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Somalie: offensive contre les derniers bastions shebab à Mogadiscio


Des soldats somaliens gouvernementaux sur les lieux d'un attentat, le 18 octobre 2011 à Mogadiscio
(AFP/Archives, Abdiwahab Haji)























MOGADISCIO — Les soldats somaliens progouvernementaux soutenus par une force de l'Union africaine ont lancé vendredi une nouvelle offensive contre des positions encore détenues par les islamistes shebab dans la capitale Mogadiscio, ont rapporté des responsables militaires et des témoins.
Les soldats, soutenus par des blindés et des tirs d'artillerie de la force de l'UA (Amisom), ont attaqué ces positions dans les quartiers de Heliwa et Gubta, au nord de la ville, déclenchant des combats soutenus.
"Les forces gouvernementales soutenues par des soldats de l'Amisom ont pris le contrôle de la petite partie du nord de Mogadiscio où demeuraient encore des éléments violents", a affirmé à la presse le chef de l'armée somalienne, Abdulahi Ali.
Le commandement shebab a confirmé les combats, sans donner davantage de détail.
Les combattants shebab, liés à Al-Qaïda et qui ont juré la perte du fragile gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale, ont été contraints en août dernier de se retirer de la quasi-totalité des positions qu'ils détenaient à Mogadiscio.
Les shebab multiplient depuis les actes de guerilla et les actions terroristes dans la capitale, dont ils contrôlent toujours les abords.
"Il s'agit de la dernière offensive militaire pour éliminer les terroristes de la ville", a estimé Abdulahi Ali, assurant ne déplorer aucune perte dans ses rangs en fin de matinée.
"Il y a eu des combats importants, nous avons vu des soldats de l'Amisom, avec des tanks et des soldats du gouvernement, avancer sur Heliwa and Gubta. Les combattants shebab se sont défendus, mais ils ont été repoussés", a rapporté à l'AFP un témoin, Ahmed Samow.
"Les tirs d'artillerie de l'Amisom sont intenses et j'ai vu de nombreux soldats entrer en profondeur dans des lieux qui étaient encore sous contrôle des shebab", a ajouté un autre témoin, Samiro Abdulkadir.
Les islamistes shebab ont également vu ces derniers mois leur emprise sur le sud et le centre de la Somalie fragilisée par une offensive des soldats kényans depuis la mi-octobre, à laquelle s'est ajoutée une incursion de troupes éthiopiennes le mois suivant.
Les insurgés islamistes ont depuis revendiqué de nombreuses attaques de représailles dans le nord-est du Kenya.

18 ans après » la chute du faucon noir « , la Somalie reste en proie à ses vieux démons

PAR SAN FINNA. Neuf jours à peine après la dernière attaque en date contre le complexe de l’ONU à Mogadiscio, la Somalie fait à nouveau parler d’elle.

Guerre en Somalie 18 ans après  la chute du faucon noir , la Somalie reste en proie à ses vieux démons
Une attaque à la bombe, près d’un camp de réfugiés, a fait 6 morts, dont deux policiers ainsi que de nombreux blessés. Si cet attentat n’a pas encore été revendiqué, les rebelles islamistes shebab d’Al-Qaïda semblent les seuls à même de mener de telles opérations destructrices. Les terroristes islamistes viennent à nouveau de graver leur nom en lettres de sang dans cette énième chapitre de l’horreur.
Après avoir été considérés comme persona non grata par l’embryon de gouvernement de transition et pourchassés récemment à travers tout le pays sous la pression de la force de l’Union africaine, les rebelles islamistes shebab ne décolèrent pas et semblent mettre un point d’honneur à inscrire dans le temps ce genre d’actions punitives.
Les dégâts auraient même pu être beaucoup plus gravissimes car non loin de là, les forces de sécurité Somaliennes ont découvert une deuxième bombe qui aurait pu faire des dégâts beaucoup plus considérables si le système de détonation ne s’était pas enrayé.
Selon un responsable de l’ONU, la déflagration se serait produite juste après le départ d’une équipe de journalistes spécialement mandatés par l’ONU pour observer le bon déroulement de la répartition de l’aide humanitaire parmi la population. Y aurait-il un lien de cause à effet ?
La Somalie reste » LE PAYS » à éviter pour les humanitaires et les journalistes en raison de sa dangerosité. En effet, après 20 ans de guerre civile et de chaos, le pays est toujours entre les mains de chefs de guerre et les populations souffrent d’un manque totale de nourriture et d’accès aux soins.
La Somalie avait déjà défrayé la chronique sous l’ère Clinton. Le président Américain d’alors avait ordonné une attaque, en octobre 1993, contre le fameux chef de l’époque » Aidid » dans ce qui restera la bataille de Mogadiscio. L’opération tourna au fiasco total lorsque les milices de la faction d’Aidid contre-attaquèrent en masse et parvinrent notamment à abattre deux hélicoptères UH-60 Black Hawk ( littéralement « faucon noir » ) et à infliger de sérieuses pertes au sein des Rangers Américains.
Pour la petit anecdote, l’opération commando avait été décidée après une énième attaque meurtrière des milices de Aidid lors d’un pareil ravitaillement auprès des populations affamées.
Ridley Scott fera du drame Somalien un chef d’oeuvre gravé dans toutes les mémoires : La chute du faucon noir.

Par Yann-Yéc’han.


Somalie: six morts dans l'explosion d'une bombe à Mogadiscio


Des familles de déplacés font la queue pour des vivres dans un camp à Mogadiscio, le 17 janvier 2012 AFP Mohamed Abdiwahab
Six Somaliens ont été tués jeudi dans l'explosion d'une bombe près d'un camp de déplacés de la capitale Mogadiscio, a déclaré un responsable de l'ONU.
"Six personnes ont été tuées, dont deux policiers", a-t-il dit.
L'explosion s'est produite peu après le départ d'une équipe de journalistes dans la zone. Ils étaient invités par l'ONU pour observer l'aide humanitaire apportée à la Somalie, où l'état de famine a été décrété il y a tout juste six mois.
L'attaque visait apparemment des réfugiés qui venaient de recevoir des rations alimentaires.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais les rebelles islamistes shebab qui se réclament d'Al-Qaïda mènent régulièrement des actions de guérilla à Mogadiscio depuis qu'ils en ont été délogés en août sous la pression du gouvernement de transition (TFG) et de la force de l'Union africaine (Amisom) qui le soutient.
Le complexe de l'ONU à Mogadiscio avait déjà subi, le 10 janvier, une attaque à la grenade, qui n'avait pas fait de victimes.
La Somalie, en état de guerre civile et sans gouvernement effectif depuis 1991, est un des pays les plus dangereux pour les humanitaires.
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a it annoncé jeudi qu'elle allait cesser ses activités dans le district d'Hodan, où a eu lieu l'explosion, après le meurtre fin décembre de deux de ses employés expatriés dans les locaux de l'organisation.
Toujours jeudi, des rebelles avaient lancé deux grenades contre le complexe des Nations unies à Mogadiscio, sans faire de victime.

Source: www.slateafrique.com