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La minute de vérité - La Chute du Faucon Noir - Documentaire 2015

Restore Hope en Somalie : vingt ans déjà

Somalie / AICF

Announcement of 2016 election format likely to increase delay risks to cargo transiting between Puntland and Somalia

2016-02-03


The cabinet of the Federal Government of SomaliaSomalia (FGS) approved on 28 January the outcome of the discussions in the most recent National Leaders' Forum (NLF), which selected a format for the upcoming September 2016 national elections.

The discussions were hosted by the president of SomaliaSomalia, Hassan Sheikh Mohamoud, and included the presidents of Puntland, Jubbaland, Galmudug, and South-West States, as well as other federal and state-level representatives. The final decision was to allocate 275 seats in the lower house of parliament using the existing 4.5 clan formula, whereby four "major" clans (the Hawiye, Rahanweyn, Diir/Isaaq, and Darood) receive 61 seats each, with "minor" clans sharing the remaining 31 seats, chosen through fixed proportional representation. In the new upper house, 54 seats will be distributed among SomaliaSomalia's existing, emerging, and prospective federal member states - Puntland, Somaliland, Hiraan/Middle Shabelle, Galmudug, Jubbaland, and South-West States.

This decision was the preferred outcome for the FGS, with IHS sources noting that President Mohamoud sees this electoral model as the most likely to keep him in power. Puntland's representatives walked out of the conference before it was completed, and announced that they were rejecting the agreement. If the FGS pushes ahead with this electoral model, Puntland is likely to block FGS access to its territory, in an attempt to delay the election, as well as increasing its military presence on the contested southern border with Galmudug state, a key FGS ally, and on its contested western border with Somaliland. This would increase risks of delays to ground cargo transit. Vessels arriving in Bosaso port from FGS ports such as Mogadishu or Somaliland ports such as Berbera would face increased risks of delays or confiscation of goods. Likewise, flights between FGS territory and Puntland, such as through Bosaso's Bender Qassim International Airport, would likely face delays due to increased security inspections, and potential revocation of permits.

Aid Trap - Somalia





June 1994 News feature 'The Aid Trap' on the hijacking and corruption of food aid in Mogadishu, Somalia.

Kismayo - Situation 07_2013

Images of life in the southern Somali port city of Kismayo taken between 15 and 19 July 2013 showing a variety of scenes htroughout the town and surrounding areas.

All Photos: AU-UN IST PHOTO / RAMADAN MOHAMED HASSAN.








 










les États-Unis ont lancé une frappe de missile contre un leader shebab

 
le 27/01/2014 à 06:48 | AFP
 
Les États-Unis ont lancé dimanche une frappe de missile contre un leader du mouvement islamiste Shebab en Somalie.
 
«C’était contre un haut-commandant shebab», a indiqué un de ces responsables ayant requis l’anonymat, interrogés par l’AFP sur des frappes dans le port de Barawe dans le sud-est de la Somalie. Ce responsable du Pentagone s’est refusé à confirmer l’identité de ce militant shebab, précisant que les forces américaines s’efforçaient de vérifier si ce tir de missile avait été un succès.
Un autre responsable a indiqué qu’un drone avait tiré un missile en fin de matinées mais a refusé de préciser si le suspect ou quiconque d’autre avait été atteint.
Le gouvernement américain «traque cet homme depuis des années», a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.
«L’expertise de l’opération est en cours» pour déterminer si le suspect a été éliminé, a déclaré un autre responsable du Pentagone.
L’opération a été déclenchée au lendemain de l’appel des shebab, islamistes liés à Al-Qaida, à des attaques contre des forces étrangères après que l’Éthiopie a rejoint la Force de l’Union africaine (Amisom) engagée contre ces extrémistes islamistes.
Le haut commandement shebab, dont le chef suprême Ahmed Abdi Godane, s’est réuni cette semaine, peu après cette annonce concernant l’Ethiopie, a déclaré son porte-parole Ali Mohamud Rage.
Les États-Unis ont envoyé des conseillers militaires en Somalie ces derniers mois pour renforcer l’aide à la force de l’Union africaine qui combat les extrémistes.
Ce déploiement de troupes américaines est le premier dans ce pays en proie à des violences, depuis 1993 après que deux hélicoptères Blackhawk y ont été abattus tuant 18 soldats américains lors d’une opération désastreuse.
Les troupes éthiopiennes, avec le soutien des États Unis, avaient envahi la Somalie en 2006. Elles avaient dû se retirer trois ans plus tard, face à une très forte opposition armée. Elles sont présentes de nouveau en Somalie depuis novembre 2011, essentiellement dans les régions frontalières avec l’Éthiopie, pour lutter contre les shebab.
Depuis qu’elle a chassé les shebab de la capitale somalienne en août 2011, l’Amisom a largement contribué à faire reculer militairement les extrémistes, qui ont essuyé une série ininterrompue de défaites.
Les Shebab contrôlent encore de vastes zones rurales et l’Amisom estimait fin 2013 manquer d’effectifs pour étendre sa présence au-delà des localités conquises.

URL Source: http://www.lejsl.com/actualite/2014/01/27/somalie-les-etats-unis-ont-lance-une-frappe-de-missile-contre-un-leader-shebab
 

Recension : Al-Shabaab in Somalia (Stig Jarle Hansen)


Posted: 29 Dec 2013 08:41 AM PST
Notre recension a bénéficié d'une première publication sur le blog War Studies Publications (merci à l'animateur).
Qu’on se le dise, Stig Jarle Hansen est le spécialiste du groupe Al-Shabaab, ce groupe de fondamentalistes affiliés à Al-Qaïda, qui a émergé en Somalie à partir de 2005-2006[1]. Les commentaires des plus prestigieux spécialistes de la Somalie en quatrième de couverture (Gérard Prunier, J. Peter Pham, Christopher Cook, Markus Hoehne) sont élogieux et augurent une lecture enrichissante.


Professeur de Relations internationales en Norvège, Hansen a vécu en Somalie au moment même où le groupe commençait à faire parler de lui. C’est même Godane, le futur leader du mouvement qui lui délivra son visa. Il le dit lui-même, sa première impression du groupe fût positive. En effet, les Shebabs n’étaient alors composés que de quelques dizaines de jeunes, intégrés à l’Union des Tribunaux Islamiques (UTI). Ce dernier administrait le sud du pays en 2006 et était parvenu à y restaurer un semblant d’ordre et de sécurité. Très vite, Hansen a compris que le groupe se distinguait du reste des mouvements de l’UTI, une autre facette se dessinait. Composé de jeunes dont le chef se faisait appeler « Gaal dille » (« tueur de Chrétiens » en somali) les Shebabs se faisaient les chantres du concept de choc des civilisations. Cette double facette - restauration de la sécurité et idéologie civilisationnelle - existe encore aujourd’hui.
Hansen nous explique l’évolution du groupe, son idéologie et les moyens militaires employés pour parvenir à ses fins. Il adopte un plan chronologique pour montrer les différentes phases de l’émergence du groupe dans un contexte national où la religion est devenue un refuge identitaire face au désordre général. Le groupe s’est formé au sein de l’Union des Tribunaux islamiques (2005-2006) et s’est renforcé dans le combat contre « l’envahisseur » éthiopien (2007-2008). Selon Hansen, son âge d’or serait la période 2009-2010 avec l’échec de la prise de contrôle du territoire national par le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT). La période actuelle, à partir de 2010, serait une période de « troubles » pour le groupe (perte de territoire, interventions des acteurs régionaux et internationaux).


Pour l’auteur, le groupe est certes, le fruit du contexte national d’insécurité, mais il est également le signe de l’exportation de l’idéologie d’Al Qaïda en Somalie. En cela, l’auteur reprend le concept de « glocalisation » développé par J.P. Daguzan en France. Il décrit brillamment la complexité du groupe, les différentes alliances, les réseaux en Europe, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis, ainsi que les différentes interprétations de l’islam qui sont l’objet de nombreux débats internes.
Hansen montre le soutien de la population, notamment le milieu des affaires, qui croyait en l’une des facettes des Shebabs et acceptait tacitement l’autre. On le sent, l’auteur admire la capacité des Shebabs a mettre en place une forme de gouvernance fondée sur une idéologie et un système juridique et scolaire, alors qu’aucune autre organisation n’y était parvenue jusqu’alors. Al-Shabab a même développé un système fiscal qui aurait permis au groupe de s’autofinancer, sans soutien extérieur. Néanmoins, cette hypothèse est sujette à débat parmi les spécialistes. De plus, le groupe a, dans une certaine mesure, réussi à transcender les divisions claniques, sous-claniques et sous-sous-claniques bien qu’aujourd’hui les dissensions observées au sein du groupe sont elles-mêmes liées à ce problème clanique.

Hansen explique également comment l’utilisation des réseaux sociaux et des moyens de communications modernes ont permis aux Shebabs de se faire connaitre et de recruter à plus grande échelle. Cet élargissement de sa visibilité a aussi contribué à faire évoluer l’idéologie du mouvement. Dans le même temps, l’évolution du groupe a créée des divisions internes, entre les jeunes somaliens nationalistes, désœuvrés et hostiles à l’intervention éthiopienne d’un côté et, de l’autre, les nouvelles recrues issues de l’étranger ou de la diaspora, dont l’agenda est plus global et religieux. Il note également que les kamikazes shebabs sont rarement des Somaliens recrutés dans le pays mais des étrangers ou des membres de la diaspora radicalisés dans le monde occidental.
Hansen analyse parfaitement un autre point : les acteurs internationaux ont à plusieurs reprises fait l’erreur d’oublier la capacité de résilience du groupe. La fin du groupe a été annoncée à plusieurs reprises depuis 2008, mais il a toujours su se réinventer et sa capacité de nuisance est restée intacte, comme l’a prouvé l’attentat du Westgate Mall de Nairobi en septembre 2013. L’auteur semble véritablement impressionné par cette habileté à se réinventer. Pour Hansen, Al-Shabaab est le seul groupe affilié à Al Qaïda à avoir administré un large territoire (de la taille du Danemark avec 5 millions d’habitants), il a exporté des combattants dans le reste du continent africain (Nigeria, Sahel, Kenya et Ouganda) et ils auraient, ainsi, contribué à un « African momentum for jihad ».


Le nombre de détails[2], de noms et de dates risquent de déstabiliser les néophytes, d’autant qu’il n’existe pas dans l’ouvrage de véritable rappel sur la division clanique de la société alors même que l’auteur s’y réfère dès qu’il cite un acteur. On pourrait aussi reprocher à l’auteur d’avoir survolé les éléments de méthodologie sur la collecte des données et les sources utilisées. Toutefois, un index des noms propres situé à la fin permet de trouver rapidement les références, les notes de fin et la bibliographie sont riches et invitent à poursuivre la lecture d’autres ouvrages sur la question. L’introduction est brillante et apporte des clarifications très utiles sur les débats qui agitent le monde académiques anglophones sur la Somalie et les différentes organisations politiques qui y ont émergé depuis 1991. Cet ouvrage est une mine d’or pour les spécialistes et sa lecture leur est essentielle. Il présente, explique et décortique l’évolution de l’idéologie et de la tactique de « l'une des organisations politiques somaliennes les plus efficaces de ces vingt dernières années ».
Se procurer l'ouvrage : ICI



[1] Selon Hansen mais la période fait débat parmi les spécialistes.
[2] On note par exemple la liste exacte des taxes appliquées à Kismayo en 2010, ou encore le montant attribué au soldat qui tuerait un ennemi (30 $) alors qu’à la même période la police et l’armée n’étaient pas payé.