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Survivre à Mogadiscio

Photographies : Franco Pagetti / Texte : Olivier Roger
 
 
 
Depuis 1991, la Somalie est livrée à une guerre civile interminable. Sa capitale, Mogadiscio, et ses habitants en sont les premières victimes. Les victoires des tribunaux islamiques remportées sur les différentes milices et leurs chefs de guerre ne les protègent pas pour autant de l’insécurité et de l’anarchie ambiantes. Même si le Parlement de transition somalien a récemment voté à l’unanimité l’instauration de la loi coranique, la charia, le quotidien de la population reste celui d’une catastrophe humanitaire. Au milieu d’une ville fantôme en ruine seule règne la loi de l’arbitraire.
 
 

Les femmes violées en Somalie


Jeune femme somalienne déplacée dans les camps situés vers Soona-Key, dans le district d'Hodan Feisal Omar
©Reuters

C’est un pays en guerre civile depuis 20 ans. Dans la corne de l’Afrique, la Somalie est ravagée par les affrontements entre le gouvernement transitoire et le mouvement islamiste radical des Shebabs. Dernier fléau en date, la famine qui touche sa population depuis cet été, et qui a déja fait des dizaines de milliers de morts. La conséquence de ce chaos somalien, ce sont ces centaines de milliers de femmes jettées sur les routes du pays qui finissent par s’entasser dans les camps de réfugiés improvisés à l’orée des villes. Là, les attend un autre risque : celui des viols et des attaques sexuelles qui explosent ces derniers mois dans les camps à en croire les organisations humanitaires sur le terrain... Un dossier signé Camille Magnard. Ecouter
 
Sources:
http://www.franceculture.fr/emission-le-choix-de-la-redaction-les-femmes-violees-en-somalie-2012-01-18
http://www.viol-tactique-de-guerre.org/les-femmes-violees-en-somalie.html
 
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Somalie : les femmes victimes de viols en fuyant la famine
Par J.D - Le 12/08/2011

Somalie les femmes victimes de viols en fuyant la famine
Profitant de la détresse des femmes fuyant la famine de leur pays en tentant de regagner la frontière kenyane, des militants armés et des bandits s’emploient à des violences sexuelles.

Dénoncés par la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés, Margot Wallström, ces attaques, dont des viols, se produisent sur la route pour parvenir au Kenya où le pourcentage de populations frappé par la crise humanitaire est beaucoup plus faible. Arrivées au camp de réfugiés de Dadaab dans l'est du pays, dans l’intention de se reposer et bénéficier d’une sécurité, les femmes se risquent « à de nouveaux dangers et difficultés, dont le risque de viol » affirme Margot Wallström dans un communiqué.
En écho à ce constat, Ban Ki-moon, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, a précisé que son bureau avait également reçu des « informations alarmantes sur des viols présumés » commis par des miliciens alliés au gouvernement dans le sud de la Somalie. De plus, plusieurs jeunes filles sont enlevées par des insurgés des milices islamistes al-Shaba afin d’être mariées de force.
 

Kenyan Forces in Somalia



Kenya Defence Force (KDF) soldiers board their trucks during a patrol in Dobley town, about 10 km (6 miles) from the Kenya-Somalia border, February 21, 2012.
 


Kenya Defence Force (KDF) soldiers patrol Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20. 2012.
 


A Kenya Defence Force (KDF) soldier takes position during a routine patrol in Dobley town, 10 km (6 miles) from the Kenya-Somalia border, February 21, 2012.
 


Kenyan army soldiers stand in a dugout position at their base in Tabda, inside Somalia, Monday, Feb. 20, 2012.
 


A Kenya Defence Force (KDF) soldier carries a rocket-propelled grenade (RPG) as he walks in Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20, 2012.
 


Kenya Defence Force (KDF) soldiers patrol Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20, 2012.
 


Kenya Defence Force (KDF) soldiers jump from their patrol truck in Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20. 2012.
 


Kenya Defence Force (KDF) soldiers hold a position near their base in Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20, 2012.
 


A Kenya Defence Force (KDF) officer takes a photograph, while wearing a helmet with ''In God we trust''; written on it, at their base along the Kenya-Somalia border of Liboi February 20, 2012.
 


Kenya Defence Force (KDF) soldiers service their helicopter Mi-171 near their base in Tabda village, 80 km from the Kenya-Somalia border, February 20, 2012.
 
 

Les soldats éthiopiens lancent une offensive contre les shebabs à l’ouest de la Somalie

22 février 2012

Alors que doit s'ouvrir, ce jeudi 23 février 2012, à Londres une conférence internationale sur la Somalie, les troupes qui combattent les shebabs tentent depuis plusieurs jours de mettre la pression sur les insurgés islamistes. Actuellement ce sont les soldats éthiopiens, soutenus par des milices locales, qui sont entrés en action à l'ouest du pays. Une offensive serait en cours aujourd'hui avec pour objectif la ville de Baidoa.

Soldats éthiopiens appuyés par un T-55AM de conception russe, et déployé en Somalie par les troupes de l'AMISOM

Pour atteindre leur objectif, la prise de Baidoa, les forces dépêchées par Addis-Abeba semblent avoir déployé des moyens conséquents. Sur le terrain, les soldats éthiopiens et leurs supplétifs somaliens seraient appuyés par des tanks et de l'artillerie de campagne. Après avoir conquis la ville de Beledweyne, ces troupes ont traversé Bohol Bashir. D'intenses combats auraient éclaté ce mardi près de cette localité.

Les shebabs se voient donc actuellement mis sous pression sur trois fronts. Plus au nord, les soldats ougandais et burundais de l'Amisom qui ont chassé les insurgés islamistes de Mogadiscio en août dernier comptent désormais étendre leur emprise en dehors de la capitale. « La bataille d'Afgoye (une localité située à une trentaine de kilomètres à l'est de Mogadiscio) est pour très bientôt », a promis le commandant en second de la force de l'Union africaine. Dans le sud du pays, les forces kényanes ont grignoté quelques positions depuis leur entrée en Somalie il y a quatre mois mais leur objectif de prendre le port de Kismayo, véritable poumon économique des shebabs, est encore loin d'être atteint.


Pour l'heure, les insurgés islamistes sont affaiblis militairement mais leur capacité de nuisance demeure. En témoigne les derniers attentats perpétrés à Mogadiscio. Par ailleurs les gains militaires doivent encore être consolidés politiquement. Ce sera tout l'enjeu de la conférence qui s'ouvrira jeudi à Londres.


Jeudi 10 Décembre 1992, Pré-alerte de 24 heures pour les Paras belges

Le Conseil des ministres a décidé que la Belgique mettait 587 paracommandos à la disposition des Nations unies pour l'opération en Somalie.

Les soldats belges participeront aussi bien à l'opération «Restore hope», d'une durée estimée entre deux et trois mois selon le ministre de la Défense Leo Delcroix, qu'à l'action humanitaire des Nations unies «Unosom» qui doit se poursuivre après le rétablissement de la paix. Les paras seront équipés de Milans (une arme anti-char), de blindés légers et de mortiers.

Les troupes concernées ont été mises en «pré-alerte» de 24 heures ce qui signifie qu'elles doivent pouvoir partir dans ce délai. Le départ des paras dépend du commandement américain de l'opération.

Les plans du gouvernement prévoient la possibilité d'envoyer également sur place le Zinnia, un navire de commandement avec 75 membres d'équipage. Son éventuel déploiement doit encore faire l'objet d'une concertation avec les États-Unis.

Les militaires qui participent à cette opération recevront la même prime que celle qui est allouée aux militaires qui sont déployés en Yougoslavie. Selon les estimations actuelles, le Défense devra dépenser 240 millions de francs belges (environs 6 millions d'€) pour l'opération. La CEE participera pour environ 800 millions tandis que les Nations unies et la Belgique devraient intervenir pour 130 millions chacune.

Source: http://archives.lesoir.be/

Plus de 1000 pirates poursuivis en justice depuis 2006, dernier bilan

Dans les derniers mois, le nombre de pirates poursuivis devant un tribunal dans le monde n’a pas vraiment augmenté de façon importante. On est ainsi passé – selon le dernier rapport des Nations-Unies et les sources de B2 – de 1 011 suspects poursuivis à 1 091, soit une augmentation relativement faible par rapport au nombre de suspects appréhendés et relâchés par les navires de guerres des différents pays participant aux opérations de lutte anti-piraterie dans l’Océan indien.


20 États ont, à ce jour engagés des poursuites contre des suspects. Ce sont globalement toujours les mêmes depuis l’année dernière ; une large majorité des suspects (980) a été traduit dans des pays riverains de l’Océan indien, et quelques dizaines dans l’Union européenne (57) et dans d’autres pays occidentaux ou asiatiques (54). Les peines prononcées s’étalent de 3 ans

Suspects poursuivis depuis 2006 et condamnations prononcées


PaysPoursuivisJugésPeines prononcées (en général), remarques
Union européenne5719
Allemagne10
Belgique1110 ans de prison
Espagne22439 ans de prison
France1564 à 8 ans de prison, 1 acquitté
Pays-Bas2910
Autres pays5422
Corée du Sud55appel interjeté devant la Cour suprême
Émirats arabes unis10
États-Unis d’Amérique281730 ans de prison, prison à vie
Japon4
Malaisie7
Pays de la région980572
Comores6
Inde119
Kenya147505 à 7 ans de prison
Madagascar12
Maldives37En attente de déportation en l’absence de loi permettant d’engager des poursuites
Oman2222
Seychelles94636 à 20 ans de prison
Somalie (Centre-Sud)18L’état des poursuites n’est pas clair.
Somalie (Puntland)2902403 à 18 ans de prison, 1 peine de mort
Somalie (Somaliland)946815 à 20 ans de prison, près de 60 ultérieurement remis en liberté
Tanzanie126
Yémen1291235 à 12 ans de prison, Peines de mort, 6 acquittés
Total : 20 États1091613


Source : ONU – B2

En Somalie, les troupes kényanes progressent à petit pas


Des soldats kényans, prennent position dans les environs de Tabda, le 20 février 2012.
(AFP, William Davies)


De Peter MARTELL (AFP)

TABDA 22 février 2012 — Le torse drapé de munitions, armé d'une mitrailleuse, le soldat kényan Philip Namanda jette un oeil sur le maquis brûlant du sud de la Somalie, surveillant une éventuelle attaque de la guérilla des insurgés islamistes shebab.

"C'est un travail rude, mais nous sommes de rudes soldats", affirme crânement Namanda, sur le poste avancé de Tabda, quelque 80 km à l'intérieur du territoire somalien. Les forces kényanes sont entrées dans le pays en octobre, officiellement en représailles à des attaques des shebab dans le nord du Kenya.

Depuis l'avancée initiale, leur progression est cependant limitée. L'invasion a commencé en pleine saison des pluies, les véhicules se sont enlisés dans la boue, et depuis que le sol est sec, les troupes sont harcelées par les attaques de type guérilla des shebab.

Le Kenya embourbé dans un combat contre les Shebabs


afpPar afp



Alors que les dirigeants des grandes puissances mondiales se rencontrent à Londres pour tenter de ramener la paix en Somalie, pays en guerre civile depuis plus de vingt ans, l'AFPTV a visité le sud du pays. Il y a quatre mois, les troupes kényanes avaient envahi leur voisin, depuis la situation s'est peu améliorée.
 
REPORTAGE Durée: 02:07

Accord en pointillé sur une organisation politique fédérale en Somalie

mardi 21 février 2012 / par Frederic Schneider

 
Un accord sur les nouvelles institutions de Somalie qui remplaceront le gouvernement de transition a été trouvé samedi, à Garowe, dans le Nord du pays. Après trois jours de négociation, le président de la Somalie et les présidents des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug, plus un puissant chef de milice, ont signé cet accord, sous l’égide des Nations Unies et de l’Union africaine. Les shebab, les combattants islamistes qui contrôlent une grande partie du centre et du sud du pays, ont rejeté cet accord.
 
Une « trahison ». C’est de cette façon que les shebab, qui contrôlent une grande partie du sud de la Somalie, ont qualifié l’accord conclut samedi 18 février sous les auspices des Nations Unies et de l’Union africaine sur la future organisation politique de la Somalie. Celui-ci prévoit l’instauration d’une organisation politique fédérale où le Puntland et le Galmudug seront considérés comme Etat.

Somalie: les shebab évacuent des positions face à l'avancée éthiopienne


MOGADISCIO - Les insurgés islamistes shebab ont abandonné plusieurs positions face à l'avancée des troupes éthiopiennes et du gouvernement somalien de transition (TFG) qui se rapprochaient mercredi de Baïdoa, principale base des shebab du sud de la Somalie, selon des responsables et des témoins.

Des habitants ont affirmé à l'AFP que les shebab avaient évacué mardi soir la ville de Berdale, à une cinquantaine de km de Baïdoa, où les troupes éthiopiennes et somaliennes commencent à entrer.

Berdale est totalement vide ce matin. Les combattants shebab ont fui la zone et les tanks éthiopiens sont très proches désormais, ils sont dans les faubourgs, a expliqué à l'AFP Suleiman Mohamed, un habitant de la ville.

CVR-T SCIMITAR Véhicule de Reconnaissance blindé FV107


2ème Pl Escadron Foxtrot (Escadron B du 4ChCh) à Jilib pendant Restore Hope
 Le Scimitar est la monture des unités de reconnaissance  de l’Armée Britannique depuis 1971 et a été aussi celle de diverses autres armées comme de l'Armé Belge qui en a utilisé un grand nombre au coté des Scorpion.

Le rôle dévolu à ces engins est celui de procurer aux PC des informations en temps réels sur l’ennemi,mais ils doivent être également capable d'harceler celui-ci et de le fixer. Pour ce rôle le Scimitar peut compter sur sa rapidité et son canon Rarden de 30 mm du même type que celui qui arme l’automitrailleuse de reconnaissance FOX.

Les lance-pots fumigènes (LP) de la tourelle sont de deux types 6 lance-grenades (3X2) pour les premières versions, 8(4X2) pour les plus récentes (par contre les engins belges et ceux affectés à la RAF sont toujours à 8 tubes LP. Après la Somalie, la disposition sera modifié sur les véhicules belges. Les LP seront sur une ligne horizontale de chaque côté du canon, sur l'avant de la tourelle alors que sur les Scimitar britanniques les 4 LP sont regroupés en « grappes »
La tourelle


Elle concentre toute la puissance de feu du véhicule, ses moyens de communications et 2 membres d’équipage. Elle est anguleuse .Elle possède un gros coffre de nuque, des petits coffres tout autour, ainsi qu'un spot IL (Intensificateur de Lumière) sous blindage à droite du canon. Le canon de 30 mm Rarden du Scimitar peut tirer au coup par coup ou en rafale. La Tourelle possède aussi en armement coaxial une mitrailleuse 7.62mm MAG.

Le Châssis

C’est le même que celui du Scorpion.
Il abrite le chauffeur qui se trouve à l avant gauche avec le GMP (Groupe Moteur Propulseur) à l'avant-droit. Le blindage peut résister aux armes de petit calibre et aux grenades.

Le pot d’échappement court le long du flanc droit et débouche sur l’arrière du châssis
Il possède un train de roulement à 5 galets avec le barbotin à l avant et la roue tendeuse à l’arrière
Le Scimitar possède aussi une protection NRBC lui donnant une autonomie de 48 heures

Mobilité





C’est un des atouts du Scimitar. Son poids ainsi que sa très basse pression au sol lui permettent de se mouvoir dans tous types de terrains. De plus cet engin très rustique ne nécessite pas une logistique importante comme celle qui doit suivre les moyens plus lourds. Son moteur Jaguar, dans l'armée britannique, à essence identique à celui des voitures civiles a été remplacé par un Cummins diesel.



Scimitar belge. Version postérieure à l'intervention en Somalie, remarquez les LP en lignes et non plus
en "grappes" (photo: internet)

Caractéristiques

Constructeur Alvis
Equipage 3
Poids 7.8 T
Longueur 4.9m
Largeur 2.2m
Hauteur 2.1m
Motorisation Jaguar J60 6 cylindres remplacé par le Cummins BTA 5.9 diesel
Vitesse 80 kms/h
Armement Canon Rarden L 21 de 30 mm approvisionné à 160 coups  (cadence de tir 90 coups par minute)
Mitrailleuse coaxiale 7.62mm MAG approvisionnée à 3000 coups

Mercredi 9 décembre 1992 : SOMALIE:UN DEBARQUEMENT DIGNE D'HOLLYWOOD LES MARINES SONT ARRIVES EN SOMALIE LES SEIGNEURS QUI SE DISPUTENT LES MISERES ...


Les Marines sont là. Une opération humanitaire, à coup sûr. Mais submergée d'entrée de jeu par une hyper-médiatisation qui en fausse le sens.


Le «feuilleton» télévisé «Restore Hope» a commencé pour les téléspectateurs américains mardi en fin d'après-midi et s'est poursuivi tout au long de la soirée, au rythme des émissions spéciales des chaînes de télévision retransmettant le premier débarquement en direct de l'Histoire.

Premier épisode: peu après 17 heures à Washington, les chaînes interrompent leurs programmes pour montrer les premiers nageurs de combat débarquer sur une plage, en pleine nuit mais sous la lueur des projecteurs de télévision et les crépitements des flashes des photographes. Des visages maquillés de noir se détachent en contre-jour. Les commandos d'élite se regroupent, puis progressent à travers les buissons, escortés par la presse.

Deuxième épisode: les «stars» des télévisions américaines, comme Dan Rather ou Tom Brokaw, présentent en direct depuis Mogadiscio leur journal du soir. «Evening News» en Somalie, annonce CBS dont le présentateur Dan Rather évoque une atmosphère digne d'Hollywood, sinon d'un dessin animé. Tom Brokaw, de NBC, rassure les téléspectateurs: Nous ne sommes pas dans un environnement hostile.

Le plus grand camp de réfugiés du monde Dadaab a 20 ans


Le plus grand camp de réfugiés du monde, Dadaab, a 20 ans. Prévu en 1991-1992  pour accueillir 90'000 personnes, il en abrite actuellement 463'000.
Le plus grand camp de réfugiés du monde, Dadaab, a 20 ans. Prévu en 1991-1992 pour accueillir 90'000 personnes, il en abrite actuellement 463'000.
© KEYSTONE/Rebecca Blackwell
Plus grand camp de réfugiés du monde, le complexe de Dadaab a 20 ans cette année, a indiqué aujourd'hui à Genève le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Prévu en 1991-1992  pour accueillir 90'000 personnes, il en abrite actuellement 463'000.

Au moins dix mille d'entre elles sont des enfants de réfugiés qui  sont déjà nés dans le camp, a affirmé un porte-parole du HCR à Genève Andrej Mahecic.

L'agence de l'ONU renouvelle son appel à la communauté  internationale pour qu'elle continue de soutenir près d'un million  de réfugiés somaliens dans la région. Le tiers d'entre eux a fui la  famine et le conflit en Somalie l'an dernier.

L'été dernier, plus de mille Somaliens sont arrivés chaque jour à  Dadaab: 30'000 en juin, 40'000 en juillet et 38'000 en août, a  rappelé le HCR.

Détérioration

Les conditions de sécurité se sont détériorées dans le camp  depuis le mois d'octobre, contraignant les organisations  humanitaires à passer le flambeau aux réfugiés eux-mêmes pour  délivrer une assistance vitale.
La surpopulation, les risques de  maladie, les inondations récurrentes sont des défis persistants, a  expliqué le porte-parole du HCR.

Le HCR espère que la conférence sur la Somalie prévue à Londres à  partir de jeudi «agira comme catalysateur pour trouver une solution  durable» à la crise humanitaire permanente dans ce pays depuis  l'éclatement de la guerre civile en 1991.
Au total, outre le million  de Somaliens réfugiés au Kenya (520'000), au Yémen (203'000) et en  Ethiopie (186'000), 1,3 million de Somaliens sont déplacés dans leur  pays.

Source : ATS

L’UE continuera de soutenir les efforts de l’AMISOM. Mais pas toute seule






La reconquête de l'université de Mogadiscio par les soldats ougandais (crédit : AMISOM)

(BRUXELLES2) L’Union européenne a déjà fourni 325 millions d’euros pour soutenir la force de l’Union africaine pour la Somalie (Amisom), depuis 2007, selon les chiffres fournis par un expert européen avant la conférence pour la Somalie à Londres. Ce montant s’est accéléré dans les derniers mois. En 2011 ont été versés plus de 100 millions d’euros. Et 67 millions ont été engagés jusqu’à juillet 2012. ce n’est pas la seule aide européenne à la Somalie : l’UE a ainsi versé depuis 2008, 500 millions d’euros pour des projets visant à soutenir le développement (éducation, gouvernance, économie) et 210 millions d’euros en aide humanitaire.

Une contribution essentielle pour payer les salaires et la logistique

L’effort est conséquent ! L’Europe verse ainsi environ 10 millions d’euros par mois désormais à l’Union africaine pour l’Amisom. « C’est important car cela crée un cadre propice au développement » explique un officiel européen. Cette contribution de l’UE permet d’assurer les salaires des troupes, la logistique (transport, bâtiment, communications) et le soutien médical. Mais pas les « équipements et les armes fournis par les Américains », a confirmé un diplomate européen à B2.

Et cette somme pourrait augmenter dans l’avenir. José-Manuel Barroso, le président de la Commission européenne l’a confirmé officiellement lors de son point de presse avec le Premier ministre somalien aujourd’hui (mardi 21 février). « L’UE se tient prête à mobiliser des ressources supplémentaires afin de permettre une augmentation du nombre de troupes ». Mais l’UE ne veut plus continuer payer toute seule. « Notre effort ne couvre qu’une partie des besoins accrus ; j’appelle les autres donateurs et la communauté internationale à intensifier leur aide » a précisé J.M. Barroso. Si les chiffres sont confirmés, cela pourrait représenter environ une augmentation de 50% des subsides pour l’UE. La Commission souhaiterait, en particulier, que les pays arabes mettent un peu plus au pot. « Ce sera le message que nous voulons porter à Londres » a précisé un expert du dossier à B2.

L’heure à l’optimisme mais…

Le Puntland devient une destination officielle