Somalie
Mogadiscio - Le bilan de l'attentat qui a visé cette semaine une cérémonie officielle au Théâtre national de Mogadiscio à laquelle participait le gotha du gouvernement somalien est désormais de six morts, a indiqué dimanche le ministre somalien de la Santé à l'AFP.
Le chiffre donné par le ministre, Abdulaziz Cheikh Yusuf, n'inclut pas la kamikaze, une jeune femme. Un précédent bilan, recueilli auprès de témoins sur place et d'officiels, faisait état de quatre morts. "Je compatis avec les familles des personnes tuées dans l'attaque, mon ministère est aussi extrêmement préoccupé par les autres blessés," a assuré le ministre.
Parmi les six victimes de l'attentat, perpétré mercredi, figurent deux des plus importants responsables sportifs du pays, le président du comité olympique somalien, Aden Yabarow Wiish, et le président de la fédération somalienne de football, Said Mohamed Nur.
Les islamistes shebab, un mouvement récemment intégré à Al-Qaïda et en lutte depuis des années contre le fragile gouvernement de transition somalien, ont revendiqué l'attaque, tout en niant qu'elle ait été menée par une kamikaze. Ils assurent avoir fait détoner une bombe placée dans le Théâtre avant la cérémonie.
L'explosion est survenue alors que le Premier ministre somalien, Abdiweli Mohamed Ali, venait de prendre la parole. Le Théâtre national avait été rouvert le mois dernier, après avoir été fermé 20 ans en raison de la guerre civile dans le pays. Les shebab font l'objet, depuis plusieurs mois, d'une pression militaire accrue à travers le centre et le sud du pays.
Sous la pression de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) et des forces gouvernementales, ils ont été contraints de quitter leurs principales bases à Mogadiscio en août. Ils ont depuis perdu d'autres bastions dans le sud et le centre de la Somalie, à l'exception notable du port de Kismayo, face à l'avancée des soldats envoyés fin 2011 par le Kenya et l'Ethiopie. Mais les insurgés continuent de mener des attentats à Mogadiscio, et ont lancé plusieurs contre-offensives dans le sud et le centre du pays.
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