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Fleur du désert


Film de Sherry Hormann avec Liya Kebede, Fleur du Désert.
Le film retrace la vie de l’ex-top model d'origine somalienne Waris Dirie, devenue ambassadrice des Nations Unies contre l'excision.Un film adapté du roman de Cathleen Miller qui a été publié en 1998 sous le titre original : Désert Flower ouFleur du désert.



Tourné à Djibouti à Ali-Sabieh, région située au sud de la capitale. Une coproduction regroupant plusieurs pays européens (France, Allemagne, Angleterre et Autriche) ainsi que les Etats-Unis.


Synopsis : "Issue d’une famille de nomades somaliens, Waris connaît une enfance rude mais heureuse car entourée des siens. Mais quand son père décide de la marier à l’âge de 13 ans, Waris prend la fuite. Traversant le désert au péril de sa vie, elle atteint la ville de Mogadiscio et retrouve sa grand-mère.
Cette dernière lui fait quitter le pays en lui trouvant un poste de « bonne à tout faire » à l’ambassade de Somalie à Londres. Waris y travaille pendant 6 ans, telle une esclave, totalement recluse et coupée du monde extérieur.
Quand la guerre civile éclate en Somalie, l’ambassade ferme. Waris se retrouve livrée à elle-même dans les rues de Londres, ne sachant pas un mot d’anglais. C’est alors qu’elle rencontre Marilyn avec qui elle se lie d’amitié. Cette jeune femme, délurée et originale, l’héberge et l’aide à trouver un emploi.
Travaillant dans un fast food, Waris est remarquée par un célèbre photographe de mode. Grâce à lui, elle rejoint une agence de mannequins. Malgré de nombreuses péripéties, elle devient rapidement l’un des plus grands top modelinternational. Sa célébrité est au plus haut et pourtant, derrière les paillettes et le glamour, se cache une blessure dont Waris ne se remettra jamais. Lors d’une interview Waris révèle l’excision dont elle fût victime à l’âge de 3 ans. Reprise par la presse internationale, sa confession bouleverse le monde entier.
Waris a depuis décidé de dédier sa vie à combattre l’excision dont sont victimes des milliers de petites filles chaque jour."

Photo : Liya Kebede (actrice du film) et Waris Dirie


Critiques :
- " L'actrice incarne de façon bluffante la métamorphose de la petite émigrée en princesse des défilés. "
François-Guillaume Lorrain (Le Point)
-" Beauté, émotion, on pleure forcément. Et on n'a même pas honte."
Héléna Villovitch ( Elle )
- " Une modestie qui permet d'éviter toute dérive larmoyante. Mi-figue, mi-raisin "
T.C (Studio CinéLive)
- " Mais, retracer le parcours de Waris Dirie, c'est aussi évoquer son engagement contre l'excision pratiquée en Afrique et ailleurs - selon l'ONU, près 6000 petites filles en sont victimes chaque jour à travers le monde. "
F.C. ( Première n°397)

Source : Good Morning Afrika

L'armée éthiopienne a pris la principale base shebab du centre de la Somalie

MOGADISCIO - Les forces éthiopiennes ont pris lundi le contrôle de la ville d'El Bur, principale base des insurgés islamistes somaliens shebab dans le centre de la Somalie, à 300 kilomètres au nord-est de Mogadiscio, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Les troupes éthiopiennes sont entrées en ville, munis d'artillerie lourde, après de brefs combats dans les faubourgs de la ville, selon des témoins.

Les forces éthiopiennes ont pris positions à l'intérieur et à l'extérieur de la ville. La plupart des habitants avaient fui avant l'arrivée des soldats éthiopiens, épaulés par la milice pro-gouvernementale d'obédience soufie Ahlu Sunna Wal Jamaa, a déclaré à l'AFP Abdukadir Sahal, un habitant.

Il y a eu un bref échange de tirs dans les faubourgs mais les shebab ont quitté la zone désormais. Les troupes éthiopiennes sont équipées de camions munis de canons et tractent de l'artillerie lourde, a-t-il ajouté par téléphone.

Un autre habitant, Ahmednur Fodade, a confirmé la prise de la ville. Il n'y pas eu de combat dans El Bur, mais les combattants shebab ne sont pas très loin dans la zone, a-t-il néanmoins souligné.

Un convoi éthiopien était entré samedi dans la ville de Dhusamareb, contrôlée par Ahlu Sunna Wal Jamaa, avec pour objectif la prise d'El Bur, à 100 km de là.

La prise d'El Bur est un nouveau revers pour les shebab, auxquels les troupes éthiopiennes, entrées en novembre en Somalie, ont déjà pris deux importantes villes dans le sud de la Somalie: leur bastion de Baidoa en février et Hudur le 22 mars.

Ils avaient été contraints en août d'évacuer leurs positions de Mogadiscio, sous pression de la force de l'Union africaine (UA) et des troupes du gouvernement de transition somalien (TFG).

Les shebab, qui contrôlaient encore en début d'année la majorité du sud et du centre de la Somalie sont également sous pression des troupes kényanes, entrées en octobre dans le sud de la Somalie et depuis peu intégrées à la force de l'UA.

Dans une conférence de presse tenue avant la perte d'El-Bur, le porte-parole des shebab a affirmé que les combattants islamistes ne cesseraient pas le combat.

Les envahisseurs chrétiens ne décourageront pas les moudjahidines de mettre en place la charia (loi islamique) en Somalie; nous allons continuer à combattre et l'ennemi sera défait, si Dieu le veut, a-t-il déclaré.

Les shebab, qui contrôlaient encore en début d'année la majorité du sud et du centre de la Somalie, ont été contraints d'abandonner une partie de ces régions aux troupes kényanes - entrées en octobre en Somalie et depuis peu intégrées à la force de l'Union africaine - et éthiopiennes.

Malgré ces récents revers militaires, les experts avertissent que les shebab sont loin d'être défaits et risquaient de privilégier désormais les actions de guérilla et les attentats.

La Somalie, privée de gouvernement central depuis la chute du président Siad Barre en 1991, est livrée depuis aux gangs criminels, chefs de guerre et milices islamistes et a sombré dans le chaos.

L'armée éthiopienne était déjà intervenue en 2006 en Somalie et avait défait la milice de l'Union des tribunaux islamiques, qui tenait la majeure partie du sud et du centre du pays, mais avait favorisé l'émergence des shebab, une des ailes radicales de ce mouvement.


(©AFP / 26 mars 2012 17h47)

Somalia: The strategic cities of El Bur and Mahaas liberated from Al-Shabaab

March 27, 2012

Source: RBC Radio

http://news.bbcimg.co.uk/media/images/59311000/gif/_59311791_somalia_elbur_0312.gif

The Somali Armed forces with the help of Ethiopian forces liberated today the cities of El Bur ( Galguduud region ) and Mahas (Hiraan region ) and the surrounding districts from the Al-shabaab terrorists without a fight.

It was a great joy to see the people of these districts welcome the liberating forces with flowers, showing their happiness and relief for the end of 3 years of subjugation and suffering at the hands of the Al-Shabaab militia.

The Minister of Information, Posts and Telecommunications, H. E. Abdulkadir Hussein Mohamed (Jaahweyn), in an interview with to the Somali National News Agency said, ” It is a great joy for all the Somali people, the government and particularly for the people of the two cities and the other surrounding districts to be finally free from the subjugation and the suffering forced on them by the terrorists.”

The Minister continuing his statement called on the residents of the two cities not leave their homes but to remain calm. “The liberating force is your own army and has come to protect you” he continued.

The Minister added, ” the Somali government has already said that it has a duty to bring back law and order immediately to all liberated areas; therefore, it is not right to take revenge against those individuals suspected of having had links with Al-Shabaab in the past.

These individuals should be brought before the law; the law must be the supreme authority and justice should be observed and respected.

The observation of these values is what differentiates the Somali government from the Al-Shabaab terrorists.”
The Minister continued his statement by saying, ” I am calling on the youths still in the ranks of Al-Shabaab, who are involved in activities which are against our religion and against common sense to leave these defeated & fleeing criminals, and the pitiless foreign mercenaries. Even at this late stage, you should take advantage of the government’s amnesty and end your involvement with them.”

Finally, the Minister called on all humanitarian organizations to quickly send assistance to the people of all these newly freed areas who are going through a difficult and dangerous time.

Il faut sauver les soldats érythréens

lundi 26 mars 2012


Il faut sauver les soldats érythréens

Alors que la Syrie pleure le sang de ses martyrs sous le regard paralysé de la communauté internationale, il existe un autre pays, au bord de la mer Rouge, qui fait peu parler de lui mais dont le chef d’Etat est tout aussi sanguinaire : l’Erythrée. Léonard Vincent, l'auteur de l'ouvrage Les Erythréens, le qualifie de « bagne à ciel ouvert, un immense camp de travail profitant à une chefferie paranoïaque ». Un pays d’où il est presque impossible de sortir ou d’entrer. La prison est aussi l’enfer où se retrouve tout ceux qui ont été arrêtés dans les rafles de rue (les giffas), dans les campagnes ou ayant essayé de fuir. Cette triste réalité explique pourquoi la société érythréenne souffre d’une « puissante obsession migratoire » . Cette hémorragie migratoire s’aggrave chaque année et plus d’un Erythréen sur cinq vit aujourd’hui hors du territoire.


Partant de ce constat, le journaliste Léonard Vincent, tente, dans son ouvrage Les Erythréens, de rendre compte du drame que vit la nation Erythréenne. Il tente de comprendre pourquoi la « nation rêvée », devenue « nation vécue » n’est plus qu’une « nation subie » ? Les Erythréens est le récit poignant de ce peuple qui fui la folie de son président. C’est ainsi par la littérature et non le journalisme que Léonard Vincent rompt l’indifférence et le déficit d’émotion qui existent autour de leurs sors. Pourquoi ne parle-t-on pas de l’Erythrée ?

Parce que ce jeune Etat est inaccessible et l’accès au terrain est interdit aux chercheurs et aux journalistes. D’ailleurs l’auteur laisse transparaitre entre les lignes son désœuvrement face à une profession qui faillit à son rôle d’information. Léonard Vincent avance aussi une autre hypothèse, tout simplement parce que : ‘le peuple érythréen (est) assez peu présent dans l’imaginaire collectif mondial’.


Grâce à une série de trajectoires individuelles, Léonard Vincent fait entendre la voix de migrants débarqués à Lampedusa, de l’opposition qu’il a rencontré à Addis Abeba en 2010 et qui peine à s’unir, des fugitifs qu’il a aidé à fuir en payant des passeurs, de Fana aujourd’hui réfugié en France qui a traversé la frontière les pieds en sang, de Biniam, ancien présentateur du journal du soir d’Eri-TV que l’auteur a aidé à fuir ou encore du général Ogbe Abraha (général et chef d’état-major de l’armée érythréenne) et Joshua Fessaye Yohannes (célèbre journaliste) tous deux proches du régime qui se sont suicidés en prison. La mort de Joshua ne sera connue que 5 ans après … Il livre le témoignage des rafles, des mauvais traitements subis en prison, des cris entendus dans ces geôles, des tortures, des disparitions, des interrogatoires, de l’isolement et de la mort. Certaines pages coupent le souffle.
Léonard Vincent met des noms sur ceux qui ont vécu ce cauchemar, pour lutter contre l’indifférence internationale. Plus qu’un témoignage journalistique c’est une expérience humaine que partage avec nous Léonard Vincent. Il nous fait partager un combat qui a besoin d’être entendu et soutenu.


Pourtant, l’histoire de l’Erythrée avait bien commencé. Les premières années de l’indépendance sont euphoriques, tout est à construire, et le FPLE (le Front Populaire de Libération de l’Erythrée devient en 1994 le Front populaire pour la démocratie et la justice -PFDJ-), qui a mené la lutte, souhaite construire une société sur les bases du mouvement : sans distinction ethnique, religieuse ou de genre. Les premières initiatives de développement font rapidement du pays un exemple pour les autres. Le dirigisme du gouvernement est alors assumé. Il ne s’agit que d’une étape avant de mener le pays à la démocratisation.
Mais, rapidement la machine à gagner du FPLE se grippe et le pays rencontre ses premières difficultés. Dans ses relations extérieures, le régime prend l’habitude de frapper d’abord et négocier ensuite, dans la tradition du mouvement armée de libération (différend frontalier avec le Yémen relatif aux îles Hanish en 1995, conflit frontalier avec Djibouti en 2008). Il acquiert ainsi la réputation d’être belliqueux. Sur le plan économique, la transition ne se fait pas. En 2002, le gouvernement lance un programme de développement, Warsay Yika'alo, un Plan Marshall pour le pays, faisant de l’armée le premier employeur. Le gouvernement mobilise de façon autoritaire la main d’œuvre dans l’agriculture, la pêche, etc. Cette concurrence inégale phagocyte le secteur privé, déjà malmenée par des règlementations exigeantes. Aujourd’hui, l’Erythrée tient uniquement grâce à l’aide financière de la diaspora qu’il taxe d’un impôt de 2% sur les revenus, conditionnant par son paiement l’accès aux services des ambassades (délivrance des passeports, des visas de sortie…). En décembre 2011, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné le recours à la «taxe de la diaspora» qualifiée d’ « extorsion ». Le texte de la résolution accuse le gouvernement érythréen d’imposer l’impôt afin de «financer des achats d’armes et du matériel connexe destinés à des groupes d’opposition armés».
L’histoire de l’Erythrée s’écrit toujours au regard de celle du grand voisin éthiopien et explique le raidissement du régime. Ainsi, depuis la guerre frontalière entre les deux pays, de 1998 à 2000, le régime érythréen se durcit chaque jour un peu plus. La constitution adoptée en 1997 reste suspendue, l’Etat de droit inexistant et les élections reportées. Le Président gouverne par des décisions et concentre entre ses mains les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Les assemblées (nationales et locales) sont noyautées par le parti unique, le Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ). Les syndicats ont été supprimés. L’opposition interne est inexistante et la répression, systématique, s’est étendue aux minorités religieuses.

Début 2001, des vétérans de la guerre de libération publient sur internet une lettre ouverte condamnant les actions illégales et anticonstitutionnelles du régime. Pour Issayas Afworki et son entourage ces critiques brisent une règle fondamentale du parti : « ne jamais laver son linge sale en public ». L’heure n’est pas venue de discuter élections et démocratie . Onze anciens ministres du gouvernement, membres du « groupe des 15 » sont arrêtés et emprisonnés dont des figures historiques du mouvement de libération et de l’Etat indépendant. Cette affaire n’est pas si étonnante si l’on prête attention à une déclaration qu’aurait faite le président : « Quand je suis contesté, je deviens plus tenace et de plus en plus rigide » .



La répression touche aussi la presse. Le 18 septembre 2001, alors que le regard de la communauté internationale est tourné vers les conséquences des attentats du 11 septembre 2001, des dizaines de journalistes et leurs collaborateurs sont arrêtés, la presse privée interdite. C’est d’ailleurs le point de départ de l’ouvrage de Léonard Vincent qui fût journaliste à Reporters sans Frontière. Selon le dernier rapport de cette ONG sur la liberté de la presse, l’Erythrée arrive au dernier rang … après la Corée du Nord. Sans inculpation, les journalistes arrêtés sont toujours en prison, certains seraient morts. La vague répressive est lancée. Les élites et les intellectuels sont surveillés, arrêtés ou portés disparus.

Dès lors, il apparait clairement que l’unité et la loyauté deviennent des valeurs au-dessus de tout pour le régime. Toute la société se militarise. La dernière année d’étude des lycéens doit s’accomplir dans un centre de formation de l’armée afin de poursuivre, ensuite, directement sur le service national. Le système universitaire subit également cette militarisation puisqu’il n’existe plus aujourd’hui en Erythrée d’enseignement supérieur indépendant de l’armée. Cette militarisation de la jeunesse rappelle l’expérience des Khmers rouges. Presque toute la population masculine est enrôlée dans l’armée, le service civil est illimité et garantit au régime une main d’œuvre bon marché, voire gratuite. Cette mise au pas de la jeunesse vise à empêcher la formation de toute conscience politique par un parti qui rejette l’individualisme et l’intellectualisme. Pour le gouvernement le service national est nécessaire à la construction de la nation, il permet d’inculquer aux jeunes le sens de la loyauté et du patriotisme. En effet, comme dans les rangs du FPLE pendant la guerre de libération, le service militaire permet de briser les barrières ethniques, régionales et religieuses. « Voilà pourquoi tous ceux qui fuient l’Erythrée aujourd’hui peuvent être considérés comme des déserteurs » explique Léonard Vincent. Voilà qui explique aussi le titre de ce billet…



« Les animaux ont le droit d’être indifférents. Moi je suis un animal avec quelque chose en plus, quelque chose qui change tout, qui m’ôte le droit à l’indifférence : je sais » François Cavanna

Léonard Vincent, sera présent le 5 avril lors de la conférence organisée par l'ANAJ-IHEDN et l'Institut Choiseul. Information et inscription : ICI

Pour aller plus loin :
- Léonard Vincent, Les Erythréens, Paris, Rivages, 2012
- International Crisis Group, Eritrea: The Siege State, Africa Report, numéro 163, 21 septembre 2010
- Gaim Kibreab “The Eritrean Diaspora, the War of Independence, Post-Conflict (Re)-construction and Democratisation” in Ulf Johansson Dahre (ed) The Role of Diasporas in Peace, Democracy and Development in the Horn of Africa, Lund University, 2007
- Richard Reid (ed.), Eritrea’s External Relations : Understanding its Regional Role and Foreign Policy, Londres, Chatham House, 2009
- Fabienne Le Houérou, Ethiopie-Erythrée, frères ennemis de la Corne de l’Afrique, Paris, L’Harmattan, 2000
L'article : http://goodmorningafrika.blogspot.com/2012/03/il-faut-sauver-les-soldats-erythreens.html

Crimes de guerre en Somalie : pas de responsable, tous responsables

 
17 août 2011
 
Signalons la sortie du denier rapport (15 août 2011) de Human Rigts Watch consacré aux crimes de guerre Somalie : "“You Don’t Know Who to Blame”: War Crimes in Somalia". Le rapport est consultable ICI
Le communiqué de presse : ICI

D'après ce rapport tant les troupes de l'Amisom que les troupes gouvernementales et les insurgés d'Al Shabaab, ont commis des crimes de guerre et tué des civils. Tous coupables d'avoir recouru «à l’artillerie de façon indiscriminée dans la capitale Mogadiscio, entraînant des pertes civiles». Le rapport accuse également l’Éthiopie et le Kenya de soutenir des milices. Il revient sur les abus commis par la police kenyane et les crimes de bandits sur les réfugiés somaliens au Kenya.
 
Source : Good Morning Afrika
 

Somalie : formation des militaires somaliens à Bihanga

27 mars 2012

Par Stéphanie Braquehais
 
L’Union européenne forme des officiers
et sous-officiers somaliens au camp de
Bihanga, au sud-ouest de Kampala en
Ouganda.
© EUTM Somalia, EU
En Somalie, les shebab sont affaiblis face à des offensives de toutes parts: force de l’Union africaine, Ethiopie... Un des défis cependant est la capacité des forces somaliennes. Depuis plus de vingt ans de guerre civile, l’armée est devenue un agrégat de milices, sans grande unité. L’Union européenne forme depuis près de deux ans des officiers et sous-officiers somaliens. Au total 1 800 soldats ont été entraînés dans un camp situé à 350 km au sud-ouest de Kampala en Ouganda.


La guerre de l’Ogaden (1977-1978) : un conflit régional éclipsé par la guerre froide (3/3)

La guerre d’attrition (septembre-novembre 1977)

Une pause d’une semaine suit la prise de Jijiga par les Somaliens. Ceux-ci se retranchent dans la vallée de Daketa, construisant des tranchées et posant des mines, démolissant trois ponts importants. Ce faisant, ils perdent l’initiative, alors que les Ethiopiens se réorganisent, amènent des réserves fraîches et construisent eux aussi des bunkers. Les Somaliens opèrent alors un mouvement en pinces : l’une, vers le nord, doit s’emparer de Dire Dawa tandis que l’autre attaque Harar par l’est. La deuxième pince est la plus appuyée côté somalien, à partir de Karamara et Fik. Mais il faut plus de sept semaines aux Somaliens pour déboucher. La résistance éthiopienne se durcit, en effet, car les Soviétiques ont réalisé, fin septembre-début octobre, les premières livraisons de chars et d’avions à Addis-Abeba. Le contingent des conseillers militaires soviétiques est alors dirigé par le général Vasilii Pirogov1. Des conseillers militaires est-allemands forment les unités de milice éthiopiennes à la lutte anti-insurrectionnelle contre les menaces intérieures, et au combat urbain2. Les miliciens ont gagné en expérience et de nouvelles unités spéciales, comme celles dites paracommandos, formées à Tatek, arrivent sur le front. L’aviation éthiopienne a la maîtrise du ciel. Fin septembre, deux bataillons blindés sud-yéménites viennent renforcer la puissance de feu éthiopienne ; ces 2000 hommes sont encadrés par des conseillers militaires est-allemands. En octobre, une première division blindée équipée de chars T-34 peut être mise sur pied. Les Somaliens doivent maintenant faire face, sur le plateau, à une population hostile, qui soutient les Ethiopiens, alors même que leurs lignes de communications s’étendent et que leurs adversaires bénéficient d’un terrain montagneux idéal pour la défense.Leur composante mécanisée leur est de peu d’utilité.


 

AUX MILITAIRES BURUNDAIS LE COMBAT ET AUTRES PAYS LE COMMANDEMENT EN SOMALIE

Burundi news, le 24/03/2012
Par Gratien Rukindikiza

L'envoi des militaires burundais en Somalie avait soulevé beaucoup de protestations de la part de l'opposition du simple fait que le sujet n'avait pas été évoqué au Parlement. Cet envoi est financé par l'Union Africaine avec des fonds des Européens et Américains. Ce qui était au départ très juteux, une promenade de dollars pour les militaires,  s'est révélé une poudrière à faire des cadavres. Parallèlement, ceux qui connaissaient les dessous de cette intervention ont fait des affaires. Ce sont surtout des dignitaires proches des milieux d'affaires qui ont gagné des dollars dans des livraisons diverses.

Un lourd tribut

Les militaires burundais payent un lourd tribut dans  cette aventure. Ils sont le fer de lance contre les rebelles somaliens. Ce sont les militaires burundais qui ouvrent les voies, qui se battent dans des zones dangereuses. Cela n'empêche pas les militaires burundais de  se bousculer pour être sur la liste des prochains partants vers la Somalie. Le pouvoir burundais pense qu'il peut tenir la communauté internationale par cette présence en Somalie et peut se permettre de violer les droits de l'homme dans l'impunité.

La présence militaire étrangère en Somalie et la nouvelle répartition des postes de commandement de l'AMISOM
La Somalie n'a pas d'armée. Son pouvoir qui était coincé dans l'ancien académie militaire ne contrôlait qu'une petite partie de la ville de Mogadiscio. Grâce aux offensives meurtrières des militaires burundais, le terrain s'est élargi  au delà de la capitale.
Aujourd'hui, il y a sur le terrain somalien 5 200 militaires ougandais, 4 650 militaires burundais. Dans un mois, il y aura 6 660 militaires ougandais, 6 150 militaires burundais, 4 660 militaires kenyans et 1 000 militaires djiboutiens.
Cependant, même si l'Ouganda détient plus de militaires en Somalie plus que le Burundi, ce pays a à son actif moins de combats et de tués sur le terrain que le Burundi.
Les commandants des armées des pays intervenant en Somalie viennent de se partager les postes dans l'Etat Major de l'AMISOM. Le Kenya nouvellement présent dans cette force était présent.
D'une manière générale, celui qui offre plus de troupes sur le terrain de combat et qui s'engage le plus reçoit le poste de  commandement. Le Burundi fait toujours l'exception.

L'Etat Major de l'AMISOM vient d'être  réparti comme suit :
* Chef d'Etat Major de l'AMISOM : Ouganda
* G1; personnel : Ouganda
* G2 ; renseignement militaire : Kenya
* G3 ; opérations militaires : Ouganda
* G4 ; Logistique : Kenya
Et enfin le Burundi
* G5 ; planification : Burundi
* G6 ; communication : Burundi
Cette répartition injuste pour le Burundi ne peut se concevoir sans comprendre comment un pays comme le Burundi a pu l'accepter.

Un chef d'Etat Major de l'Armée burundaise incapable de défendre les intérêts du Burundi
L'honneur d'un pays est défendu par ses fils et filles. Les militaires burundais sur le terrain défendent correctement l'honneur du Burundi qui garde sa fierté depuis Mwezi Gisabo qui a protégé les Burundais de la traite de l'esclavage.
Plusieurs burundais partent en mission en pensant plus aux frais de mission qu'à la mission à accomplir réellement. Combien de fonctionnaires partent à l'étranger en mission et restent à l'hôtel au moment où les autres sont en formation, rencontres etc... Il y en a même qui transforment les missions officielles en mission d'affaires à titre privé.
Le chef d'Etat Major de l'Armée burundaise le général major Godefroid Niyombare représentait le Burundi au cours de cette rencontre qui a eu lieu au début de ce mois de mars 2012. Le général Major Niyombare a le handicap de ne pas bien connaître l'armée burundaise car il n'a connu que les bureaux de l'Etat Major. Il est connu aussi pour des absences inexplicables à son poste dans l'Armée. Il est l'homme qui maintient le système CNDD-FDD dans l'Armée à tel point que l'Armée reste divisée avec les deux casquettes ex FAB et ex FDD.
En acceptant une telle répartition, ce général a failli à sa mission. Il avait de la matière pour s'opposer à une telle répartition. Au minimum, il aurait imposé que les postes de G3, G4 et G2 reviennent au Burundi à défaut du commandement. Le contingent burundais fort de son effectif, de sa combativité et de son ancienneté sur le terrain est relégué aux postes de subalternes dans cet Etat Major.
Le Burundi est un petit pays mais qui a besoin de s'imposer. Il ne doit pas se considérer comme petit dans la cour de la Sous Région. Les dirigeants burundais devraient suivre l'exemple rwandais. La fierté des dirigeants actuels a été remplacée par la cupidité. Le patriotisme, l'honneur national sont des termes qui n'existent plus. Aucun pays ne respectera le Burundi si les dirigeants burundais ne se fassent pas respecter lors de ce genre de rencontres.

Un profil bas pour gagner plus?
Certains analystes militaires burundais pensent que ce profil bas dans la répartition de ces postes de commandement peut cacher un grand coup en préparation au sein de l'Armée burundaise ou du pouvoir. Secrètement, le Burundi cherche des fonds pour acheter des chars, avions de combat, et autres équipements lourds. Ce matériel partirait pour la Somalie en vue d'équiper l'Armée burundaise. Il serait loué en même temps par l'Union Africaine. En clair, l'Union Africaine doit équiper le contingent burundais qui est en Somalie. Le Burundi peut contourner comme le fait l'Ouganda en achetant son matériel et en le faisant louer à celui qui est le financeur du contingent. C'est une opération à gros sous car qui dit un tel achat dit commissions occultes sur l'achat mais aussi sur la maintenance aussi. C'est une question qui divise les dirigeants burundais et l'Armée. Est-ce que c'est parce que la répartition des commissions pose des problèmes ou parce certains pensent déjà aux hélicoptères achetés du temps de Buyoya II qui n'ont jamais décollé?