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Dans le conflit Somalien

Comme dans le conflit Erythréo-Ethiopien, nous allons démontrer dans ce paragraphe, l'intervention de l'ONU, de l'UA, ainsi que de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

1. L'ONU dans le conflit Somalien


L'ONU est intervenue à la suite de l'opération « Restore Hope » entreprise par les Américains avec la participation d'autres pays comme le Canada, la France, le Pakistan en 1992. C'est l'opération des Nations Unies en Somalie (ONUSOM), qui sera remplacée par une autre opération du même genre , en 1993, appelée ONUSOM II119(*).

A. L'ONUSOM I


L'ONUSOM I a été créée le 24 avril 1992 par la résolution 751 du conseil de sécurité. Elle avait pour mandat :

a. De surveiller le respect du cessez-le-feu à Mogadiscio, capitale de la somalie ;

b. Assurer la protection du personnel, des installations et du matériel de l'ONU dans les ports et aéroports à Mogadiscio ; et

c. Escorter l'acheminement de l'aide humanitaire jusqu'aux centres de distribution de la capitale et de ses environs immédiats.

En Août 1992, le mandat et l'effectif d'ONUSOM ont été élargis de manière à lui permettre de protéger les convois humanitaires et les centres de distribution dans l'ensemble de la Somalie.

En Décembre 1992, après une nouvelle détérioration de la situation en Somalie, le Conseil de sécurité a autorisé les Etats membres de créer la force d'intervention unifiée (UNITAF) afin de garantir un environnement sûr pour l'acheminement de l'assistance humanitaire. La force a travaillé en coordination avec ONUSOM I pour assurer la sécurité des principales zones habitées et faire en sorte que l'aide humanitaire soit acheminée et distribuée120(*).

L'ONUSOM I avait pour Représentants spéciaux : Mohamed SAHNOUN (1992), Ismat KITTANI (1992-1993), Jonathan HOWE (1993) ; et les chefs des observateurs militaires : Général Ismiaz SHAHEEN. Elle avait, enfin, comme effectif : 4.469 membres du personnel, dont 50 observateurs militaires, 3.500 personnes chargées de la sécurité, 719 personnes chargées du soutien logistique et environ 200 membres du personnel civil international. Le coût de la Mission avait comme montant net de 42,9 millions de dollars.

B. L'ONUSOM II


L'ONUSOM II avait pour Mission de préparer les activités de la force d'intervention unifiée, force multinationale organisée et dirigée par les États-Unis qui, en Décembre 1992, avait été autorisée à employer « tous les moyens nécessaire » pour restaurer les conditions de sécurité pour les opérations de secours humanitaire en Somalie121(*).

Le mandat de l'ONUSOM II consistait à prendre les dispositions appropriées, y compris des mesures de coercition, pour instaurer dans toute la Somalie des conditions de sécurité pour les opérations de secours humanitaires.

A cette fin, ONUSOM s'est efforcée de terminer, grâce au désarmement et à la réconciliation, la tache commencée par la force d'intervention unifiée en vue du rétablissement de la paix, de la stabilité et de l'ordre public. Elle était chargée notamment de contrôler la cessation des hostilités, de prévenir la reprise de la violence, de saisir les armes de petit calibre non autorisées, d'assurer la sécurité dans les ports, aéroports et sur les voies de communication nécessaires pour l'acheminement de l'assistance humanitaire, de poursuivre le déminage et de faciliter le rapatriement des réfugiés en Somalie.

L'ONUSOM II a également été chargée d'aider le peuple Somalien à reconstruire l'économie et la vie sociale du pays, à remettre en état les structures institutionnelles, à assurer la réconciliation politique nationale, à reconstituer un Etat Somalien fondé sur un régime démocratique et à réorganiser l'économie et l'infrastructure du pays.

En Février 2004, après plusieurs incidents violents et agression contre des soldats des nations unies, le conseil de sécurité a révisé le mandat d'ONUSOM II pour exclure l'utilisation des méthodes de coercition. ONUSOM II s'est retirée au début du mois de Mars 1995.

L'ONUSOM avait son quartier général à Mogadiscio, son effectif : 28.000 militaires et policiers ; également prévus 2.800 civils (personnel international et un agent local). Le coût de la mission s'élevait à 1,6 milliards de dollars.


* 120 Idem.

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