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«Sur la piste du terrorisme islamique» décrypte les origines d'Aqmi

Dans un documentaire puissant diffusé mardi 27 mars à 20h35 sur France 5, Patrick Barbéris retrace la genèse et l’inquiétante montée en puissance d’Aqmi, aussi connu sous le nom d’Al-Qaida au Maghreb.
Il sera suivi d’un débat animé par Carole Gaessler.


Il y a près d’un an, le 2 mai 2011, le président américain Barack Obama annonçait la mort de l’ennemi public numéro un Oussama Ben Laden, l’instigateur des attentats du 11 septembre 2001. La disparition du chef d’Al-Qaida allait-elle préserver l’Occident d’actions kamikazes ? Peu de politiques et de spécialistes se sont risqués à de tels commentaires. Ils scrutaient déjà un autre front : le Sahel. Et un pays, l’Algérie, leur apparaît désormais aussi menaçant que l’Afghanistan.

L’Algérie est le berceau d’Aqmi, une organisation composée de « 200 à 300 » groupes armés, qui multiplient les attentats et enlèvements d’Occidentaux au Maghreb, mais aussi en Libye, au Mali, au Nigeria et en Somalie. Fondé en 2007 par Abdelmalek Droukde, un ingénieur ayant combattu en Afghanistan, le mouvement prend ses racines dans la guerre civile algérienne, qui opposa le gouvernement et divers groupes islamistes dans les années 1990. Ses membres ont longtemps considéré Oussama Ben Laden comme « un fils de riche Saoudien » , sans « aucune expérience dans le djihad » . L’attentat sur le sol américain de 2001 marque un tournant et crée les conditions d’une alliance.

Très actifs, les groupes armés d’Aqmi, devenu Al-Qaida au Maghreb, visent aujourd’hui les installations stratégiques de l’Occident, et notamment des États-Unis. L’Afrique regorge d’uranium, de pétrole, de gaz, qui sont exploités par des entreprises multinationales. Les intérêts vitaux des pays les plus industrialisés sont désormais menacés.

Au-delà d’Aqmi, Patrick Barbéris, diplômé de l’Idhec, raconte une histoire à deux voix, en confrontant les analyses de spécialistes de l’Afrique et des mouvements armés à celles d’acteurs du contre-terrorisme. La « guerre de civilisations » déclenchée par le président américain George W. Bush a ouvert un boulevard à Al-Qaida, qui a su utiliser Internet pour susciter des vocations. Les « loups solitaires » sont apparus. Des jeunes qui se radicalisent « dans leur coin »  et se forment sur le Web pour passer à l’action.


AUDE CARASCO

Source: http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Medias/Le-choix-TV/Sur-la-piste-du-terrorisme-islamique-decrypte-les-origines-d-Aqmi-_NG_-2012-03-26-782115

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