Un soldat de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) le 20 janvier 2012 à Mogadiscio (AFP/Archives, Stuart Price) |
"La bataille d'Afgoye, c'est pour très bientôt. Nous allons effectuer des attaques à Afgoye très bientôt, cela dépend de la conjoncture à ce moment-là", a déclaré le général burundais Audace Nduwumunsi.
"Nous allons éviter les victimes civiles", a assuré le commandant en second de l'Amisom, interrogé sur la présence dans ce secteur de dizaines de milliers de déplacés, ayant fui la sécheresse et la famine qui ont sévi ces derniers mois en Somalie.
L'Amisom, composée aujourd'hui de 9.700 soldats, en quasi-totalité ougandais et burundais, estime contrôler 14 des 16 arrondissements de Mogadiscio, que les islamistes shebab, ralliés à al-Qaïda, ont abandonné pour l'essentiel en août dernier.
Elle prévoit de se déployer pour la première fois de sa création en 2007 hors de Mogadiscio, dans des secteurs du sud et du centre du pays arrachés ces derniers mois aux shebab par des soldats du Kenya et de l'Ethiopie, entrés en Somalie respectivement en octobre et en novembre dernier, selon un plan en cours d'examen aux Nations Unies.
L'Union africaine a demandé le mois dernier à l'ONU de l'autoriser à déployer 17.731 hommes, contre un maximum aujourd'hui de 12.000, dans le cadre de sa force destinée à protéger les fragiles institutions de transition face aux insurgés islamistes.
"Kismayo est un objectif crucial car les shebab retirent beaucoup d'argent de ce port. On va prendre Kismayo, qu'il pleuve ou qu'il vente", a assuré le général Nduwumunsi, précisant que cette tâche incombait aux forces kényanes, qui ont sollicité leur intégration au sein de l'Amisom.
"Les Ethiopiens sont en train de progresser vers Baïdoa", mais au contraire des soldats kényans, ces troupes n'ont pas demandé à être intégrées à la force de l'UA et "les soldats de l'Amisom prendront le relais" des troupes éthiopiennes si et quand ces dernières auront conquis ce bastion islamiste.
Le contrôle des shebab sur le centre et le sud de la Somalie a été grignoté par les avancées des forces kényanes et éthiopiennes, mais les milices islamistes répliquent par des attaques ponctuelles, notamment à Mogadiscio, et elles ont massé un nombre considérable de combattants à Afgoye et à Kismayo, selon le général Nduwumunsi.
La Somalie est privée de gouvernement central depuis la chute de Siad Barre en 1991. Le gouvernement britannique va organiser le 23 février à Londres une conférence internationale pour tenter d'accélérer la mise en place d'une solution politique durable pour ce pays pauvre de la Corne de l'Afrique.
Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire