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SOMALIE: DESARMER LES FACTIONS ? Jeudi 17 décembre 1992

A propos de la sécurité en Somalie, la mission de la force militaire multinationale fait l'objet d'une controverse. Le secrétaire général de l'ONU juge que les soldats étrangers doivent aller jusqu'à désarmer les factions et déminer le terrain, tandis que Washington veut se contenter d'escorter les convois humanitaires. Devons-nous devenir les gendarmes de la Somalie?, a demandé mardi le colonel américain Kevin Kennedy devant des organisations caritatives. La réponse est non.

La position de la France semble à mi-chemin entre celles de Washington et de M. Boutros-Ghali. Dans les zones que les Français contrôlent, il est exact que, conformément à la résolution des Nations unies, si (les soldats français) interceptent un véhicule contenant des armes, ils prennent ces armes, a déclaré un porte-parole français.

Escorte de convoi par des éléments
du 1Para belge
De son côté, la Belgique estime que ses militaires engagés dans l'opération «Restore Hope» devront, dans la mesure du possible, procéder au désarmement des clans qui sévissent dans ce pays, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Nous penchons plutôt en faveur de l'opinion exprimée par le secrétaire général de l'ONU. Dans la mesure du possible, les troupes doivent procéder au désarmement des clans, sans toutefois mettre la sécurité des soldats en danger, a en substance affirmé le porte-parole.

Il a enfin indiqué que les troupes belges dépêchées en Somalie étaient placées sous commandement américain pour la durée de l'opération qui est censée se terminer en janvier. Il a rappelé que ces militaires resteraient ensuite en Somalie pour participer à l'opération de maintien de la paix de l'ONU, l'Onusom, dont le but est de protéger l'acheminement de l'aide humanitaire.

Un porte-parole militaire a par ailleurs confirmé que les 120 para-commandos sur place depuis dimanche matin avaient changé de mission depuis mercredi matin: ils gardent désormais des carrefours stratégiques de la capitale. Jusqu'alors, les soldats belges avaient été affectés à la protection de l'aéroport international de Mogadiscio.

Au total, 587 militaires belges - essentiellement des para-commandos du 1er bataillon parachutistes de Diest et du 3e lanciers parachutistes de Stockem (Arlon) - devraient être engagés dans l'opération.
(Reuter, AFP, Belga.)

Source : archives.lesoir.be


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