Le 23 février, la haute représentante et vice-présidence de l’UE, Catherine Ashton et les commissaires Andris Piebalgs, en charge du développement, et Kristalina Georgieva, chargée des affaires humanitaires, seront à Londres pour une conférence internationale sur la Somalie.
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Cette conférence vise à renforcer la réponse internationale destinée à aider la Somalie à sortir de la crise qu’elle connaît actuellement. Elle rassemblera les ministres et chefs d’État et de gouvernement de plus de 40 pays, ainsi que des représentants du gouvernement fédéral de transition (GFT) de la Somalie, des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Organisation de la coopération islamique, de la Ligue des États arabes et de la Banque mondiale, entre autres.
L’UE salue la conférence de Londres, qui s’inscrit dans le droit fil du cadre stratégique pour la Corne de l’Afrique qu’elle a récemment adopté. Ce cadre stratégique expose l’approche que prévoit d’adopter l’UE dans la région. Il définit cinq priorités d’action pour l’UE: mettre en place des structures politiques solides et devant répondre de leur action; contribuer au règlement et à la prévention des conflits; atténuer les menaces émanant de la région qui pèsent sur la sécurité; encourager la croissance économique, et soutenir la coopération économique au niveau régional.
En tant qu’épicentre de l’instabilité régionale, la Somalie est l’une des principales priorités du cadre stratégique de l’UE pour la Corne de l’Afrique. Récemment nommé, le représentant spécial de l’UE pour la Corne de l’Afrique, Alexander Rondos, a été invité à se focaliser sur la Somalie, les dimensions régionales de la crise et la piraterie.
L’UE offre déjà un soutien à la Somalie, à hauteur d’un milliard d’euros. Elle joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’instabilité en Somalie, grâce à une approche globale: elle soutient et encourage les progrès au niveau du processus politique et offre par ailleurs une aide au développement et un engagement actif dans le secteur de la sécurité.
En matière de développement, l’UE est le principal bailleur de fonds, ayant engagé 517 millions d’euros pour la période 2008-2013.
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La poursuite du conflit et une sécheresse récurrente ont également causé d’énormes souffrances en Somalie. Si la famine la plus récente a été déclarée terminée en février 2012, environ un tiers de la population a toujours besoin d’une aide d’urgence. Plus d’un million de Somaliens ont été déplacés à l’intérieur de leur propre pays et un million de Somaliens supplémentaires vivent dans des camps de réfugiés dans les pays voisins. L’UE a alloué 77 millions d’euros à l’aide humanitaire en 2011 et a prévu une tranche initiale de 40 millions d’euros pour 2012.
La situation sécuritaire – tant à l’intérieur des terres qu’au large des côtes – complique l’acheminement de l’aide. Là aussi, l’UE joue un rôle, soutenant une mission de l’Union africaine en Somalie, formant les soldats, forces de police et juges somaliens et protégeant les navires contre les attaques de pirates.
Au large des côtes somaliennes, l’opération Atalanta empêche les attaques depuis décembre 2008. La Force navale européenne a été en mesure de réduire considérablement le nombre d’attaques et la diplomatie européenne met tout en œuvre pour que les pirates appréhendés puissent être poursuivis, grâce à des accords passés avec le Kenya, Maurice, les Seychelles et peut-être bientôt avec la Tanzanie.
Source : http://eeas.europa.eu/