Samedi 17 Mars 2012
Le montant global des rançons versées aux pirates somaliens s’est élevé à 135 millions de dollars en 2011, a indiqué un haut responsable du département d’Etat américain, tout en réaffirmant l'opposition des Etats-Unis au versement de rançons.
Les efforts menés contre la piraterie maritime au large de la Somalie enregistrent des progrès mais la lutte doit se poursuivre du fait surtout que ce délit lucratif rapporte aux pirates les fonds dont ils ont besoin pour se doter de dispositifs technologiques plus sophistiqués et terroriser les navires, a souligné le secrétaire d’Etat adjoint américain aux Affaires politiques et militaires, M. Andrew Shapiro, lors dune conférence tenue à Washington consacrée à ce sujet.
Selon les chiffres qu’il a encore fournis, lorsque des pirates somaliens s’emparent d’un navire commercial, la rançon moyenne est, actuellement, de 4 millions de dollars et atteint même la somme de 12 millions de dollars.
En conséquence de ces gains, «des investisseurs du milieu du crime organisé, attirés par les rançons, sont venus renforcer le pouvoir financier des pirates somaliens' », a-t-il affirmé.
Les Etats-Unis se sont toujours opposés au versement de rançons, et nous avons oeuvré avec diligence pour décourager cette pratique a-t-il insisté.
A ce propos, il a déploré qu’avec ces rançons versées, les pirates se permettent de mener des opérations de plus en plus vastes et sophistiquées.
Néanmoins, a-t-il expliqué, du fait que les Etats-Unis et les aut
res pays dépendent de voies maritimes fiables pour assurer le transport des marchandises, les gouvernements de plusieurs pays ont adopté des mesures pour endiguer la piraterie maritime.
Ces mesures visent notamment à accroître la sécurité grâce à la présence de bâtiments de guerre et de patrouille américains et multinationaux pour escorter les convois maritimes commerciaux et quadriller les eaux à risque, a indiqué le même responsable.
En outre, il s’agit aussi d’encourager davantage les poursuites en justice et la détention des pirates appréhendés, de leurs partisans et de leurs bailleurs de fonds, a-t-il poursuivi.
Selon lui, plus de 1.000 pirates sont actuellement détenus dans environ 20 pays de par le monde, et un grand nombre d’entre eux ont été reconnus coupables et condamnés à de longues peines de prison.
Evoquant également l’intensification de la coopération internationale, il a rappelé la création, en 2009, du Groupe de contact pour la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, qui compte aujourd’hui près de 70 pays, organisations internationales et associations de commerce maritime.
Quant aux résultats de ces efforts, M. Shapiro a observé qu’en 2011, bien que le nombre d’attaques menées par les pirates au large des côtes somaliennes se soit légèrement accru par rapport à 2010, le nombre d’attaques réussies a baissé de près de la moitié.
En janvier 2011, les pirates avaient entre leurs mains 31 navires et 710 otages, alors qu’au début de mars 2012, les pirates détenaient 8 navires et 213 otages, a-t-il détaillé.
Selon lui, le problème le plus important auquel se heurte la lutte contre la piraterie maritime demeure la situation en Somalie dont le retour de la stabilité et de la bonne gouvernance constitue la seule solution durable à la piraterie.
Source : http://www.lexpressiondz.com/linformation_en_continue/150216-135-millions-de-dollars-de-rancons-verses-aux-pirates-somaliens-en-2011.html
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