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Tous les protagonistes coupables d'abus en Somalie, selon HRW

15/08/2011 à 22:04
Tous les protagonistes coupables d'abus en Somalie, selon HRW


Tous les protagonistes du conflit en Somalie, y compris la force africaine de maintien de la paix (Amisom), les troupes gouvernementales et les rebelles islamistes d'Al Chabaab, ont commis des crimes de guerre et tué des civils, a déclaré lundi Human Rights Watch (HRW).


Dans un document de 58 pages, intitulé "On ne sait pas qui est responsable: crimes de guerre en Somalie", l'ONG accuse les insurgés, les soldats gouvernementaux somaliens ainsi que les militaires de l'Amisom d'ouvrir le feu sans discernement sur des zones habitées par des civils lors de combats.
Selon HRW, la force de maintien de la paix de l'Union africaine a régulièrement riposté à des attaques d'Al Chabaab en ouvrant le feu sur des zones résidentielles.

Le gouvernement somalien a démenti les accusations, affirmant que les rebelles étaient responsables de la plupart des crimes de guerre. Du côté de l'Amisom, aucun porte-parole n'était disponible lundi pour réagir au rapport de HWR.

"Les abus commis par rebelles Chabaab et les forces pro-gouvernementales ont accru les souffrances de la population dues à la famine", a déclaré Neela Goshal, chercheur en poste à Nairobi à la division Afrique d'HRW.

"HRW appelle toutes les parties prenantes à prendre des mesures urgentes pour arrêter ces attaques illégales, laisser transiter l'aide humanitaire et en finir avec le cauchemar humanitaire."
Plus de 12 millions de personnes, en Somalie et dans d'autres zones de la corne de l'Afrique, sont touchées actuellement par la sécheresse, l'une des plus graves enregistrée depuis des décennies selon les Nations unies.
L'aide humanitaire est bloquée par les rebelles islamistes Al Chabaab, en lutte contre le gouvernement de transition.

Selon HRW, les travailleurs humanitaires ont toujours beaucoup de mal à acheminer l'aide. "C'est un combat de tous les jours pour faire parvenir cette aide à des populations qui se trouvent dans un besoin extrême. La situation des travailleurs humanitaires reste très peu sûre", a affirmé Goshal.

Yara Bayoumy, Hélène Duvigneau pour le service français

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