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Pour la frégate Hydra, la chasse aux pirates, c’est fini. Retour à la maison

6 mars 2012


HMS Hydra

La frégate ne sera pas restée longtemps sur place. Elle opérait au large des côtes somaliennes depuis le 29 janvier et devait rester deux mois sur place. La Grèce s’étant engagée à fournir une frégate durant deux fois deux mois dans l’année. Un retour anticipé dû, selon des sources au ministère de la Défense citées par l’agence de presse grecque, aux difficultés budgétaires. Le coût d’une frégate étant d’environ 2,5 millions d’euros par mois, l’économie espérée sera de 7,5 millions d’euros durant cette année. Une goutte d’eau dans le dernier plan de restrictions, approuvé fin février, qui prévoit d’économiser 400 millions € sur le budget de la défense (100 millions en coûts opérationnels, 300 millions en investissements).


combats de l'Armée française à MOGADISCIO, le 17 juin 1993

1. LE CONTEXTE QUI A MENE A L’OPERATION DU 17 JUIN :

- Une situation qui échappe rapidement à tout contrôle.

Il serait fastidieux de dresser ici une chronologie détaillée de l’ensemble des actions diplomatiques, politiques et militaires qui ont amené à justifier l’opération Restore Hope. Le lecteur pourra, s’il souhaite en savoir plus, se reporter à l’article très complet de Jean-Paul Broder paru sur le site Culture et Conflits. Disons simplement qu’à partir du 4 mai 1993, l’intervention militaire menée par l’Italie, la France et les Etats-Unis, s’est transformée en une mission de l’Onu (UNISOM II pour Seconde Opération des Nations Unies en Somalie) impliquant de nouveaux contingents et chargée de distribuer l’aide humanitaire, d’assurer le bon déroulement de la transition politique et de surveiller le cessez le feu. Une tâche trop ambitieuse pour les forces déployées et qui se heurta bien vite aux différentes factions armées, dont la plus féroce, à Mogadiscio, était contrôlée par le général Aïdid. Le 5 juin 1993, ses forces tendent une embuscade aux troupes pakistanaises qui doivent déplorer 24 morts. La psychose s’empare des troupes de l’Onu qui se retranchent dans leurs camps et, de fait, ne peuvent assurer leurs missions dans la capitale.

- L’intervention des troupes françaises à Mogadiscio.

Dés lors, il est demandé aux contingents français et marocains de déployer des éléments blindés pour stabiliser la situation. Après accord des autorités gouvernementales, un sous groupement blindé motorisé français appartenant au BIAS (bataillon interarmes de Somalie) sous les ordres direct du commandant du bataillon, le colonel Pierre de Saqui de Sannes, se déploie le 9 juin. Il comprend 200 hommes et 50 véhicules répartis comme suivent :

- Un PC tactique.
- Deux sections VAB du 9éme RCP.
- Un peloton d’ERC 90 du 5éme RIAOM.
- Deux sections sur VLRA du 5éme RIAOM.
- Un groupe de combat du génie du 17éme RGP.
- Un poste de secours renforcé du 5éme RIAOM – BCS.
- Un élément logistique du 5éme RIAOM.

A partir du 12 juin, un détachement ALAT vient renforcer les éléments au sol avec un HLR, deux Puma, dont un avec canon de 20mm, et deux Gazelle HAC armées de missiles HOT.