu'une "bonne centaine" de combattants de Boko Haram avaient été vus à Gao, ville de la région contrôlée par le Mujao.
Selon Pierre Boilley, "il y a un camp d'entraînement du Mujao près de Gao, dans lequel viennent notamment des membres de Boko Haram".
En revanche, les liens entre Shebab et islamistes d'Afrique de l'Ouest n'ont jamais à ce jour été formellement prouvés.
Mais Ahmedou Ould Abdallah, ex-fonctionnaire mauritanien de l'ONU qui a mené plusieurs missions de paix en Afrique et créé le Centre de stratégie et de sécurité pour le Sahel-Sahara (4S), affirme avoir "la preuve matérielle" de la présence de Somaliens dans le Sahel.
"Il y a des shebab somaliens dans la région du Sahel et je suis sûr qu'ils ont des liens avec Aqmi et Boko Haram", a-t-il dit à l'AFP, ajoutant: "Ils se considèrent tous comme des combattants de l'islam. C'est un véritable danger".
Cheikh Abdiaziz Abu Musab, porte-parole des shebab, a lui déclaré que c'est plutôt avec Al-Qaïda au Yémen voisin de la Somalie qu'ils étaient liés.
Le chef du commandement des forces armées américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham, a estimé fin 2011 que, prises "indépendamment", chacune des trois grandes composantes islamistes du continent - Aqmi, Shebab et Boko Haram - représente "une menace significative, pas seulement pour les pays où elles opèrent, mais aussi régionalement" et "pour les Etats-Unis".
Ces groupes ne comprenant que quelques milliers de combattants, très mobiles, riches, bien armés, profitent de la déliquescence de l'Etat en Somalie et au Mali, mais restent difficiles à combattre par des armées traditionnelles.
URL Source : http://www.slateafrique.com/90591/dest-en-ouest-lafrique-confrontee-la-percee-des-islamistes-radicaux
Attentats sanglants, assassinats, enlèvements, profanation de lieux sacrés: d'est en ouest, l'Afrique est confrontée depuis le début de l'année à un regain de violences de groupes islamistes armés souvent liés entre eux, une percée que n'arrivent pas à enrayer les pouvoirs en place.
Les pays les plus touchés sont dans l'est du continent, Somalie et Kenya, dans l'ouest, le Nigeria et le Mali, dont plus de la moitié du territoire est occupé par deux mouvements alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Aqmi a ses racines en Algérie et s'est implantée au Mali en 2007.
Les deux groupes récemment créés, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), ont commencé à appliquer la charia (loi islamique) dans le Nord malien qu'ils contrôlent, où ils fouettent les buveurs d'alcool, les fumeurs, les couples non mariés.
A Tombouctou, ville mythique du Sahara classée au patrimoine mondial de l'humanité, désormais en péril, ils ont choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans vénérés par les populations locales.
Ils ont pris le dessus sur les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), indépendantistes et laïcs, qui avaient été les premiers à lancer l'offensive sur les villes du nord du Mali en janvier.
Au Nigeria, c'est le groupe Boko Haram qui sème la terreur, essentiellement dans le nord du pays, par des attentats, attaques contre les forces de sécurité, les responsables gouvernementaux, les lieux de culte chrétiens: un millier de morts depuis en un an et demi.
En Somalie et au Kenya, mais aussi en Ouganda, ce sont les shebab, islamistes somaliens récemment intégrés à Al-Qaïda, qui frappent: dimanche au Kenya, des hommes armés ont tiré sur deux églises, tuant 17 personnes, la pire des attaques sur le sol kényan en dix ans.
Dans le Sahel, "il est certain que les islamistes sont actuellement en position de force parce qu'ils ont beaucoup d'argent, ils ont marqué des points indéniables sur le terrain" à la faveur de l'arrivée massive d'armements venant de Libye, note Pierre Boilley, spécialiste français du Sahara et des Touareg.
"Arc de la terreur"
Cet argent, "ils le tirent des rançons" versées contre la libération d'otages - 19, dont six Français, sont actuellement entre leurs mains -, "mais aussi, apparemment, de valises de billets qui arrivent du Qatar, certainement aussi d'Arabie saoudite et d'Algérie. Il semble que l'Algérie finance Ansar Dine, et ses relations avec Aqmi ont toujours été troubles", ajoute-t-il.
Shehu Sani, auteur nigérian d'un livre sur la violence dans le nord de son pays, estime lui aussi que si on lie les différents groupes armés du Sahara, islamistes et touareg, "on peut voir poindre à l'horizon un arc de la terreur".
Les liens entre Boko Haram et Aqmi, et donc avec ses alliés du Mujao et d'Ansar Dine, ont été établis en janvier dans un rapport de l'ONU. En avril, un député du nord du Mali, Abdou Sidibé, avait affirmé qu'une "bonne centaine" de combattants de Boko Haram avaient été vus à Gao, ville de la région contrôlée par le Mujao.
Selon Pierre Boilley, "il y a un camp d'entraînement du Mujao près de Gao, dans lequel viennent notamment des membres de Boko Haram".
En revanche, les liens entre Shebab et islamistes d'Afrique de l'Ouest n'ont jamais à ce jour été formellement prouvés.
Mais Ahmedou Ould Abdallah, ex-fonctionnaire mauritanien de l'ONU qui a mené plusieurs missions de paix en Afrique et créé le Centre de stratégie et de sécurité pour le Sahel-Sahara (4S), affirme avoir "la preuve matérielle" de la présence de Somaliens dans le Sahel.
"Il y a des shebab somaliens dans la région du Sahel et je suis sûr qu'ils ont des liens avec Aqmi et Boko Haram", a-t-il dit à l'AFP, ajoutant: "Ils se considèrent tous comme des combattants de l'islam. C'est un véritable danger".
Cheikh Abdiaziz Abu Musab, porte-parole des shebab, a lui déclaré que c'est plutôt avec Al-Qaïda au Yémen voisin de la Somalie qu'ils étaient liés.
Le chef du commandement des forces armées américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham, a estimé fin 2011 que, prises "indépendamment", chacune des trois grandes composantes islamistes du continent - Aqmi, Shebab et Boko Haram - représente "une menace significative, pas seulement pour les pays où elles opèrent, mais aussi régionalement" et "pour les Etats-Unis".
Ces groupes ne comprenant que quelques milliers de combattants, très mobiles, riches, bien armés, profitent de la déliquescence de l'Etat en Somalie et au Mali, mais restent difficiles à combattre par des armées traditionnelles.
URL Source : http://www.slateafrique.com/90591/dest-en-ouest-lafrique-confrontee-la-percee-des-islamistes-radicaux
Somalie - Un aller sans retour pour la guerre sainte
04 juillet 2012
Les services de renseignement constatent une augmentation des voyages pour motifs djihadistes dans toute l’Europe. En Suisse aussi, des cas ont récemment défrayé la chronique. Internet joue un rôle essentiel dans la radicalisation de ces jeunes désorientés par la société occidentale.
Des jeunes djihadistes en provenance de Suisse auraient notamment rejoint les milices islamistes shebabs en Somalie. (Keystone) |
Par Samuel Jaberg, swissinfo.ch
Les services de renseignement constatent une augmentation des voyages pour motifs djihadistes dans toute l’Europe. En Suisse aussi, des cas ont récemment défrayé la chronique. Internet joue un rôle essentiel dans la radicalisation de ces jeunes désorientés par la société occidentale.
L’affaire est encore parsemée de nombreuses zones d’ombre, mais elle sème le trouble à Bienne et notamment au sein de sa nombreuse population musulmane - près de 10% des 50'000 habitants. Soupçonné d’avoir rejoint un camp d'entraînement djihadiste en Somalie, un étudiant de 19 ans a été inculpé début juin au Kenya. «Toute la communauté est sous le choc», confie Khalid Ben Mohamed, l’un des imams de la mosquée Errhamen (voir interview en lien).
Décrit comme un jeune homme aimable, discret et studieux par ses camarades de classe, M.N.* se défend avec virulence depuis son arrestation de tout lien avec les milices islamistes shebabs. Disparu soudainement en février 2011, M.N., d’origine jordanienne mais qui vit depuis son enfance à Bienne, n’a jusqu’ici pas livré d’explications détaillées sur ses déplacements et ses motifs.
Faute de preuve, les autorités kényanes ont toutefois abandonné les accusations de complicité avec une organisation terroriste. Mais la Confédération, qui le considère comme un danger pour sa sécurité, lui a interdit de revenir en Suisse jusqu’à nouvel ordre. «Des indices clairs montrent que cette personne a séjourné dans des régions de la Somalie dans lesquelles se trouvent des groupes jihadistes impliqués dans un conflit», a indiqué le Département fédéral de justice et police (DFJP) pour justifier sa décision. «Il semble aussi qu'elle a entretenu des contacts avec des éléments islamistes en Suisse», a également affirmé le DFJP dans un communiqué.
Faute de preuve, les autorités kényanes ont toutefois abandonné les accusations de complicité avec une organisation terroriste. Mais la Confédération, qui le considère comme un danger pour sa sécurité, lui a interdit de revenir en Suisse jusqu’à nouvel ordre. «Des indices clairs montrent que cette personne a séjourné dans des régions de la Somalie dans lesquelles se trouvent des groupes jihadistes impliqués dans un conflit», a indiqué le Département fédéral de justice et police (DFJP) pour justifier sa décision. «Il semble aussi qu'elle a entretenu des contacts avec des éléments islamistes en Suisse», a également affirmé le DFJP dans un communiqué.
Mort en combattant les infidèles
L’affaire survient près d’un an après la révélation par la SonntagsZeitung du décès en Irak d’un jeune homme répondant au pseudonyme d’Abou Saad le Tunisien – son nom de guerre. Il aura fallu des années pour que le destin tragique de ce jeune homme remonte à la surface, son décès étant intervenu en 2006. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a confirmé que le jeune homme était mort au combat, lors d’une opération antiterroriste américaine.
Tout comme M.N., Abou Saad vivait à Bienne et fréquentait régulièrement la mosquée Errahmen, dépeinte comme la plus conservatrice et la plus politisée des huit lieux de culte musulmans de la ville. «C’était un jeune homme sans histoires», affirme à son propos l’imam Khalid Ben Mohamed. Un jour pourtant, le jeune homme fait part de son intention de se rendre en Irak. «Je lui ai déconseillé de partir», soutient l’imam.
A l’instar des autorités suisses, Khalid Ben Mohamed estime que le jeune homme s’est radicalisé seul, en visionnant des vidéos de propagande sur Internet, avant de partir en Syrie, d’où il aurait été recruté par un sous-groupe d’Al-Qaïda en Irak.
Tout comme M.N., Abou Saad vivait à Bienne et fréquentait régulièrement la mosquée Errahmen, dépeinte comme la plus conservatrice et la plus politisée des huit lieux de culte musulmans de la ville. «C’était un jeune homme sans histoires», affirme à son propos l’imam Khalid Ben Mohamed. Un jour pourtant, le jeune homme fait part de son intention de se rendre en Irak. «Je lui ai déconseillé de partir», soutient l’imam.
A l’instar des autorités suisses, Khalid Ben Mohamed estime que le jeune homme s’est radicalisé seul, en visionnant des vidéos de propagande sur Internet, avant de partir en Syrie, d’où il aurait été recruté par un sous-groupe d’Al-Qaïda en Irak.
Pouvoir de fascination
Coordinateur du groupe de recherche sur l’islam en Suisse (GRIS), Stéphane Lathion affirme qu’en Europe, la radicalisation se fait généralement «au sein de petits groupes en rupture avec les communautés musulmanes». Le chercheur souligne qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir recours à un recruteur dans le pays de départ, puisque Internet peut très bien jouer ce rôle-là. «C’est la véritable nouveauté. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de fascination provoqué par les vidéos diffusés sur la Toile, même chez des personnes dépourvues de toute référence coranique».
Pour Stéphane Lathion, les motivations spirituelles ne sont pas prioritaires à l’heure de prendre le départ: «Dans les années 80, lorsque de jeunes Suisses se rendaient en Amérique centrale pour se battre contre l’impérialisme américain, on ne se posait pas la question de savoir s’ils étaient chrétiens. Ce sont de jeunes individus en quête identitaire, qui s’engagent pour une cause par besoin de justice, de vérité et d’absolu.»
La thèse de la radicalisation autonome est cependant remise en cause par Sylvain Besson, journaliste au Temps et spécialiste des réseaux terroristes islamiques. Selon les experts qu’il a pu consulter, aucun volontaire venu d’Occident ne peut rejoindre Al-Qaida sans y être introduit par des personnes de confiance, qui démarchent parfois dans des mosquées ayant pignon sur rue.
Pour Stéphane Lathion, les motivations spirituelles ne sont pas prioritaires à l’heure de prendre le départ: «Dans les années 80, lorsque de jeunes Suisses se rendaient en Amérique centrale pour se battre contre l’impérialisme américain, on ne se posait pas la question de savoir s’ils étaient chrétiens. Ce sont de jeunes individus en quête identitaire, qui s’engagent pour une cause par besoin de justice, de vérité et d’absolu.»
La thèse de la radicalisation autonome est cependant remise en cause par Sylvain Besson, journaliste au Temps et spécialiste des réseaux terroristes islamiques. Selon les experts qu’il a pu consulter, aucun volontaire venu d’Occident ne peut rejoindre Al-Qaida sans y être introduit par des personnes de confiance, qui démarchent parfois dans des mosquées ayant pignon sur rue.
Une expérience traumatisante
En 2010, Alain Pichard, enseignant et politicien biennois bien intégré dans les milieux islamiques, avait dénoncé sur la place publique la disparition de trois jeunes de la région, partis étudier dans des écoles coraniques radicales à l’étranger. «Le premier est rentré totalement fanatisé. Le deuxième, Abou Saad, est mort en Irak. Quant au troisième, M.E.*, un jeune Kurde, il a été ravagé psychiquement par cette expérience», affirme aujourd’hui Alain Pichard.
M.E. a expliqué avec forces détails à l’enseignant biennois comment les futurs soldats étaient repérés dans certaines écoles coraniques du Moyen-Orient par les filières de recrutement djihadistes.
Sylvain Besson estime par ailleurs que «l’environnement social, familial et culturel joue un rôle important dans le conditionnement de ces jeunes». Et ce n’est pas un hasard si «près de deux tiers des affaires» liées au terrorisme islamiste touchant la Suisse ont eu pour cadre la même ville ces dernières années. «Il existe à Bienne un petit noyau de réfugiés islamistes radicaux», affirme-t-il.
M.E. a expliqué avec forces détails à l’enseignant biennois comment les futurs soldats étaient repérés dans certaines écoles coraniques du Moyen-Orient par les filières de recrutement djihadistes.
Sylvain Besson estime par ailleurs que «l’environnement social, familial et culturel joue un rôle important dans le conditionnement de ces jeunes». Et ce n’est pas un hasard si «près de deux tiers des affaires» liées au terrorisme islamiste touchant la Suisse ont eu pour cadre la même ville ces dernières années. «Il existe à Bienne un petit noyau de réfugiés islamistes radicaux», affirme-t-il.
Une dizaine de cas
Les deux cas mis au jour récemment ne seraient pas isolés, si l’on en croit le rapport 2012 des renseignements suisses, qui constatent «une augmentation des voyages pour motifs djihadistes dans toute l’Europe». Le SRC ne peut pas affirmer avec certitude que de tels voyages aient augmenté à partir de la Suisse, mais relève avoir des indices d’une dizaine de personnes, «auparavant domiciliées en Suisse, qui séjournent actuellement dans des régions de djihad en vue d’y participer à des combats, notamment en Somalie, en Afghanistan ou au Pakistan».
Pour la première fois, le SRC évoque également la probabilité d’un retour en Suisse de certains militants djihadistes. Alain Pichard a pour sa part observé une tendance inverse ces derniers mois: «Aujourd’hui, le phénomène des Kurdes qui s’engagent aux côtés du PKK nous inquiète davantage. Un jeune de la région a ainsi été tué par l’armée turque l’an dernier».
Selon certains experts en effet, la mort de Ben-Laden, la déstructuration des réseaux d’Al-Qaida et la vague du Printemps arabe ont réduit l’influence du salafisme de combat, qui avait attiré beaucoup de jeunes musulmans d’Occident, parfois convertis sur le tard, suite aux attentats du 11 Septembre et aux guerres menées par les Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.
Pour la première fois, le SRC évoque également la probabilité d’un retour en Suisse de certains militants djihadistes. Alain Pichard a pour sa part observé une tendance inverse ces derniers mois: «Aujourd’hui, le phénomène des Kurdes qui s’engagent aux côtés du PKK nous inquiète davantage. Un jeune de la région a ainsi été tué par l’armée turque l’an dernier».
Selon certains experts en effet, la mort de Ben-Laden, la déstructuration des réseaux d’Al-Qaida et la vague du Printemps arabe ont réduit l’influence du salafisme de combat, qui avait attiré beaucoup de jeunes musulmans d’Occident, parfois convertis sur le tard, suite aux attentats du 11 Septembre et aux guerres menées par les Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.
La police fédérale (fedpol) reste toutefois sur ses gardes, n’écartant pas un risque d’attentat sur sol suisse perpétré par des personnes ayant ou non suivi une formation terroriste à l’étranger. «La menace d’un cas Merah [ce Français d’origine algérienne qui a assassiné 7 personnes au mois de mars à Toulouse] existe également en Suisse. Il n’y a aucune raison de penser que nous vivons sur une île», a ainsi affirmé Jean-Luc Vez, directeur de fedpol, sur les ondes de la Radio télévision suisse (RTS).
*Noms connus de la rédaction
*Noms connus de la rédaction
Samuel Jaberg, swissinfo.ch
Somalie : La ville de Balad libérée
29/06/2012
Al – Qarra – La ville était occupée depuis plus de trois années par les membres du groupe terroriste Al-Shabaab lié à Al-Qaida.
Elle est désormais libérée
Les forces gouvernementales et les troupes de l’Union africaine sont entrées à Balad sans rencontrer d’opposition réelle.
D’après les habitants, dès l’arrivée des forces armées, les rebelles se sont enfuis.
Situé à 30 km au nord-est de Mogadiscio, Balad est un point stratégique dans la reconquête du territoire par l’état somalien.
Zone agricole essentielle dans l’approvisionnement de la capitale, elle ne fournissait plus de denrées alimentaires depuis plusieurs années, accentuant un peu plus les famines endémiques.
Mais la zone était aussi un territoire servant de point de départ aux attaques sporadiques des Shebaab à Mogadiscio.
C’est un nouveau coup dur pour les terroristes qui depuis aout dernier essuient revers sur revers.
Paul Lokech, commandant du contingent des forces africaines de l’Ouganda : « Ce matin, nous avons décidé de passer au El Carfid pour veiller à ce que reprenions Balad, nous nous sommes arrivés à Balad dans la matinée. Notre mission était de libérer Balad selon mon plan qui a également permis de libérer Shabelle.»
Le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali a visité la ville de Balad quelques heures après la fuite des rebelles.
Cette reconquête permet aux somaliens de retrouver un peu d’espoir. Car bien qu’Al-Shabaab se soit retiré de Mogadiscio il y a 9 mois, ils n’ont cessé de lancer des attaques dévastatrices et sanglantes.
Paul Lokech, commandant du contingent des forces africaines de l’Ouganda : « L’objectif est de nous assurer que nous sommes libres en Somalie, fini d’être entre les mains d’Al Shabaab, Al-Shabaab ne dictera pas la vie de la Somalie. La Somalie a besoin de liberté et les Somaliens ont besoin de bonheur. Le temps est venu pour ramener à nouveau la paix « .
Lancée il y a 5 ans, l’insurrection shebbabs avait pour but d’imposer la charia dans un pays dépourvu de gouvernement central depuis plus de 20 ans.
Il semble désormais que leur défaite soit inéluctable.
URL Source : http://www.alqarra.tv/2012/afrique-de-est/somalie-la-ville-de-balad-liberee/
Al – Qarra – La ville était occupée depuis plus de trois années par les membres du groupe terroriste Al-Shabaab lié à Al-Qaida.
Elle est désormais libérée
Les forces gouvernementales et les troupes de l’Union africaine sont entrées à Balad sans rencontrer d’opposition réelle.
D’après les habitants, dès l’arrivée des forces armées, les rebelles se sont enfuis.
Situé à 30 km au nord-est de Mogadiscio, Balad est un point stratégique dans la reconquête du territoire par l’état somalien.
Zone agricole essentielle dans l’approvisionnement de la capitale, elle ne fournissait plus de denrées alimentaires depuis plusieurs années, accentuant un peu plus les famines endémiques.
Mais la zone était aussi un territoire servant de point de départ aux attaques sporadiques des Shebaab à Mogadiscio.
C’est un nouveau coup dur pour les terroristes qui depuis aout dernier essuient revers sur revers.
Paul Lokech, commandant du contingent des forces africaines de l’Ouganda : « Ce matin, nous avons décidé de passer au El Carfid pour veiller à ce que reprenions Balad, nous nous sommes arrivés à Balad dans la matinée. Notre mission était de libérer Balad selon mon plan qui a également permis de libérer Shabelle.»
Le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali a visité la ville de Balad quelques heures après la fuite des rebelles.
Cette reconquête permet aux somaliens de retrouver un peu d’espoir. Car bien qu’Al-Shabaab se soit retiré de Mogadiscio il y a 9 mois, ils n’ont cessé de lancer des attaques dévastatrices et sanglantes.
Paul Lokech, commandant du contingent des forces africaines de l’Ouganda : « L’objectif est de nous assurer que nous sommes libres en Somalie, fini d’être entre les mains d’Al Shabaab, Al-Shabaab ne dictera pas la vie de la Somalie. La Somalie a besoin de liberté et les Somaliens ont besoin de bonheur. Le temps est venu pour ramener à nouveau la paix « .
Lancée il y a 5 ans, l’insurrection shebbabs avait pour but d’imposer la charia dans un pays dépourvu de gouvernement central depuis plus de 20 ans.
Il semble désormais que leur défaite soit inéluctable.
URL Source : http://www.alqarra.tv/2012/afrique-de-est/somalie-la-ville-de-balad-liberee/
Mogadiscio et Somaliland signent à Dubaï une charte de coopération
Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed et celui du Somaliland Ahmed Mohamed Silanyo, présents à Dubaï, se sont engagés jeudi à favoriser la coopération entre les différentes parties en Somalie, un pays rongé par 20 ans de guerre civile, a rapporté l'agence WAM des Emirats.
Les deux hommes ont signé une "Charte de Dubaï" en présence des présidents du Puntland et du Galmudug, deux régions autoproclamées autonomes du nord-est de la Somalie, en marge de leur participation à la 2e conférence internationale sur la lutte contre la piraterie maritime, qui s'est achevée jeudi, selon WAM.
La "Charte de Dubaï", qui marque le premier accord entre le gouvernement de Mogadiscio et le Somaliland, intervient après des discussions qui avaient eu lieu cette année à Londres et Istanbul.
Elle conforte "les efforts internationaux en vue d'une réconciliation entre toutes les parties somaliennes", selon l'agence.
"C'est un bon début pour créer une coopération et une coordination entre les parties somaliennes afin d'organiser la situation en Somalie dans l'intérêt de tous", a déclaré le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Garguèche, qui a assisté à la signature de la charte.
Les Emirats arabes unis, un riche pays pétrolier du Golfe, "vont aider les Somaliens à rétablir la stabilité dans leur pays", a-t-il promis.
Sharif Cheikh Ahmed s'est félicité de la signature de la Charte qui offre "un cadre de discussions entre les parties somaliennes après 20 ans de rupture" afin, selon lui, de parvenir à "des solutions satisfaisantes qui contribueront à unifier toutes les composantes du peuple somalien".
Au terme de deux jours de débats, les participants à la conférence sur la piraterie ont appelé "les secteurs public et privé" à venir en aide à la Somalie pour affronter le danger de la piraterie maritime, qui s'est développée au large ce pays.
Les Emirats ont promis une contribution d'un million de dollars au fonds des Nations unies pour la lutte contre la piraterie, selon WAM.
La Somalie est dépourvue d'une autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente dans le pays.
URL Source : http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/06/28/mogadiscio-et-somaliland-_n_1635097.html
Les deux hommes ont signé une "Charte de Dubaï" en présence des présidents du Puntland et du Galmudug, deux régions autoproclamées autonomes du nord-est de la Somalie, en marge de leur participation à la 2e conférence internationale sur la lutte contre la piraterie maritime, qui s'est achevée jeudi, selon WAM.
La "Charte de Dubaï", qui marque le premier accord entre le gouvernement de Mogadiscio et le Somaliland, intervient après des discussions qui avaient eu lieu cette année à Londres et Istanbul.
Elle conforte "les efforts internationaux en vue d'une réconciliation entre toutes les parties somaliennes", selon l'agence.
"C'est un bon début pour créer une coopération et une coordination entre les parties somaliennes afin d'organiser la situation en Somalie dans l'intérêt de tous", a déclaré le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Garguèche, qui a assisté à la signature de la charte.
Les Emirats arabes unis, un riche pays pétrolier du Golfe, "vont aider les Somaliens à rétablir la stabilité dans leur pays", a-t-il promis.
Sharif Cheikh Ahmed s'est félicité de la signature de la Charte qui offre "un cadre de discussions entre les parties somaliennes après 20 ans de rupture" afin, selon lui, de parvenir à "des solutions satisfaisantes qui contribueront à unifier toutes les composantes du peuple somalien".
Au terme de deux jours de débats, les participants à la conférence sur la piraterie ont appelé "les secteurs public et privé" à venir en aide à la Somalie pour affronter le danger de la piraterie maritime, qui s'est développée au large ce pays.
Les Emirats ont promis une contribution d'un million de dollars au fonds des Nations unies pour la lutte contre la piraterie, selon WAM.
La Somalie est dépourvue d'une autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente dans le pays.
URL Source : http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/06/28/mogadiscio-et-somaliland-_n_1635097.html
Somalie : le conflit armé et les pluies irrégulières prolongent l’insécurité alimentaire
02 juillet 2012
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est préoccupé par le fait que de vastes portions de la population somalienne demeurent encore très exposées à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition une année après la crise aiguë liée à la sécheresse.
La situation devrait perdurer, étant donné les effets combinés de la sécheresse et du conflit armé en cours.
« Grâce aux efforts humanitaires et à une très bonne récolte dernièrement, l'état nutritionnel de la population s'est dans l'ensemble amélioré depuis l'an dernier. Toutefois, de nombreux Somaliens continuent de se démener pour pouvoir satisfaire leurs besoins élémentaires, et les taux de malnutrition restent à des niveaux alarmants », a indiqué Olivier Humbert-Droz, chef adjoint de la délégation du CICR en Somalie. « En plus de tout cela, les affrontements armés continus forcent les gens à fuir de chez eux ou perturbent la production agricole ainsi que d'autres activités économiques.
« Le niveau des précipitations durant la période d'avril à juin était en dessous de la moyenne dans certaines régions, et les pluies ne sont pas tombées de manière régulière au cours de cette période, ce qui a empêché de nombreuses familles d'agriculteurs et d'éleveurs de satisfaire leurs besoins, a expliqué M. Humbert-Droz. Les affrontements armés qui ont touché l'ensemble du pays et l'insécurité régnante n'ont fait qu'accroître les difficultés de ces personnes. »
Depuis le début de la sécheresse et la crise nutritionnelle en 2011, le CICR, souvent appuyé par le Croissant-Rouge de Somalie, a aidé environ 2 millions de personnes à couvrir leurs besoins alimentaires de base par des opérations d'assistance de grande ampleur dans le centre-sud du pays et dans le Puntland. La distribution de secours qui s'est terminée il y a peu en faveur de quelque 764 000 exploitants agricoles et éleveurs touchés par la sécheresse et personnes déplacées en raison des combats était destinée à les approvisionner en produits alimentaires de base (riz, haricots secs, huile végétale et mélange de maïs et de soja) pour une période de deux mois, afin de les aider à tenir jusqu'à la prochaine récolte, en juillet. Les bénéficiaires de cette aide ont pu garder le matériel qui leur sert à gagner leur vie, alors qu'ils auraient certainement dû le brader, simplement pour pouvoir acheter à manger.
« En Somalie, le CICR a répondu aux besoins d'urgence et à long terme par des projets destinés à rétablir ou à améliorer les moyens de subsistance ainsi que la sécurité économique d'une population affaiblie par des années de conflit et des catastrophes naturelles récurrentes », a déclaré Mohamed Sheikh-Ali, qui coordonne les programmes de sécurité économique du CICR dans le pays. « Notre objectif est de renforcer l'autonomie économique. Sauf calamité, les personnes recevant une aide devraient avoir assez de nourriture pour couvrir les besoins élémentaires de leur famille pendant au moins six mois. »
Si le CICR procède à des distributions de produits alimentaires temporairement nécessaires afin d'atténuer les souffrances dans l'immédiat, il soutient aussi les efforts déployés par les communautés pour garder ou renforcer leurs propres moyens d'existence. L'année dernière, plus de 640 000 personnes ont bénéficié de l'action entreprise par l'institution pour relancer la production agricole – distribution de matériel agricole aux cultivateurs et aux éleveurs ou amélioration des systèmes d'irrigation, par exemple. En outre, près de 200 000 personnes ont profité d'un accès amélioré à l'eau – autre ressource rare en Somalie – durant cette même période.
Au cours des vingt dernières années, le CICR a répondu aux besoins d'urgence de la population somalienne tout en aidant les communautés à surmonter les effets combinés des malheurs qui se succédaient et à garder leurs moyens de subsistance pour pouvoir se débrouiller seules.
URL Source : http://www.cicr.org/fre/resources/documents/news-release/2012/somalia-news-2012-06-29.htm
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est préoccupé par le fait que de vastes portions de la population somalienne demeurent encore très exposées à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition une année après la crise aiguë liée à la sécheresse.
La situation devrait perdurer, étant donné les effets combinés de la sécheresse et du conflit armé en cours.
« Grâce aux efforts humanitaires et à une très bonne récolte dernièrement, l'état nutritionnel de la population s'est dans l'ensemble amélioré depuis l'an dernier. Toutefois, de nombreux Somaliens continuent de se démener pour pouvoir satisfaire leurs besoins élémentaires, et les taux de malnutrition restent à des niveaux alarmants », a indiqué Olivier Humbert-Droz, chef adjoint de la délégation du CICR en Somalie. « En plus de tout cela, les affrontements armés continus forcent les gens à fuir de chez eux ou perturbent la production agricole ainsi que d'autres activités économiques.
« Le niveau des précipitations durant la période d'avril à juin était en dessous de la moyenne dans certaines régions, et les pluies ne sont pas tombées de manière régulière au cours de cette période, ce qui a empêché de nombreuses familles d'agriculteurs et d'éleveurs de satisfaire leurs besoins, a expliqué M. Humbert-Droz. Les affrontements armés qui ont touché l'ensemble du pays et l'insécurité régnante n'ont fait qu'accroître les difficultés de ces personnes. »
Depuis le début de la sécheresse et la crise nutritionnelle en 2011, le CICR, souvent appuyé par le Croissant-Rouge de Somalie, a aidé environ 2 millions de personnes à couvrir leurs besoins alimentaires de base par des opérations d'assistance de grande ampleur dans le centre-sud du pays et dans le Puntland. La distribution de secours qui s'est terminée il y a peu en faveur de quelque 764 000 exploitants agricoles et éleveurs touchés par la sécheresse et personnes déplacées en raison des combats était destinée à les approvisionner en produits alimentaires de base (riz, haricots secs, huile végétale et mélange de maïs et de soja) pour une période de deux mois, afin de les aider à tenir jusqu'à la prochaine récolte, en juillet. Les bénéficiaires de cette aide ont pu garder le matériel qui leur sert à gagner leur vie, alors qu'ils auraient certainement dû le brader, simplement pour pouvoir acheter à manger.
« En Somalie, le CICR a répondu aux besoins d'urgence et à long terme par des projets destinés à rétablir ou à améliorer les moyens de subsistance ainsi que la sécurité économique d'une population affaiblie par des années de conflit et des catastrophes naturelles récurrentes », a déclaré Mohamed Sheikh-Ali, qui coordonne les programmes de sécurité économique du CICR dans le pays. « Notre objectif est de renforcer l'autonomie économique. Sauf calamité, les personnes recevant une aide devraient avoir assez de nourriture pour couvrir les besoins élémentaires de leur famille pendant au moins six mois. »
Si le CICR procède à des distributions de produits alimentaires temporairement nécessaires afin d'atténuer les souffrances dans l'immédiat, il soutient aussi les efforts déployés par les communautés pour garder ou renforcer leurs propres moyens d'existence. L'année dernière, plus de 640 000 personnes ont bénéficié de l'action entreprise par l'institution pour relancer la production agricole – distribution de matériel agricole aux cultivateurs et aux éleveurs ou amélioration des systèmes d'irrigation, par exemple. En outre, près de 200 000 personnes ont profité d'un accès amélioré à l'eau – autre ressource rare en Somalie – durant cette même période.
Au cours des vingt dernières années, le CICR a répondu aux besoins d'urgence de la population somalienne tout en aidant les communautés à surmonter les effets combinés des malheurs qui se succédaient et à garder leurs moyens de subsistance pour pouvoir se débrouiller seules.
URL Source : http://www.cicr.org/fre/resources/documents/news-release/2012/somalia-news-2012-06-29.htm
Somalie - Une vraie fête de l'indépendance sans les shebab
Vive la Somalie libre! C'est le cri du cœur lancé pour la première fois depuis bien des années par les régions libérées des milices islamistes shebabs, qui ont pu fêter le 52e anniveraire de l'indépendance de la Somalie le 1er juillet 2012.
Un article publié sur le site kényan Africa Review fait le récit de ces célébrations, souvent sans précédents.
Tel a été le cas à Balad par exemple, ville située à une trentaine de kilomètres de Mogadiscio, la capitale somalienne:
«Je vous félicite tous d'être libres de pouvoir célébrer notre fête nationale», a ainsi déclaré Abdi Jinow Alasso, gouverneur de la région du Middle Shabelle, auprès des habitants de Balad.
D'autres régions libérées de l'occupation shebab grâce à l'intervention des troupes éthiopiennes ou kényanes étaient également de la fête.
Alors que la Somalie sort de deux décennies de guerre civile contre les islamistes radicaux, ces célébrations sont une excellente nouvelle pour l'avenir du pays, qui semble être en bonne voie de pacification.
A Mogadiscio, Sheikh Sharif Ahmed, le président du gouvernement de transition, a rendu hommage au drapeau somalien à Villa Somalia, le palais présidentiel. Le site Somaliland Press rapporte ainsi des extraits de son discours:
Bien que la fête du 52e anniversaire de l'indépendance soit un évènement à marquer d'une pierre blanche, la Somalie a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de se prévaloir d'une réelle stabilité politique. Pour l'année 2012, le pays a une fois de plus été classé comme l'endroit le plus dangereux au monde par le Global Peace Index.
Lu sur Africa Review, Somalilandpress, Shabelle.net
Un article publié sur le site kényan Africa Review fait le récit de ces célébrations, souvent sans précédents.
Tel a été le cas à Balad par exemple, ville située à une trentaine de kilomètres de Mogadiscio, la capitale somalienne:
«Les cérémonies dans la ville de Balad étaient inimaginables il y a encore une semaine puisque l'endroit étaient le bastion des shebabs, le groupe islamiste radical, qui s'opposait à n'importe quelle commémoration non religieuse dans le pays.»Car durant l'occupation par les shebabs de certaines régions somaliennes et notamment de Mogadiscio, toutes les fêtes nationales non religieuses étaient formellement proscrites, telles la fête nationale de l'Indépendance, de l'Arbre ou des Professeurs. Les Somaliens n'ont ainsi pas pu fêter l'indépendance de leur pays durant plusieurs années.
«Je vous félicite tous d'être libres de pouvoir célébrer notre fête nationale», a ainsi déclaré Abdi Jinow Alasso, gouverneur de la région du Middle Shabelle, auprès des habitants de Balad.
D'autres régions libérées de l'occupation shebab grâce à l'intervention des troupes éthiopiennes ou kényanes étaient également de la fête.
Alors que la Somalie sort de deux décennies de guerre civile contre les islamistes radicaux, ces célébrations sont une excellente nouvelle pour l'avenir du pays, qui semble être en bonne voie de pacification.
A Mogadiscio, Sheikh Sharif Ahmed, le président du gouvernement de transition, a rendu hommage au drapeau somalien à Villa Somalia, le palais présidentiel. Le site Somaliland Press rapporte ainsi des extraits de son discours:
«Les défis sont nombreux, mais les Somaliens ont montré leur capacité à surmonter les épreuves (...) Les citoyens doivent réaffirmer leur engagement pour la sécurité, la réconciliation et l'unité nationale en prenant garde à ne rien faire qui pourrait de nouveau plonger la nation dans le chaos.»A l'international, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, a également présenté ses meilleurs voeux au peuple somalien, et a salué les efforts du gouvernement de transition pour ramener paix et stabilité dans le pays.
Bien que la fête du 52e anniversaire de l'indépendance soit un évènement à marquer d'une pierre blanche, la Somalie a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de se prévaloir d'une réelle stabilité politique. Pour l'année 2012, le pays a une fois de plus été classé comme l'endroit le plus dangereux au monde par le Global Peace Index.
Lu sur Africa Review, Somalilandpress, Shabelle.net
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