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Corne de l'Afrique : des pluies diluviennes frappent les camps de réfugiés - HCR





Des réfugiés somaliens à Dollo Ado, en Ethiopie.


27 April 2012

Des pluies diluviennes ont frappé les camps de réfugiés en Somalie, en Ethiopie et au Kenya, endommageant des tentes et inondant les routes, ce qui entrave l'acheminement de l'aide, a indiqué vendredi le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Ces pluies diluviennes ont endommagé 700 tentes à Dollo Ado, dans le sud de l'Ethiopie. Auparavant, le personnel du HCR avait commencé à identifier les réfugiés dont les abris auraient besoin d'être renforcés contre la pluie.

« Les employés du HCR avaient commencé à distribuer des milliers de bâches en plastique dans les différents camps il y a deux semaines. Ils fournissent des tentes de remplacement à un petit nombre de familles dont les abris ont été complètement détruits par le vent et la pluie », a dit un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève.

L'accès à la route vers l'un des camps, Hilaweyn, a été inondé. Ceci a ralenti la fourniture de services, incluant l'approvisionnement en eau. Le HCR a rencontré des partenaires pour faire réparer la route et rétablir l'accès au camp. La seule piste d'atterrissage de Dollo Ado par temps sec a été également hors service durant une partie de la semaine. Elle est de nouveau utilisable. « Les convois routiers continuent durant la saison des pluies, pour complémenter voire remplacer l'acheminement par voie aérienne quand c'est nécessaire », a dit Adrian Edwards.

Ces dernières semaines, Dollo Ado a reçu environ 450 nouveaux réfugiés somaliens par semaine en moyenne. Plus de 8.500 d'entre eux ont déjà été enregistrés cette année et la population réfugiée dans les cinq camps de la zone dépasse maintenant les 150.000 personnes.

« Les nouveaux arrivants continuent à citer l'insécurité à l'intérieur de la Somalie comme principal motif de leur fuite en exil. Récemment, certains réfugiés ont expliqué avoir fui par crainte d'un recrutement ou d'une conscription forcés. D'autres citent sur de potentiels meurtres de représailles suite au renouveau des combats. Ces circonstances, combinées avec la famine de l'année dernière en Somalie, ont entamé les mécanismes traditionnels de résistance des populations locales et les ont forcés à chercher asile de l'autre côté de la frontière », a dit le porte-parole du HCR.

Au nord-est du Kenya, le complexe de réfugiés de Dadaab a été également affecté par les dernières pluies. Depuis la mi-avril, le HCR distribue des bâches en plastique et des tentes aux réfugiés dont les abris ont été endommagés ou détruits par les précipitations. « Notre personnel continue à distribuer des bâches et d'autres biens de secours, en donnant la priorité aux réfugiés les plus vulnérables et ceux dont les maisons ont été endommagées par les pluies. Le HCR et ses partenaires travaillent également à réduire l'effet d'inondations potentielles. Des évaluations des besoins et des programmes d'aide ont été développés, mais des contraintes budgétaires en entravent la mise en œuvre », a expliqué M. Edwards.

En anticipation des cas de paludisme, les partenaires du HCR dans le domaine de la santé ont commencé à distribuer des moustiquaires traitées à l'insecticide. 220.000 moustiquaires seront distribuées dans les quatre prochaines semaines dans les camps d'Ifo, Dagahaley et Hagadera, accompagnées de sessions de démonstrations et d'information sur leur utilisation et leur entretien. Le complexe de réfugiés de Dadaab accueille actuellement plus de 464.000 réfugiés, originaires pour la plupart de Somalie.

Des décennies de conflit et de sécheresse ont poussé près de 983 000 réfugiés somaliens dans les pays de la région. La plupart d'entre eux sont hébergés au Kenya, au Yémen et en Ethiopie. Par ailleurs, 1,36 million de Somaliens sont déplacés internes dans leur pays.


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