Comme un malaise dans la communication
Cette réponse n’est cependant pas très étonnante quand on connait un peu le fonctionnement de l’opération. Elle est assez bien en ligne avec la sous-communication tangente de l’opération Eunavfor Atalanta. Volontaires ou involontaires, les loupés de communication ne se comptent plus depuis plusieurs mois. Le premier ? le commandant de l’opération organise un point de presse à Londres, mais pas à Bruxelles. Un signe ! Le dernier ? La réunion du Shade (le dispositif de coordination de la lutte anti-piraterie dans l’Océan indien), a d’abord été communiquée à la presse par le commandement … US alors qu’il était sous présidence d’Eunavfor. Le site internet de l’opération est mis à jour avec retard. Les navires présents sur l’opération ne sont plus mis en ligne depuis plusieurs semaines déjà sur un site internet qui reste parfois plus d’une semaine sans être mis à jour. Dans le décompte, effectué régulièrement des navires capturés par les pirates, le nombre de marins otages ne tient compte que des marins travaillant sur des navires marchands et non pas des pêcheurs locaux otages des pirates. Etc. Etc… Il y a comme un malaise !
A cela, il y a plusieurs causes certainement. La rotation extrême des officiers de communication n’aide, par exemple, pas à tisser des liens. C’est bien simple, j’ai à peine le temps de noter son nom, qu’il a déjà disparu de la circulation. (le dernier officier de presse, je le connais puisqu’il était auparavant… l’officier de presse de Ocean Shield, l’opération anti-piraterie de l’OTAN). Le fait que le quartier général soit situé à Londres, dans une banlieue retirée et résidentielle, sur une base britannique est aussi un sacré problème pour une opération européenne qui, a priori, intéresse plutôt les journalistes basés à l’UE que ceux basés à Londres. Il est vraiment dommage que le poste d’officier de communication basé à Bruxelles qui avait été en fonction pendant plusieurs mois n’ait pas perduré !
Source : http://www.bruxelles2.eu/piraterie-maritime/pour-avoir-eunavfor-merci-de-telephoner-a-whitehall.html