Un article publié sur le site kényan Africa Review fait le récit de ces célébrations, souvent sans précédents.
Tel a été le cas à Balad par exemple, ville située à une trentaine de kilomètres de Mogadiscio, la capitale somalienne:
«Les cérémonies dans la ville de Balad étaient inimaginables il y a encore une semaine puisque l'endroit étaient le bastion des shebabs, le groupe islamiste radical, qui s'opposait à n'importe quelle commémoration non religieuse dans le pays.»Car durant l'occupation par les shebabs de certaines régions somaliennes et notamment de Mogadiscio, toutes les fêtes nationales non religieuses étaient formellement proscrites, telles la fête nationale de l'Indépendance, de l'Arbre ou des Professeurs. Les Somaliens n'ont ainsi pas pu fêter l'indépendance de leur pays durant plusieurs années.
«Je vous félicite tous d'être libres de pouvoir célébrer notre fête nationale», a ainsi déclaré Abdi Jinow Alasso, gouverneur de la région du Middle Shabelle, auprès des habitants de Balad.
D'autres régions libérées de l'occupation shebab grâce à l'intervention des troupes éthiopiennes ou kényanes étaient également de la fête.
Alors que la Somalie sort de deux décennies de guerre civile contre les islamistes radicaux, ces célébrations sont une excellente nouvelle pour l'avenir du pays, qui semble être en bonne voie de pacification.
A Mogadiscio, Sheikh Sharif Ahmed, le président du gouvernement de transition, a rendu hommage au drapeau somalien à Villa Somalia, le palais présidentiel. Le site Somaliland Press rapporte ainsi des extraits de son discours:
«Les défis sont nombreux, mais les Somaliens ont montré leur capacité à surmonter les épreuves (...) Les citoyens doivent réaffirmer leur engagement pour la sécurité, la réconciliation et l'unité nationale en prenant garde à ne rien faire qui pourrait de nouveau plonger la nation dans le chaos.»A l'international, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine, a également présenté ses meilleurs voeux au peuple somalien, et a salué les efforts du gouvernement de transition pour ramener paix et stabilité dans le pays.
Bien que la fête du 52e anniversaire de l'indépendance soit un évènement à marquer d'une pierre blanche, la Somalie a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de se prévaloir d'une réelle stabilité politique. Pour l'année 2012, le pays a une fois de plus été classé comme l'endroit le plus dangereux au monde par le Global Peace Index.
Lu sur Africa Review, Somalilandpress, Shabelle.net
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