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Tentatives de coordination entre AQMI et Boko Haram : Le chef de l’AFRICOM exprime ses inquiétudes

Le chef du commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), Carter Ham, a déclaré hier que les tentatives de coordination menées par AQMI, Boko Haram et les Shebab «posent un réel problème de sécurité non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour les Etats-Unis».

27-06-2012


D.R

Le chef du commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), Carter Ham, a déclaré hier que les tentatives de coordination menées par AQMI, Boko Haram et les Shebab «posent un réel problème de sécurité non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour les Etats-Unis». Le général Carter Ham s’exprimait lors d’un séminaire organisé par le Centre américain d’études stratégiques de l’Afrique, basé à Arlington (Virginie) et dépendant du département de la Défense, qui a regroupé de hauts officiers de l’armée d’une quarantaine de pays africains. Dans son intervention, le général Ham a évoqué longuement les menaces existantes et émergentes des organisations extrémistes activant en Afrique tout en présentant les initiatives d’AFRICOM basées sur la nouvelle stratégie des Etats-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne dévoilée récemment par le président Barack Obama. Evoquant particulièrement l’organisation terroriste AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique), la secte nigériane Boko Haram et le groupe somalien Shebab, le chef d’AFRICOM a souligné que chacune de ces organisations extrémistes est «inquiétante», relevant l’existence d’«indications selon lesquelles ces trois groupes cherchent à coordonner et à synchroniser leurs efforts». Selon lui, AQMI et Boko Haram «partageraient des financements et l’entraînement en matière d’explosifs». Le général américain a relevé également que depuis le coup d’Etat perpétré au Mali, le groupe AQMI «dispose d’un refuge plus large dans une grande partie» de ce pays du Sahel. Cette situation, a-t-il poursuivi, permet au groupe AQMI d’«opérer sans contrainte et de mettre en œuvre un rude système de loi religieuse dans une grande partie du nord du Mali». Dans son exposé, le général américain a également évoqué la Libye qui, selon lui, est également un sujet de préoccupation.
Il a également affirmé qu’une partie du défi de la Libye est que le nouveau gouvernement réunisse les nombreuses milices qui ont combattu l’ancien dirigeant Mouammar El- Gueddafi. Le plan de Barack Obama pour le continent africain, dévoilé par la présidence américaine le 14 juin, énonce quatre objectifs stratégiques reposant sur la sécurité, le renforcement des institutions démocratiques, la croissance économique, le commerce et l’investissement, et le développement.

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