Fin de l'opération «Rendre l'espoir» en Somalie
Cette fois, les Américains ne prennent aucun risque: ils ont débarqué en force à Mogadiscio, la capitale somalienne, pour assurer le retrait des 2.500 derniers Casques bleus pakistanais et bangladeshis qui doivent quitter le pays avec tout leur équipement.
Un LAV25 de l'USMC et un transport de troupes blindé à roues Type 6614 de l'Esercito italiano, prennent positions dans une rue de la capitale somalienne |
Soldats pakistanais engagés dans la mission UNOSOM III |
Jusqu'à présent, les troupes étrangères n'ont pas été prises à partie par les factions somaliennes, mais les clans rivaux ont cependant poursuivi leurs combats: un duel d'artillerie a fait rage lundi près du port de Mogadiscio encore tenu par les Nations unies entre les milices Abgal et Murusade dans un quartier appelé les «Bermudes», les miliciens affirmant que ceux qui y entrent n'en ressortent jamais.
Les troupes qui prennent part à «Bouclier unifié» et les derniers Casques bleus risquent à tout moment d'être pris dans les tirs croisés des miliciens qui se livrent au pillage des locaux abandonnés par l'ONU, comme l'ancienne ambassade des États-Unis, ou qui guettent le port et l'aéroport sur le point d'être évacués.
«QUE PLUS AUCUN FRÈRE NE TUE UN AUTRE FRÈRE»
Regroupement et embarquement des troupes US sur Mogadishu Airport |
Des centaines de policiers somaliens ont surveillé les derniers points de regroupement des Marines, alors que, par centaines, des femmes somaliennes en grande tenue descendaient vers la ville et scandaient: Que plus aucun frère ne tue un autre frère.
Si l'opération a pu enrayer la famine, «Rendre l'espoir» n'a certes pas mis fin aux luttes claniques, et le général Aïdid, chef de l'Alliance nationale somalienne, dont la tête fut même mise à prix, apparaît aujourd'hui comme le seul maître de Modagiscio. (D'après AFP.)
Source: http://archives.lesoir.be/
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