25 mars 2012
Ce n'est certainement pas le secret le mieux gardé de l'industrie de la sécurité maritime puisque l'on en parle depuis un an. Mais c'est un sujet tabou et une pratique qui n'arrange pas les affaires de tout le monde à Djibouti.
Nick Davis, le patron de Maritime Guard Group, a accepté de témoigner pour l'agence AP; il a expliqué que sa société dispose de deux bateaux qui croisent dans les eaux internationales et qui servent d'armurerie flottante. Y sont stockés l'armement et l'équipement des EPE privées qui embarquent sur des navires marchands et en assurent la protection dans les eaux au large du Yemen et de la Somalie. Ses bateaux ne stockent que l'équipement utilisé par sa propre société mais il espère pouvoir offrir un tel service à d'autres sociétés de sécurité maritime qui ont du mal à faire transiter l'armement via des pays hostiles aux mouvements d'armes sur leurs territoires.
Thomas Jakobson de Sea Marshals Ltd, confirme la présence de tels navires qui permettent d'éviter de passer par Djibouti et de devoir payer pour chaque mouvement d'armes. Selon lui, une douzaine d'armureries flottantes existent actuellement, dont la moitié en mer Rouge, trois au larges de EAU et un ou deux au nord de Madagascar. Toutes dans les eaux internationales, cet espace international "qu'aucun Etat ne peut légitimement soumettre (...) à sa souveraineté" comme le rappelle la Convention de Montego Bay.
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